03/03/2020 07:00
ALBIOMA : Résultats annuels 2019
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INFORMATION REGLEMENTEE

Communiqué de presse
Paris La Défense, le 3 mars 2020



Résultats annuels 2019
Chiffre d’affaires en hausse de 18 %, et EBITDA en croissance de 12 %
Augmentation continue de la part du renouvelable dans le mix, à 67 %
Performance ESG : entrée dans le Top 20 du secteur énergie avec un
gain de 8 points sur la notation Vigeo Eiris


Le Conseil d’Administration d’Albioma, réuni le 2 mars 2020 sous la présidence de Frédéric
Moyne, a arrêté les comptes consolidés du Groupe pour l’exercice 2019.

« Nous publions ce jour des résultats solides, avec un chiffre d’affaires en hausse de 18 %
à 505,7 millions d’euros et un EBITDA en croissance de 12 % à 182,9 millions d’euros.
Ces résultats témoignent du savoir-faire de nos équipes et de la robustesse d’Albioma sur
la durée grâce aux bonnes performances de nos centrales thermiques et solaires, associées
à une excellente année opérationnelle pour les nouvelles installations biomasse du Groupe,
en Outre-mer et au Brésil.

Fin 2019, la part d’énergie renouvelable dans notre mix s’élève à 67 %. En lien avec les
objectifs définis lors des Accords de Paris, notre Groupe poursuivra sa dynamique en faveur
d’une activité toujours plus respectueuse de l’environnement, pour atteindre un mix
énergétique d’au moins 80 % de renouvelable en 2023, notamment grâce à la conversion
100 % biomasse de nos centrales thermiques des DOM, déjà engagée en Guadeloupe. La
nette progression de notre performance extra-financière a été reconnue par un gain de
8 points sur notre notation Vigeo-Eiris, qui nous fait intégrer le Top 20 de notre secteur.»,
commente Frédéric Moyne, Président-Directeur Général d’Albioma.


Chiffres clés consolidés de l’exercice 2019
2018
En millions d’euros (données auditées) 2019 Var. %
(publié)

Chiffre d’affaires 505,7 428,3 +18 %

EBITDA 182,9 162,6 +12 %

Résultat net 54,2 53,6 +1 %

Résultat net part du Groupe 44,1 44,2 -




Progressant de 18 %, le chiffre d’affaires s’établit à 505,7 millions d’euros (19 % hors effet
prix des combustibles) grâce :

à la contribution des nouvelles installations : Galion 2 à la Martinique, la turbine à

combustion de Saint-Pierre, à La Réunion et Esplanada au Brésil,

à la hausse des primes fixes liée à l’indexation contractuelle,

aux avenants aux contrats signés avec EDF,


aux effets périmètre en lien suite à l’acquisition d’Eneco.


Ces éléments viennent compenser les baisses contractuelles des primes fixes historiques
des centrales de La Réunion.

En lien avec l’évolution du chiffre d’affaires, l’EBITDA de l’exercice progresse de 12 % à
182,9 millions d’euros.


Faits marquants
Exploitation :

Excellente performance de l’ensemble des centrales thermiques et photovoltaïques


Très belle année opérationnelle des nouvelles installations (Galion 2 à la Martinique,

Turbine à combustion de Saint-Pierre à La Réunion, Esplanada au Brésil)

Développement :

Finalisation de travaux IED en Guadeloupe et à La Réunion


Début des travaux de conversion d’Albioma Caraïbes (Guadeloupe)


Construction de 14 MWc de centrales photovoltaïques (100 centrales dont 9 avec

stockage)

Premier projet service réseau lauréat de l’appel d’offres CRE à Mayotte



France
Biomasse thermique

Très bonne disponibilité des installations thermiques en Outre-mer et
excellentes performances des nouvelles centrales
La disponibilité des centrales thermiques en France s’établit à 88,2 % en 2019 (à comparer
à 87,9 % en 2018), impactée par les arrêts programmés – compensés contractuellement
par EDF – liés à la finalisation des travaux IED à La Réunion (dernière tranche de Bois-
Rouge) et en Guadeloupe (Le Moule). Pour sa première année d’exploitation, la centrale
100 % bagasse/biomasse de Galion 2 affiche un excellent taux de disponibilité (91,8 %),
tout comme la turbine à combustion fonctionnant au bioéthanol à Saint-Pierre à La Réunion
(92,0 %).

