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RAPPORT DE GESTION SEMESTRIEL 2022 |
INFORMATION REGLEMENTEE
CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE
MUTUEL NORD DE FRANCE Société coopérative à capital et personnel variables. Siège social : 10, avenue Foch, B.P. 369, 59020 Lille Cedex. 440 676 559 R.C.S. Lille Métropole. Rapport Financier Semestriel 30 juin 2022 www.ca-norddefrance.fr Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 1 Table des matières 1. EXAMEN DE LA SITUATION FINANCIERE ET DU RESULTAT 2022 ................................................... 3 1.1 LA SITUATION ECONOMIQUE ............................................................................................................. 3 1.1.1 Environnement économique et financier global ....................................................................... 3 1.1.2 Environnement local et positionnement de la CR sur son marché ........................................... 7 1.1.3 Activité de la Caisse régionale au cours de l’exercice ............................................................... 8 1.1.4 Les faits marquants.................................................................................................................... 8 1.2 ANALYSE DES COMPTES CONSOLIDES ................................................................................................... 9 1.2.1 Présentation du groupe de la Caisse Régionale ........................................................................ 9 1.2.2 Contribution des entités du groupe de la Caisse régionale..................................................... 10 1.2.3 Résultat consolidé ................................................................................................................... 11 1.2.4 Bilan consolidé et variations des capitaux propres ................................................................. 11 1.2.5 Activité et résultat des filiales ................................................................................................. 15 1.3 CAPITAL SOCIAL ET SA REMUNERATION .............................................................................................. 15 1.4 ÉVENEMENTS POSTERIEURS A LA CLOTURE ET PERSPECTIVES POUR LE GROUPE CR......................................... 15 1.4.1 Événements postérieurs à la clôture ....................................................................................... 15 1.4.2 Les perspectives....................................................................................................................... 16 2. FACTEURS DE RISQUES ET INFORMATIONS PRUDENTIELLES ...................................................... 17 2.1 INFORMATIONS PRUDENTIELLES ....................................................................................................... 17 2.2 FACTEURS DE RISQUES ................................................................................................................... 18 2.2.1 Risques de crédit et de contrepartie ....................................................................................... 18 2.2.2 Risques financiers .................................................................................................................... 21 2.2.3 Risques opérationnels et risques connexes ............................................................................ 24 2.2.4 Risques liés à l’environnement dans lequel la Caisse régionale Nord de France évolue ........ 27 2.2.5 Risques liés à la stratégie et aux opérations de la Caisse régionale Nord de France .............. 32 2.2.6 Risques liés à la structure du Groupe Crédit Agricole ............................................................. 34 2.3 GESTION DES RISQUES ................................................................................................................... 36 2.3.1 Risques de crédit ..................................................................................................................... 37 2.3.2 Risques de marché................................................................................................................... 42 2.3.3 Gestion du bilan ............................................................................................................................. 42 2.3.4 Risques opérationnels ............................................................................................................. 44 2.3.5 Risques juridiques .................................................................................................................... 44 2.3.6 Risques de non-conformité ..................................................................................................... 45 3. COMPTES CONSOLIDES ............................................................................................................ 46 4. ATTESTATION DU RESPONSABLE DE L’INFORMATION FINANCIERE .......................................... 101 5. GLOSSAIRE ............................................................................................................................. 102 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 2 1. Examen de la situation financière et du résultat 2022 1.1 La situation économique 1.1.1 Environnement économique et financier global LE PREMIER SEMESTRE 2022 Après une chute du PIB mondial de 3% en 2020, inédite depuis au moins quarante ans, l’année 2021 a été celle d’un rebond de l’activité tout aussi inédit, de plus de 6% – avec +5,7% Etats-Unis, +5,3% en zone euro et même +6,8% en France et +6,6% en Italie. 