La production totale d’électricité des installations thermiques de l’Outre-mer français est
en hausse (2 061 GWh à comparer à 1 874 GWh en 2018) notamment grâce aux nouvelles
centrales : hors effet des mises en service, la production est stable par rapport à 2018.

L’EBITDA de l’activité est en croissance de 11 % par rapport à 2018 (123,6 millions
d’euros).

Construction et développement des projets
Les travaux liés aux investissements de modernisation des installations existantes
(traitement des fumées) sont finalisés. Les arrêts annuels de maintenance, au cours
desquels les centrales de Bois-Rouge et du Moule ont poursuivi le programme de mise en
conformité des systèmes de traitement des fumées en lien avec la directive européenne
relative aux émissions industrielles (IED), se sont déroulés dans de très bonnes conditions.




2
Les travaux de conversion de la centrale Albioma Caraïbes ont débuté en 2019, afin qu’elle
fonctionne exclusivement à la biomasse avant fin 2020. Sur le site du Port de Guadeloupe,
le dôme de stockage de pellets est désormais achevé. Les travaux permettront une
réduction des émissions de plus de 265 000 tonnes équivalent CO 2 (soit une baisse nette
de l’ordre de 87 % par rapport à son fonctionnement actuel au charbon), et feront passer
la part renouvelable du mix énergétique de la Guadeloupe de 20 à 35 %.

Solaire

Production en hausse significative et mise en service de nouvelles
centrales
La production d’électricité de l’activité solaire s’est élevée à 121 GWh, à comparer à
92 GWh en 2018. Cette forte hausse résulte essentiellement de l’effet périmètre, à la suite
de l’acquisition de la filiale française d’Eneco en décembre 2018, de conditions
d’ensoleillement favorables sur la France métropolitaine et de la production des
installations mises en service, notamment à La Réunion (Port Ouest, 1,3 MWc avec
stockage), à Mayotte et en Guadeloupe (Sainte Rose, 3,3 MWc avec stockage). Hors effet
périmètre lié à l’acquisition d’Eneco, la production est en augmentation de 5 % par rapport
à 2018.

L’EBITDA de l’activité ressort à 36,3 millions d’euros en 2019, en hausse de 21 % par
rapport à 2018 (30,1 millions d’euros).

Développement des projets
Confortant sa position de leader du solaire en Outre-mer, le Groupe y a poursuivi la
construction de centrales photovoltaïques et prévoit prochainement la mise en service de
la centrale avec stockage du Stade de l’Est de La Réunion (1,25 MWc).

Par ailleurs, Albioma a été désigné lauréat d’un projet de stockage d’électricité par batteries
pour une puissance de 7,4 MW et d’une capacité de 14,9 MWh lors du premier appel à
projets organisé par la CRE (Commission de Régulation de l'Énergie), portant sur les
installations de stockage à Mayotte. Ce projet innovant assurera le service d’arbitrage pour
le gestionnaire de réseau en soutirant de l’électricité, en particulier lors des périodes de
fort ensoleillement, pour la réinjecter plus tard, lors des pics de consommation. Le report
de charge permettra d’apporter de la flexibilité au système électrique et d’augmenter la
pénétration des énergies renouvelables sur le réseau mahorais et notamment du solaire.
Sa mise en service est prévue en 2021.


Île Maurice
Excellente performance des installations
La disponibilité des unités mauriciennes ressort à 91,8 %, à comparer à 85,4 % en 2018.
La production électrique est passée de 1 084 GWh en 2018 à 1 200 GWh en 2019.

L’EBITDA de l’activité s’établit à 2,6 millions d’euros (correspondant à la quote-part de
résultat mise en équivalence) en 2019 (contre 3,1 millions d’euros en 2018).