2022 s’annonçait comme l’année de la « normalisation », avec une croissance qui promettait de rester encore vigoureuse (+4,2% prévu en janvier 2022 par le FMI pour la croissance mondiale). La hausse de l’inflation était cependant devenue l’inquiétude principale. Les prix des matières premières grimpaient. La demande des consommateurs, progressivement libérée des contraintes sanitaires et stimulée par les plans de relance (en particulier aux Etats-Unis), connaissait un vif rebond, tandis que l’offre très fortement perturbée par la pandémie peinait à y répondre. Ainsi, les chiffres d’inflation ne cessaient de surprendre à la hausse : aux Etats-Unis elle atteignait des niveaux inédits depuis quarante ans (+7,5% sur un an, en janvier) et la zone euro n’avait jamais connu une telle hausse des prix (5,1%). On pouvait néanmoins début 2022 escompter un ajustement progressif de l’offre à la demande et un retour rapide de l’inflation vers des niveaux plus proches des cibles des banques centrales. La guerre engagée par la Russie contre l’Ukraine le 24 février a cependant constitué un nouveau choc puissant pour l’environnement mondial. Au terme de quatre mois de ce conflit, son issue militaire est loin d’être dessinée et l’on sait déjà que ses conséquences économiques et géopolitiques seront majeures et durables. Plusieurs salves de sanctions contre la Russie ont rapidement été mises en place mais, au-delà, la guerre entraîne des coupures physiques de production, des liaisons commerciales et des exportations sur le territoire ukrainien. Le blocage de la mer Noire a des répercussions majeures sur toutes les exportations russes, mais aussi d’Asie centrale. Les perturbations de l’économie mondiale depuis lors sont en conséquence très fortes. L’Europe est touchée au premier chef. Si la Russie et l’Ukraine ont globalement un poids faible dans l’économie mondiale (3,5% du PIB mondial en parité de pouvoir d’achat) et le commerce international, les deux pays n’en constituent pas moins des acteurs décisifs sur des produits essentiels, comme le gaz, le pétrole, le blé, les engrais ou des métaux indispensables à certains secteurs industriels (aluminium, nickel et palladium notamment). Certains secteurs et certains pays sont très dépendants de ces importations : près d’un quart du pétrole brut raffiné et un tiers du gaz naturel consommé dans l’Union européenne proviennent de Russie (2019), la Russie représente 38% du pétrole et 49% du gaz importés par l’Allemagne, elle fournit 40% du gaz naturel consommé par l’Italie qui produit son électricité à 43% à partir de gaz naturel. La Russie ne représente que 1,1% des exportations françaises et 1,5% de ses importations. Celles-ci sont néanmoins très concentrées sur les hydrocarbures (43%, en particulier du gaz naturel) et les produits de raffinage et cokéfaction (35%). Toutefois, la Russie n’est que le deuxième fournisseur en gaz de la France (20% du total) après la Norvège (40%), de plus, le gaz constitue une part très limitée du mix énergétique français. C’est sur le prix des matières premières et de l’énergie que les impacts de la guerre se sont manifestés en premier lieu. Le baril de Brent a dépassé les 130 dollars début mars pour terminer le semestre autour de 120 dollars, soit une hausse de 55% depuis le début de l’année. Le prix du gaz naturel, très volatil au premier semestre 2022, a presque doublé entre la fin 2021 et fin juin 2022, alors que les prix étaient déjà Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 3 en accélération rapide sur la seconde moitié de 2021. Le prix du blé a également été très chahuté terminant le semestre à 8,8 dollars le boisseau (après jusqu’à 12 dollars courant mars), soit un gain de 13% sur six mois et de 34% sur un an. En corollaire, l’inflation n’a cessé d’accélérer durant le semestre. En juin, elle a atteint 8,6% sur un an en zone euro, et 9,1% aux Etats-Unis. En France, les prix à la consommation ont crû de 5,8% (Insee) sur un an, soit une inflation inégalée depuis 1985. Les impacts de la guerre russo-ukrainienne se traduisent par ailleurs par un recul important de la confiance des agents économiques. A titre d’exemple, en France, l’indicateur de confiance des ménages a chuté de 103 en juin 2021 à 82 en juin 2022, soit un niveau équivalent aux plus bas historiques de mi-2008 (81) et de mi-2013 (79). L’indice du climat des affaires également a chuté mais reste à 104 (113 en juin 2021) au- dessus de la moyenne de long terme (100) encore porté par l’élan post-Covid. Ainsi, les effets immédiats de la guerre russo-ukrainienne se diffusent au travers de trois canaux principaux : la confiance en constituant une source d’incertitudes très fortes, l’offre en introduisant des pénuries d’intrants conduisant à des difficultés de production, la demande en nourrissant l’inflation qui vient réduire le pouvoir d’achat des ménages et peser sur les charges des entreprises. Mais, selon le degré d’éloignement et de dépendance et de robustesse post-pandémie, les pays sont très diversement affectés par ce nouveau choc. Toutefois, aucun n’échappe à l’accélération de l’inflation, qui pourtant était déjà élevée. Par ailleurs, le semestre aura été émaillé de plusieurs confinements drastiques dans des grandes villes chinoise. Cela a contribué aux perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales et alimenté l’inflation. L’économie chinoise a en conséquence très nettement ralenti : après 4,8% sur un an au premier trimestre, la croissance a fortement décéléré au deuxième trimestre (+0,4%), bien en-deçà des attentes. Les Etats-Unis ont conservé une activité dynamique même si le PIB s’est contracté de manière inattendue au premier trimestre, de 1,5% (/T4-2021) en rythme annualisé. Mais ce recul s’explique essentiellement par des effets de déstockages et le creusement du déficit extérieur alors que la demande domestique (consommation et investissement productif) a nettement accéléré durant le trimestre. Dans le même temps, le marché du travail reste tendu avec un taux de chômage de 3,6%. En zone euro, le PIB avait globalement retrouvé son niveau pré-Covid (T4-2019) dès le T3-2021, tout comme en France. En Italie, l’écart était quasiment comblé au T4-2021, tandis qu’il était encore de -1,1% en Allemagne et de -3,8% en Espagne. L’activité de la zone euro au T1-2022 a connu une progression modérée (+0,6% T2/T1 mais environ +0,2% sans les effets statistiques irlandais), freinée par la vague Omicron au début de l’année et les premiers effets de la forte hausse de l’inflation et de la guerre en Ukraine. Les dynamiques sont contrastées d’un pays à l’autre. Le marché du travail a cependant bien résisté à la crise sanitaire et le taux de chômage a atteint 7% au T1-2022 contre 7,7% au T4-2019. En France, au premier trimestre 2022, le PIB s’est légèrement contracté (-0,2% /T4-2021) du fait d’un recul de la demande intérieure. Pénalisée par les restrictions sanitaires et un recul du pouvoir d’achat en raison de la poussée d’inflation, la consommation des ménages a reculé de 1,5% au T1. Au T2, le PIB devrait néanmoins progresser légèrement, grâce à une activité plus soutenue dans les services. En Italie, en dépit d’un environnement conjoncturel défavorable, la croissance a résisté au premier trimestre. Le PIB a progressé de 0,1% (/T4-2021), porté principalement par l’investissement, tandis que la consommation reculait, pénalisée par la forte inflation. L’accélération de l’inflation et les difficultés d’approvisionnement, avec une confiance des agents économiques qui se dégrade, devraient entraîner un léger recul du PIB au T2. Face à une inflation galopante, et alors que les perspectives macroéconomiques sont assombries par la guerre, tout particulièrement en Europe, la tâche des banques centrales n’en a été rendue que plus complexe. La lutte contre l’inflation est devenue néanmoins la préoccupation centrale et a conduit à une rapide accélération de la normalisation des politiques monétaires. L’objectif premier est désormais d’éviter Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 4 que les anticipations d’inflation ne dérapent afin de prévenir l’enclenchement d’une spirale inflationniste délétère. Depuis son brusque revirement hawkish fin 2021, la Fed n'a fait que durcir sa position, l'inflation ayant constamment surpris à la hausse au cours du premier semestre 2022. Cela s'est traduit par la première hausse de 75 points de base (pdb) des taux directeurs depuis 1994 lors du FOMC de juin 2022, après la hausse de 25 pdb en mars et une autre de 50 pdb en mai. Parallèlement la Fed a entamé la normalisation de son bilan, en le réduisant de 47,5 milliards de dollars par mois depuis juin, rythme qui sera doublé en septembre. L’horizon du resserrement de la politique monétaire de la BCE s’est également rapidement rapproché au fur et à mesure du semestre. Fin juin, la BCE a arrêté les achats nets du programme d’urgence (PEPP) en mars et annoncé la fin des achats nets au titres de l’APP début juillet. Sous l’influence de la forte poussée de l’inflation qui suscite des resserrements monétaires plus volontaristes, les taux d’intérêt de marché se sont nettement redressés et se sont révélés plus volatils. La courbe des taux américains fin juin était plate, les taux à deux ans et à dix ans s’établissant tous deux à 3%, soit une hausse respective de 229 et 152 pdb sur le semestre. Les taux allemands à deux ans ont gagné 119 pdb depuis fin 2021, à 0,5% au 30 juin, alors qu’ils étaient négatifs depuis sept ans, et le taux à dix ans a gagné 155 pdb à 1,4% (après deux ans et demi en dessous de zéro). L’OAT à 10 ans, à 2% fin juin, a augmenté de 176 pdb et le BTP 10 ans de 221 pdb (3,4%), amenant les spreads par rapport au Bund à respectivement 58 et 202 pdb. Dans ce contexte, l’euro a perdu 8% de sa valeur par rapport au dollar, pénalisé par le décalage des taux d’intérêt et des politiques monétaires et par des perspectives économiques davantage ternies en Europe par la guerre en Ukraine. Enfin, du côté des marchés actions, après une certaine résistance au début de la guerre, les craintes d’un brusque ralentissement de l’économie, voire d’une récession, ont enflé tout au long du semestre. Celui-ci s’est soldé par des baisses sensibles des indices boursiers : après des records historiques tout début janvier (à plus de 7300 pour le CAC 40), le S&P 500 aura perdu 20,6% et le CAC 40 17,2% sur le premier semestre 2022. La baisse de l’Euro Stoxx 50 est du même ordre (-19,6%). PERSPECTIVES Alors que la situation militaire en Ukraine reste hautement incertaine, le scénario se fonde sur l’hypothèse d’un conflit durable, mais demeure empreint de risques extrêmement élevés. Les économies sont confrontées à des chocs d’offre et de demande eux-mêmes issus d’un choc puissant d’inflation en amont voire de pénuries de matières premières ou d’intrants essentiels : car, outre la guerre, le Covid sévit encore et les dommages collatéraux de la stratégie « zéro-Covid » chinoise sont manifestes. L’inflation est donc appelée à rester durablement élevée et pèse fortement sur les perspectives. L’inflation moyenne est anticipée à 8,3% aux États-Unis et 8% en zone euro en 2022 et devrait rester bien au-delà de la cible de 2% de la Fed ou de la BCE, à 4,7% et 5,4%, respectivement, en 2023. Loin de l’épicentre du conflit, et encore portés par la sur-stimulation liée à leur stratégie anti-Covid, les États-Unis devraient démontrer une assez belle résistance en 2022. La croissance se maintiendrait à un rythme (2,6% en moyenne) supérieur à la tendance cette année. La situation financière des ménages est en effet saine, avec notamment une épargne toujours abondante. Concentrées sur la partie basse du spectre des revenus, les fortes hausses de salaires alimentées par les tensions sur le marché du travail amortissent en outre partiellement la hausse des prix. Mais les facteurs de soutien se dissipent et les risques s’accumulent. Leurs effets devraient se matérialiser en 2023 entraînant un ralentissement marqué : la croissance resterait positive mais, à 1,5%, fléchirait sous son rythme potentiel. En zone euro, fondamentaux solides du secteur privé et rebond post-Omicron ne font pas le poids face aux dégâts liés à la guerre. La réduction des livraisons de gaz et l’embargo sur le pétrole et le charbon russes Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 5 constituent un choc négatif d’offre important mais encore contenu et localisé. Selon les possibilités de substitution et selon le rôle plus ou plus moins critique que le gaz occupe dans les processus de production, secteurs et pays sont diversement affectés. Alors que la réponse des salaires à la hausse de l’inflation est supposée modérée, les mesures des États en faveur des ménages et le soutien supplémentaire du surplus d’épargne accumulé avec la crise ne compensent pas entièrement la perte de pouvoir d’achat qui se traduit par un net ralentissement de la consommation des ménages. Soutenue par un acquis de croissance élevé, la croissance reste bonne sur l’année (2,5%) mais le rythme trimestriel est en moyenne à peine supérieur à zéro. Sous l’effet d’une modération de l’inflation, la croissance rebondit modestement au deuxième semestre 2023 pour atteindre 1,1% en moyenne sur l’année 2023 mais souffre de limitations de production dans certains secteurs. La probabilité du scénario de risque est néanmoins élevée : celui d’une coupure totale de l’approvisionnement en gaz russe dont l’impact pourrait coûter près de 2 points de croissance. En France, la poursuite de la reprise des activités de service au second semestre, devrait permettre à la croissance