3
Brésil
Effet périmètre lié à la consolidation de la centrale Esplanada et très
bonne performance opérationnelle des installations
La production au Brésil est en hausse de 64 %, à 391 GWh contre 238 GWh en 2018. La
contribution d’Esplanada, acquise le 21 décembre 2019, explique l’essentiel de cette
hausse. Les deux centrales Rio Pardo et Codora Energia réalisent de bonnes performances,
soutenues par des volumes de canne en hausse par rapport à 2018 (3,4 Mtc vs. 2,7 Mtc
en 2018).

Par ailleurs, l’homologation du plan de redressement judiciaire du partenaire sucrier
attenant à notre centrale Rio Pardo a permis une restructuration favorable du bilan de la
sucrerie.

L’EBITDA est en progression à 10,7 millions d’euros sur l’exercice 2019 contre 6,5 millions
d’euros en 2018.

Développement des projets
En avance sur le planning initial, la mise en service de la quatrième unité brésilienne du
Groupe, Vale do Paraná (48 MW installés à terme, détenue à 40 %) est prévue à la fin du
premier semestre 2020.


Un bilan solide pour financer la croissance
La dette financière brute consolidée est en augmentation notamment à la suite des levées
de dette destinées au financement des projets (IED, conversion biomasse, nouvelles
centrales photovoltaïques) et au refinancement par une nouvelle dette projet sans recours
des actifs solaires acquis à la suite du rachat de la filiale française d’Eneco. Elle s’élève à
938 millions d’euros à fin 2019, contre 846 millions d’euros à la fin de l’exercice 2018. La
dette projet est de 834 millions d’euros (contre 708 millions d’euros à fin 2018). Le ratio
dette nette/EBITDA 12 mois glissants s’améliore à 4,3 x au 31 décembre 2019 (comparé
à 4,6 x au 31 décembre 2018).
La trésorerie du Groupe, incluant les dépôts de garantie, s’élève à 165 millions d’euros au
31 décembre 2019 contre 98 millions d’euros au 31 décembre 2018. La dette financière
nette consolidée est de 773 millions d’euros (contre 747 millions d’euros à fin 2018).


Dividendes
Le Conseil d’Administration proposera à l’Assemblée Générale des actionnaires la
distribution d’un dividende de 0,70 euro par action, en hausse de 8 % par rapport à 2019,
avec option pour le paiement de 50 % en actions nouvelles. Cette proposition s’inscrit dans
le cadre d’une politique de croissance du dividende avec un objectif de distribution de
l’ordre de 50 % du résultat net part du Groupe hors exceptionnels.


Objectifs 2020
Pour 2020, le Groupe annonce des objectifs d’EBITDA de 200 à 210 millions d’euros et de
résultat net part du Groupe de 48 à 54 millions d’euros (hors effets éventuels liés au
coronavirus).




4
Perspectives
Le Groupe envisage d’engager entre 450 et 650 millions d’euros d’investissements sur la
période 2020-2023 en conservant une structure financière solide.



Prochain rendez-vous : chiffre d’affaires du premier trimestre de
l’exercice 2020, le 27 avril 2020 (après bourse).



À propos d’Albioma Contacts

Producteur d’énergie renouvelable indépendant, Albioma est engagé dans la Investisseurs
transition énergétique grâce à la biomasse et au photovoltaïque. Julien Gauthier
+33 (0)1 47 76 67 00
Le Groupe, implanté en Outre-Mer français, à l’Île Maurice et au Brésil, a
développé depuis 25 ans un partenariat unique avec le monde sucrier pour Médias
produire de l’énergie renouvelable à partir de la bagasse, résidu fibreux de la Charlotte Neuvy
canne à sucre. +33 (0)1 47 76 66 65
presse@albioma.com
Albioma est aussi le premier producteur d’énergie photovoltaïque en Outre-mer
où il construit et exploite des projets innovants avec stockage.


Les actions Albioma sont cotées sur NYSE EURONEXT PARIS (compartiment B) et www.albioma.com
éligibles au SRD et au PEA-PME (ISIN FR0000060402 – Mnémo ABIO).