d’atteindre 2,4% en moyenne en 2022. Malgré la mise en place du bouclier tarifaire et la prochaine « loi pouvoir d’achat » et même si le marché du travail reste dynamique, le pouvoir d’achat des ménages devrait reculer en 2022 alors que l’inflation atteindrait 6% (HICP) en moyenne sur l’année avant de ralentir progressivement en 2023 à 4,8% (HICP). Cela pèserait sur la consommation des ménages, qui continuerait cependant à progresser en 2023 avec le ralentissement de l’inflation et une normalisation de l’activité dans certains secteurs comme l’automobile. Particulièrement dynamique en 2021, l’investissement des entreprises continuerait à être soutenu par le plan de relance en particulier dans certains secteurs industriels, même si les probables pressions sur les marges et la remontée des taux d’intérêt devraient inciter certaines entreprises à repousser leurs investissements. Au total, la croissance est attendue à 1,3% en 2023. Le marché du travail resterait bien orienté malgré un ralentissement des créations d’emplois après une année 2021 exceptionnelle. Une légère remontée du taux de chômage en 2023 n’est pas exclue. En Italie, les perspectives pour le second semestre 2022 restent orientées à la baisse. La volonté exprimée par les pays européens de limiter leur dépendance au gaz russe devrait occasionner davantage de tensions sur les prix. De plus, le recours plus important au gaz naturel liquéfié pour remplir les stocks stratégiques nourrirait également l’inflation des produits énergétiques qui se répercutera sur les autres catégories de biens. Les marges de manœuvre de la politique budgétaire pour limiter les effets négatifs de l’inflation seront en outre contraintes par les incertitudes politiques et un contexte de hausse des taux, qui risque de dégrader les conditions de financement des ménages et des entreprises. Enfin, l’enlisement du conflit en Ukraine donne également peu de perspectives à un redressement rapide de la confiance. L’économie italienne croîtrait encore de 2,5% en 2022 mais de seulement de 0,8% en 2023 quand se matérialiseront pleinement ces difficultés. Du côté des pays émergent, le risque de stagflation plane lourdement. Les pays sont confrontés à un dilemme croissance/inflation aigu alors que les moyens propres à le résoudre sont minces (inexistants pour certains) et que le durcissement des conditions financières globales est un réel défi. Les pays émergents entrent donc dans une phase dangereuse qui menace les plus fragiles, fiscalement et/ou financièrement mais aussi socialement. Comme toujours, ils y entrent en ordre dispersé. La zone la plus sévèrement touchée est évidemment l’Europe centrale, tandis qu’à l’opposé, les pays du Golfe jouissent de leur rente énergétique. En ce qui concerne la Chine, la croissance ne devrait pas dépasser 4%. La deuxième partie de l’année va être marquée par les célébrations du 20e Congrès du Parti communiste chinois, avant lesquelles il y a peu de chance de voir les autorités lâcher du lest sur les mesures sanitaires. Dans ce contexte, seule la demande publique – et, éventuellement, la demande extérieure – pourra tirer la croissance. Au fur et à mesure de l’accélération et de la diffusion de l’inflation, mais aussi du risque de la voir s’installer plus durablement, le discours puis les actions des banques centrales se sont durcis. Les États-Unis sont naturellement en avance dans le resserrement monétaire et une nouvelle série de relèvements rapides, de 200 pdb au total, est attendue, portant le taux cible des Fed Funds à 3,50%-3,75% Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 6 fin 2022. En dépit de la priorité accordée à l’inflation, le ralentissement anticipé de l’économie pourrait inciter la Fed à la prudence et à marquer une pause l’année prochaine : le taux des Fed Funds se stabiliserait en 2023. Par ailleurs, la normalisation du bilan de la Fed se poursuivra comme annoncé. En zone euro, la BCE a initié un cycle de resserrement en juillet : après l’arrêt du PEPP en mars, les achats nets au titre de l’APP s’arrêtent début juillet et la BCE a effectué une première hausse de ses trois taux directeurs, plus importante qu’annoncé, de 50 pdb, portant le taux de dépôt à 0%, le taux de refinancement à 0,50% et le taux de prêt marginal à 0,75%. La priorité clairement accordée à l’inflation par la BCE devrait la conduire à opérer encore plusieurs hausses de taux d’ici mars 2023 (portant le taux de dépôt vers 1,5%). Elle les stabiliserait ensuite, face à des signes clairs de ralentissement économique qui la conduiront à un plus grand pragmatisme. Parallèlement, les remboursements de TLTRO au cours de 2023 devraient accentuer l’orientation restrictive de la politique monétaire, par le canal du resserrement quantitatif (réduction de la liquidité excédentaire et retour des collatéraux de la BCE vers les banques, puis les investisseurs). Le mouvement de hausse des taux d’intérêt de marché du premier semestre a vocation à se poursuivre. En zone euro, il se double de tensions sur les primes de risque souverain, qui constituent un point de vigilance pour la BCE vis-à-vis de l’efficacité de la transmission de sa politique monétaire au sein de la zone euro. Le Bund à 10 ans atteindrait 2,5% fin 2022 pour diminuer ensuite jusqu’à 2,1% fin 2023. Les spreads devraient s’écarter pour atteindre 70 pdb pour l’OAT et 250 pdb pour le BTP italien fin 2023. L’évolution de la politique monétaire et des taux recentre l’attention des marchés sur les trajectoires de dettes publiques ce qui contribue à l’écartement des spreads et pourrait faire ressurgir le risque de fragmentation financière. A cet égard, la BCE a précisé lors de sa réunion du 21 juillet les contours du programme « anti- fragmentation » annoncé en juin, avec, outre la flexibilité qu’elle s’accorde dans les réinvestissements du PEPP, le nouvel Instrument de protection de la transmission (TPI), qui consistera en des achats de titres de dette émis par le secteur public. Mais les critères de déclenchement de cet outil ne sont pas connus et il devra convaincre les marchés, à l’heure où une crise politique s’est ouverte en Italie, pour que l’élargissement des spreads reste contenu. Aux États-Unis, la remontée agressive des taux directeurs devrait conduire à un taux Treasuries dix ans proche de 3,4% au T3 avant de redescendre vers 3% fin 2022 et 2,8% fin 2023, la courbe des taux étant inversée sur la période. 1.1.2 Environnement local et positionnement de la CR sur son marché Au carrefour de l’Europe, la région Hauts de France est un territoire dynamique, avec des infrastructures développées et avec l’un des bassins de consommation les plus riches d’Europe (78 millions de consommateurs et 1500 milliards € de pouvoir d’achat). La région Hauts de France est fortement urbanisée et portée par une métropole à rayonnement européen et un maillage urbain dense. Elle compte près de 6 millions d’habitants dont plus de 4 millions dans les départements du Nord et du Pas de Calais (5ème région française la plus peuplée). La région Hauts de France contribue à hauteur de 7,2% au PIB national, ce qui en fait la 5ème contributrice. La croissance du territoire est soutenue par des secteurs dynamiques (agriculture, industries agroalimentaires, industrie et services marchands). Avec 275 000 salariés, les services aux entreprises sont le premier secteur employeur de la région, et l’industrie le second, avec 255 000 emplois. Au 1er trimestre 2022, l’emploi salarié progresse (+2,4% de variation annuelle), notamment dans le secteur tertiaire marchand (+4,4%) et la construction (+2,0%). La région continue d’enregistrer un nombre important de créations d’entreprises (+7,4% de variation annuelle) avec plus de 66 500 créations sur le troisième trimestre, dont plus de 33 500 dans le département du Nord. En parallèle, le niveau de défaillance augmente (+13,3% en variation annuelle) avec la fin des mesures gouvernementales exceptionnelles liées à la crise sanitaire. Toutefois, les incertitudes liées à la situation économiques (inflation, hausse des taux, tensions géopolitiques) menacent cette dynamique. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 7 Malgré un recul sur un an de 0,9 point de pourcentage, la région reste marquée par le chômage avec un taux qui s’élève à 8,7% au 1er trimestre 2022 soit le niveau plus haut de France métropolitaine (source INSEE). Au sein du territoire Nord Pas-de-Calais, la Caisse régionale soutient l’économie, l’entreprenariat et l’innovation. En étant au service de tous, la Caisse régionale exprime son utilité et sa proximité vis-à-vis de ses clients. Elle est la banque des transitions et accompagne l’ensemble de ses clients et parties prenantes dans les changements sociétaux (digital, environnemental, climatique, alimentaire). 1.1.3 Activité de la Caisse régionale au cours de l’exercice Malgré un contexte économique et géopolitique tendu, l’activité commerciale est restée dynamique sur le 1er semestre 2022. Les réalisations de nouveaux crédits atteignent 2,8 Mrds€, soit +8,9% sur un an, dont 1,5 Mrd€ sur les crédits habitat (-7,6% sur un an). Les encours de crédits (y compris PGE) s’établissent à 29 Mrds€, en hausse de 6,7% sur un an. L’épargne des clients, à 35 Mrds€, progresse de 3,4% sur un an, principalement soutenue par l’épargne de précaution sur les comptes à vue et les livrets. Le développement des activités d’assurance de biens et de personnes s’est également poursuivi, avec une croissance de 3,5% du nombre de contrats sur un an. La Caisse régionale a dépassé le nombre de 500 000 contrats Pacifica en stock. Depuis le 1er Janvier, la conquête reste dynamique avec plus de 29 650 nouveaux clients. A fin Juin 2022, près de 492 900 clients sont sociétaires et la barre de 500 000 clients sociétaires pourrait être franchie en 2022. 1.1.4 Les faits marquants Les faits marquants de la Caisse régionale pour le premier semestre 2022 sont présentés dans la note 2 de l’annexe aux comptes consolidés et dans la note 10 sur les parties liées : FCT Crédit Agricole Habitat 2022 Au 30/06/2022, une nouvelle entité (FCT Crédit Agricole Habitat 2022) a été consolidée au sein du groupe Crédit Agricole, née d’une opération de titrisation réalisée par les 39 Caisses régionales, le 9 mars 2022. Cette transaction est un RMBS français placé sur le marché. Cette opération s’est traduite par une cession de crédits à l’habitat originés par les 39 Caisses régionales au FCT Crédit Agricole Habitat 2022 pour un montant de 1 milliard d’euros. Les titres senior adossés au portefeuille de créances habitat ont été placés auprès d’investisseurs (établissements de crédit (50%), fonds d’investissement (25%), banques centrales (25%)). Dans le cadre de cette titrisation, Le Crédit Agricole Nord de France a cédé, à l’origine, des crédits habitat pour un montant de 79,43 millions d’euros au FCT Crédit Agricole Habitat 2022. Elle a souscrit pour 11,10 millions d’euros de titres subordonnés. Par ailleurs, l’entité FCT Crédit Agricole Habitat 2017 est sortie du périmètre, l’opération de titrisation émise sur le marché ayant été débouclée le 28 mars 2022. Au 30 juin 2022, Le Crédit Agricole Nord de France ayant participé aux opérations de titrisation Crédit Agricole Habitat a consolidé ses quotes-parts (analyse par silo) de chacun des FCT, le complément de prix de cession, le mécanisme de garantie ainsi que la convention de remboursement interne limitant in fine la responsabilité de chaque cédant à hauteur des « gains et pertes » réellement constatés sur les créances qu’il a cédées au FCT. Parties liées Acquisitions Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 8 Crédit Agricole Nord de France a investi 1,85 millions d'euros dans le fonds d’investissement BREEGA VENTURE 2, représentant 1,40% du capital du fonds. Opérations diverses La SAS Rue La Boétie a remboursé partiellement l’avance accordée par le Crédit Agricole Nord de France, à hauteur de 16,83 millions d'euros. Le GIE Orchestra bail a remboursé partiellement l’avance de différé fiscal du Crédit Agricole Nord de France pour un montant de 18,42 millions d’euros. Le montant des avances consenties à la SA Foncière de l'Erable s'élève à 40,81 millions d'euros, après la capitalisation des intérêts de 2021 pour 0,4 million d'euros. Caisses Locales Au 30 juin 2022, les encours des comptes courants d'associés et de TNMT des Caisses Locales auprès du Crédit Agricole Nord de France s'élèvent respectivement à 36,88 millions d'euros et 702,83 millions d'euros. Produits des participations Au 30 juin 2022, Crédit Agricole Nord de France a enregistré les dividendes suivants : - 56,48 millions euros de la SAS Rue la Boétie (acompte 2022), - 2 millions d'euros de la SA Foncière de l'Erable, - 0,72 million d'euros de la SAS SACAM Développement, - 0,59 million d’euros de la SAS SACAM Participations. La SA Foncière de l’Erable a encaissé un dividende de 1,67 million d’euros de la SCI Euralliance Europe, 1,16 million d’euros de la SCI Crystal Europe et 0,30 million d’euros de la SCI Quartz Europe. 