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Annexes
Compte de résultat consolidé simplifié

2018

En millions d’euros 2019 Publié Var. %


Chiffre d’affaires 505,7 428,3 +18%


EBITDA 182,9 162,6 +12%
1




Dépréciations, amortissements, provisions et autres (74,9) (59,4) -26%


Résultat opérationnel 108,0 103,3 +5%


Résultat financier (30,2) (19,8) -53%
2




Impôts (23,7) (29,9) +21%


Taux d’impôt effectif 3 31,4% 37,3%


Résultat net consolidé 54,2 53,6 +1%


Résultat net part du Groupe de l’ensemble
44,1 44,2 -0%
consolidé 1

Bénéfice net par action de l’ensemble consolidé (en
1,44 1,46
euros)

1. Y compris effet du retraitement IFRS 16 en 2019 de 3,1 M€ sur l'EBITDA et (0,4) M€ sur le RNPG. Pas de
retraitement en 2018. En 2018, l’EBITDA intégrait 2,4 M€ d’exceptionnels et le RNPG 0,1 M€
2. Le résultat financier intègre une charge de 1,3 M€ en 2019 liée au retraitement IFRS 16 et un produit
exceptionnel de 3,5 M€ en 2018 lié au refinancement de l'activité Solaire Océan Indien. Hors exceptionnels et
IFRS 16, le résultat financier passe de (23,3) M€ en 2018 à (28,9) M€ en 2019
3. Le taux d’impôt normatif ressort à 31,6 % (taux d’impôt effectif retraité des effets des dépréciations non
déductibles et hors Brésil). Au 31 décembre 2018, le taux était de 33,7 %




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Bilan consolidé simplifié

En millions d’euros 31/12/2019 31/12/2018


Actif


Écarts d'acquisition 17 24


Immobilisations incorporelles et corporelles 1 380 1 263
1




Autres actifs non courants 37 30
2




Total des actifs non courants 1 434 1 317


Actifs courants 164 188


Trésorerie et équivalents de trésorerie 161 95


Total actif 1 759 1 601


Passif


Capitaux propres part du Groupe 425 408


Intérêts ne conférant pas le contrôle 95 84


Total des capitaux propres 520 493


Dettes financières courantes et non courantes 938 846


Dettes liées aux droits d’utilisation (IFRS 16) 36 -


Autres passifs non courants 121 111


Passifs courants 143 151


Total passif 1 759 1 601

1. Y compris 26,2 M€ de droits d'utilisation (IFRS 16)
2. Y compris impôts différés liés aux droits d'utilisation (IFRS 16)




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Tableau simplifié des flux de trésorerie consolidés

En millions d’euros 2019 2018


Capacité d'autofinancement 186,5 164,1


Variation du besoin en fonds de roulement 23,2 (25,8)
1




Impôts décaissés (36,9) (26,9)


Flux net de trésorerie opérationnelle 172,8 111,4


Capex d'exploitation (17,4) (14,2)


Free cash-flow d'exploitation 155,5 97,2


Capex de développement (131,7) (128,7)


Autres / Acquisitions / Cessions 0,2 (49,1)


Flux de trésorerie d'investissement (131,5) (177,8)


Dividendes versés aux actionnaires d’Albioma (13,0) (12,8)


Emprunts (augmentations) 226,3 178,8


Emprunts (remboursements) (130,1) (41,5)


Coût de l'endettement financier (30,7) (23,6)


Autres (9,2) (16,0)


Flux net de trésorerie de financement 43,3 84,8


Effet du change sur la trésorerie (1,4) (1,0)


Variation nette de la trésorerie 65,8 3,2


Trésorerie d'ouverture 95,3 92,1


Trésorerie de clôture 161,1 95,3

1. Amélioration du BFR de +23,2 M€, essentiellement liée au fait que les créances EDF échues ont été réglées avant
le 31 décembre 2019 pour la totalité des centrales thermiques, ce qui n'avait pas été le cas l'année précédente




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