1.2 Analyse des comptes consolidés 1.2.1 Présentation du groupe de la Caisse Régionale La Caisse régionale de Crédit agricole Nord de France présente des comptes consolidés en appliquant les normes de consolidation prévues dans le référentiel international. En accord avec les autorités de régulation française, le Crédit Agricole a défini une société-mère conventionnelle régionale constitué de la Caisse régionale et des Caisses locales qui lui sont affiliées. Le périmètre de consolidation du Groupe Crédit Agricole Nord de France n’a pas évolué au cours du 1er semestre 2022. Le Groupe est donc constitué : - De la Caisse régionale de Crédit Agricole Nord de France ; - Des 70 Caisses locales de Crédit Agricole affiliées à la Caisse Régionale ; - Les filiales de la Caisse régionale : Nord Capital Investissement, Square Habitat, Foncière de l’Erable, SCI Euralliance, SCI Quartz Europe, SCI Crystal Europe, le groupe Rossel-La Voix, le Village by CA Nord de France ; - Des FCT CA Habitat 2018, 2019, 2020 et 2022 issues des opérations de titrisation des créances habitat des Caisses Régionales du groupe Crédit Agricole réalisées en avril 2018, mai 2019, mars 2020 et juin 2022 (Démantèlement du FCT Habitat 2017 au 1er semestre 2022). Ces sociétés sont toutes consolidées selon la méthode de l’Intégration Globale sauf le Groupe Rossel - La Voix qui est consolidé selon la méthode de Mise en Equivalence. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 9 1.2.2 Contribution des entités du groupe de la Caisse régionale La contribution des entités du groupe de la Caisse régionale s’établit comme suit : Contribution au Contribution au Résultat Brut Contribution au En milliers € PNB consolidé du d'Exploitation résultat net consolidé groupe de la CR consolidé du groupe du groupe de la CR de la CR Caisse régionale Nord de France 341 895 137 213 96 938 Caisses locales 5 336 5 096 4 369 FCT CA HABITAT 19 076 19 076 13 055 Nord Capital Investissement 13 845 12 162 11 823 Square Habitat Nord de France 19 753 563 444 Foncière de l'Erable 493 263 - 244 SCI Euralliance 924 818 818 SCI Quartz Europe 315 232 232 SCI Crystal Europe 842 758 758 Groupe Rossel - La Voix - - 86 Village by CA Nord de France 517 - 407 - 407 Total Groupe CR Nord de France 402 996 175 774 127 872 Le pôle bancassurance (Caisse régionale, Caisses locales, FCT CA Habitat) contribue à hauteur de 114,4 M€ dans le résultat net consolidé, dont 18,2 M€ de provision épargne logement, 56,5 M€ de dividende de la SAS Rue de la Boétie et 25 M€ de retraitement de la dotation au FRBG. Le résultat de Nord Capital Investissement contribue à hauteur de 11,8 M€, en lien avec la valorisation des titres détenus en portefeuille. Le résultat de Square Habitat Nord de France s’élève à 0,4 M€. Le résultat du pôle Foncière (FDE, SCI Euralliance, SCI Quartz et SCI Crystal Europe) s’élève à 1,6 M€. Le résultat du Groupe Rossel – La Voix s’élève à 0,09 M€. Le Village by CA Nord de France, intégré depuis le 31.12.2021 dans le périmètre de consolidation, présente un résultat négatif de -0,4 M€. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 10 1.2.3 Résultat consolidé Variations Montant en K€ juin-22 juin-21 Montants % PNB 402 996 340 391 62 605 18,4% Charges générales d'exploitation -227 222 -214 816 -12 406 5,8% Résultat brut d'exploitation 175 774 125 575 50 199 40,0% Coût du risque -24 363 -2 961 -21 402 722,8% Résultat d'exploitation 151 411 122 614 28 797 23,5% Résultat avant impôt 151 308 109 744 41 564 37,9% Impôt sur les bénéfices -23 097 -21 859 -1 238 5,7% RESULTAT NET 128 211 87 885 40 326 45,9% RESULTAT NET PART DU GROUPE 127 872 87 731 40 142 45,8% Le produit net bancaire consolidé, à 403,0 M€, est en hausse de 62,6 M€ sur un an. Le PNB des filiales est en hausse de 8,6 M€, porté par l’activité de Nord Capital Investissement et de Square Habitat. Le PNB du pôle bancassurance affiche une hausse de 54,0 M€, en lien principalement avec la progression du PNB social de la Caisse régionale qui bénéficie d’une reprise significative de la provision EL (+18,6 M€) et de l’augmentation du dividende de la SAS Rue La Boétie (+20,8 M€). Les charges générales d’exploitation, à -227,2 M€, sont en hausse de 12,4 M€, en lien principalement avec les investissements dans la transformation de l’organisation du réseau commercial de la Caisse régionale et la hausse du FRU. En conséquence, le résultat brut d’exploitation s’établit à 175,8 M€, en hausse de 50,2 M€. Le coût du risque s’établit à -24,4 M€ contre -3,0 M€ en juin 2021, et intègre notamment des provisions sur encours sains. Les impôts sur les bénéfices, à -23,1 M€, sont en hausse de 1,2 M€ en lien principalement avec l’augmentation de la base fiscale de la Caisse régionale, le taux d’impôts courant ayant quant à lui diminué de 28,41% à 25,83% ; les impôts différés sont en baisse de 7,9 M€ en lien notamment avec les impôts différés sur la provision Epargne Logement. Après retraitement de la dotation au FRBG (Fonds pour Risques Bancaires Généraux) de 25 M€, le Résultat Net Part du Groupe s’établit à 127,9 M€, en hausse de 40,1 M€ sur un an. 1.2.4 Bilan consolidé et variations des capitaux propres Le bilan consolidé du groupe Crédit Agricole Nord de France s’élève à 38 383 M€, en hausse 3,5% par rapport au 31 décembre 2021. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 11 Variation Bilan ACTIF 30/06/2022 31/12/2021 (en milliers d'euros) Montants % Caisse, banques centrales 113 918 124 892 -10 974 -8,8% Actifs financiers à la juste valeur par résultat 705 463 612 647 92 816 15,1% Actifs financiers détenus à des fins de transaction 131 126 52 059 79 067 151,9% Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 574 337 560 588 13 749 2,5% Instruments dérivés de couverture 248 250 14 586 233 664 1602,0% Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 2 968 023 2 842 139 125 884 4,4% Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par 480 906 357 680 123 226 34,5% capitaux propres recyclables Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste 2 487 117 2 484 459 2 658 0,1% valeur par capitaux propres non recyclables Actifs financiers au coût amorti 33 772 488 32 469 563 1 302 925 4,0% Prêts et créances sur les établissements de crédit 4 552 283 4 171 707 380 576 9,1% Prêts et créances sur la clientèle 28 672 381 27 761 131 911 250 3,3% Titres de dettes 547 824 536 725 11 099 2,1% Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux -230 535 101 719 -332 254 -326,6% Actifs d'impôts courants et différés 90 607 65 924 24 683 37,4% Comptes de régularisation et actifs divers 344 074 468 621 -124 547 -26,6% Actifs non courants destinés à être cédés et activités 0 0 0 abandonnées Participation dans les entreprises mises en équivalence 33 745 33 745 1 0,0% Immeubles de placement 128 475 129 489 -1 014 -0,8% Immobilisations corporelles 196 003 196 344 -341 -0,2% Immobilisations incorporelles 10 999 10 628 371 3,5% Ecarts d'acquisition 1 605 1 605 0 0,0% TOTAL DE L'ACTIF 38 383 115 37 071 902 1 311 214 3,5% Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 12 Variation Bilan PASSIF 30/06/2022 31/12/2021 (en milliers d'euros) Montants % Passifs financiers à la juste valeur par résultat 129 940 55 528 74 412 134,01% Passifs financiers détenus à des fins de transaction 129 940 55 528 74 412 134,01% Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 0 Instruments dérivés de couverture 27 808 199 680 -171 872 -86,07% Passifs financiers au coût amorti 31 990 030 31 058 758 931 272 3,00% Dettes envers les établissements de crédit 21 197 351 20 954 324 243 027 1,16% Dettes envers la clientèle 10 594 072 9 955 913 638 159 6,41% Dettes représentées par un titre 198 607 148 521 50 086 33,72% Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux 0 Passifs d'impôts courants et différés 37 635 5 573 32 062 575,31% Comptes de régularisation et passifs divers 809 327 485 572 323 755 66,67% Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés et 0 activités abandonnées Provisions 70 964 100 846 -29 882 -29,63% Dettes subordonnées 0 0 0 Total dettes 33 065 704 31 905 957 1 159 747 3,63% Capitaux propres 5 317 411 5 165 945 151 467 2,93% Capitaux propres part du Groupe 5 312 519 5 161 391 151 127 2,93% Capital et réserves liées 1 246 268 1 182 687 63 581 5,38% Réserves consolidées 3 266 508 3 150 146 116 363 3,69% Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux 671 870 668 339 3 531 0,53% propres Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux 0 propres sur activités abandonnées Résultat de l'exercice 127 872 160 219 -32 347 -20,19% Participations ne donnant pas le contrôle 4 893 4 553 339 7,45% TOTAL DU PASSIF 38 383 115 37 071 902 1 311 214 3,5% Les variations à l’actif sont expliquées par : Les prêts et créances sur la clientèle qui s’élèvent à 28 672 M€ en progression de 911 M€ sur six mois en lien avec la progression des encours de crédits de la Caisse régionale. La décomposition des prêts et créances par bucket s’établit comme suit : 30/06/2022 31/12/2021 taux de taux de Encours Provisions Encours Provisions En K€ couverture couverture B1 26 477 925 -47 187 0,2% 25 619 988 -39 332 0,2% B2 2 228 763 -162 061 7,3% 2 166 930 -159 628 7,9% B3 378 314 -203 373 53,8% 374 609 -201 436 55,6% TOTAL 29 085 002 -412 621 1,4% 28 161 527 -400 396 1,5% Les prêts et créances sur établissements de crédit, à 4 552 M€, sont en hausse sur six mois de 381 M€, en lien avec l’augmentation du compte de dépôt utilisé par la Caisse régionale dans le cadre de la gestion du ratio de liquidité à 1 mois (ratio LCR). Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 13 Les actifs financiers à la juste valeur par résultat, dont les variations de valeur sont inscrites au compte de résultat, s’élèvent à 705 M€, en hausse de 93 M€, en lien principalement avec la valorisation des instruments dérivés. Les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres, catégorie intégrant les titres de placement qui répondent au test SPPI (Solely payment of principal and interests – paiement uniquement du principal et des intérêts), les autres titres détenus à long terme et les titres de participations selon la terminologie française, s’élèvent à 2 968 M€, en hausse de 126 M€, principalement en lien avec l’acquisition de nouveaux titres dans le cadre de la gestion du LCR. Les actifs d’impôts courants et différés à 91 M€ progressent de 25 M€, en lien avec les impôts courants de la Caisse régionale. Les comptes de régularisation et d’actifs divers, à 344 M€, sont en baisse de 125 M€, en lien notamment avec la baisse des appels de marge versés par la Caisse régionale sur les dérivés. Les variations au passif sont expliquées par : Les passifs financiers à la juste valeur par résultat à 130 M€ sont en hausse de 74 M€, en lien avec la valorisation des swaps enregistrés en juste valeur. Les instruments dérivés de couverture, à 28 M€, sont en baisse 172 M€, en lien avec la valorisation des swaps de macro-couverture. Les dettes envers la clientèle, à 10 594 M€, sont en hausse de 638 M€ en lien avec la progression des comptes à vue qui compense la baisse des dépôts à terme. Les dettes envers les établissements de crédit s’élèvent à 21 197 M€. La hausse de 243 M€ s’explique principalement par la réalisation d’opérations de refinancement de la Caisse régionale auprès de Crédit Agricole SA. Les dettes représentées par un titre, à 199 M€, sont en hausse de 50 M€, en lien principalement avec la constitution du FCT CAH 2022 (+70 M€) compensé par le démantèlement du FCT CAH 2017 (-23 M€). Les passifs d’impôts courant et différés à 38 M€ progressent de 32 M€, en lien avec la dette d’impôts courants de la Caisse régionale. Les comptes de régularisation et passifs divers s’élèvent à 809 M€, en hausse de 324 M€, liée principalement aux appels de marge reçus. Les capitaux propres s’élèvent à 5 317 M€. La hausse de 151 M€ est expliquée par : - La progression de 64 M€ du capital et réserves liées expliquée par le développement du capital social des Caisses locales. - La hausse de 116 M€ des réserves consolidées du groupe lié à la mise en réserve d’une partie du résultat de 2021 de la Caisse régionale. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 14 1.2.5 Activité et résultat des filiales Nous aborderons dans ce paragraphe uniquement les filiales significatives (hors Caisses Locales et FCT). (Données sociales en K€) Dont dettes contractualisées Capitaux Taux Total des dettes Filiales avec une entité consolidée Propres d'endettement (A) (groupe Caisse régionale) (B) (A) / (B) Nord Capital Investissement 1 624 166 840 1,0% Square Habitat Nord de France 6 828 22 135 30,8% Foncière de l'Erable 41 018 44 849 49 927 82,2% SCI Quartz Europe 9 100 8 662 50 ns SCI Crystal Europe 10 451 9 750 50 ns Nord Capital Investissement (NCI) est une société de capital développement dont l'activité est l'acquisition et la gestion de prises de participation dans des sociétés régionales. NCI accompagne en fonds propres une soixantaine d’entreprises régionales dans leurs opérations de croissance et de transmission. Ces investissements sont réalisés à travers le SCR Nord capital Investissement, 5 FIP et la Société d’investissement REV3 CAPITAL. La SAS Square Habitat Nord de France exerce tous les métiers de gestion immobilière (achat, vente de résidence principale, secondaire ou locative, neuf ou ancien ; location, gestion, syndic de copropriété ; commerces et bureaux). Cinq ans après sa création, la SAS a construit un socle solide pour accompagner ses clients dans leurs besoins immobiliers. La Foncière de l’Erable est une société spécialisée dans la gestion foncière. Elle détient les SCI Euralliance Europe, Crystal Europe et Quartz Europe, chacune de ces SCI ayant pour objet l’acquisition, la location et gestion d’un ensemble immobilier à usage de bureaux au sein du quartier d’affaires Euralille. 1.3 Capital social et sa rémunération Le capital de la Caisse régionale Nord de France comprend 17 109 818 Certificats Coopératifs d’Investissement (CCI), représentant 29,11% des titres constitutifs du capital social au 30 juin 2022. Dans le cadre du contrat de rachat, confirmé par l’Assemblée Générale du 26 avril 2022, la Caisse régionale détient au 30 juin 2022 en compte propre 891 464 CCI et 35 341 CCI au titre du contrat de liquidité. L’Assemblée Générale du 26 avril 2022 a autorisé la distribution au titre de l’exercice 2021, d’un dividende de 1,05 euro par titre. Le paiement du dividende a été effectué en numéraire en date du 6 mai 2022. Durant le premier semestre 2022, le cours du Certificat Coopératif d’Investissement a évolué entre 16,60€ et 22,38€. Au 30 juin 2022, le CCI a clôturé à un cours de 17,26€, en baisse de 15,4% par rapport au cours du 31 décembre 2021. 1.4 Événements postérieurs à la clôture et perspectives pour le groupe CR 1.4.1 Événements postérieurs à la clôture Aucun événement postérieur n’est à signaler. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 15 1.4.2 Les perspectives Les perspectives économiques s’infléchissent sous l’influence de la hausse de l’inflation plus durable portée par la crise de l’énergie et des matières premières qui impactent le pouvoir d’achat des ménages. Par ailleurs, la remontée des taux d’intérêt et la forte volatilité des marchés amplifient cette hausse et les effets inflationnistes sur l’économie. Dans ce contexte incertain, la Caisse régionale anticipe des difficultés en termes d’évolution des risques crédits et de ralentissement de l’activité économique dès le second semestre 2022. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 16 2. Facteurs de risques et informations prudentielles 2.1 Informations prudentielles COMPOSITION ET PILOTAGE DU CAPITAL Dans le cadre des accords de Bâle 3, le règlement (UE) n°575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 (Capital Requirements Regulation, dit “CRR”) tel que modifié par CRR n°2019/876 (dit “CRR 2”) impose aux établissements assujettis (incluant notamment les établissements de crédit et les entreprises d’investissement) de publier des informations prudentielles. Ces informations sont à disposition sur le site internet suivant dans le document « Informations au titre du Pilier 3 » : https://communication.ca- norddefrance.fr/publications/. Situation au 30 juin 2022 L’adéquation du capital en vision réglementaire porte sur les ratios de solvabilité et sur le ratio de levier. Chacun de ces ratios rapporte un montant de fonds propres prudentiels à une exposition en risque ou en levier. Fonds propres prudentiels phasés simplifiés (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 et ratios de solvabilité (en %) FONDS PROPRES DE BASE DE CATEGORIE 1 (CET1) 3 185 070 3 158 788 dont Instruments de capital et réserves 5 183 264 5 115 782 dont Filtres prudentiels et autres ajustements réglementaires (1 998 194) (1 956 994) FONDS PROPRES ADDITIONNELS DE CATEGORIE 1 - - FONDS PROPRES DE CATEGORIE 1 (TIER 1 ) 3 185 070 3 158 788 FONDS PROPRES DE CATÉGORIE 2 37 585 32 398 FONDS PROPRES TOTAUX 3 222 655 3 191 186 TOTAL DES EMPLOIS PONDÉRÉS (RWA) 10 939 899 10 678 482 RATIO CET1 29,11% 29,58% RATIO TIER 1 29,11% 29,58% RATIO TOTAL CAPITAL 29,46% 29,88% TOTAL DE L'EXPOSITION EN LEVIER 32 813 394 31 856 757 RATIO DE LEVIER 9,71% 9,92% Au 30 juin 2022, les ratios de solvabilité de la Caisse régionale Nord de France sont au-dessus des exigences minimales qui s’imposent. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 17 2.2 Facteurs de risques Cette partie présente les principaux risques auxquels la Caisse régionale Nord de France est exposée. Les risques propres à l’activité de la Caisse régionale Nord de France sont présentés dans la présente section sous les catégories suivantes : (i) risques de crédit et de contrepartie, (ii) risques financiers, (iii) risques opérationnels et risques connexes, (iv) risques liés à l’environnement dans lequel la Caisse régionale Nord de France évolue, (v) risques liés à la stratégie et aux opérations de la Caisse régionale Nord de France et (vi) risques liés à la structure du Groupe Crédit Agricole. Au sein de chacune de ces six catégories, les risques que la Caisse régionale Nord de France considère actuellement comme étant les plus importants, sur la base d’une évaluation de leur probabilité de survenance et de leur impact potentiel, sont présentés en premier. Toutefois, même un risque actuellement considéré comme moins important, pourrait avoir un impact significatif sur la Caisse régionale Nord de France s’il se concrétisait à l’avenir. Ces facteurs de risque sont détaillés ci-dessous. 2.2.1 Risques de crédit et de contrepartie a. La Caisse régionale Nord de France est exposée au risque de crédit de ses contreparties Le risque d’insolvabilité de ses clients et contreparties est l’un des principaux risques auxquels la Caisse régionale Nord de France est exposée. Le risque de crédit affecte les comptes consolidés de la Caisse régionale Nord de France lorsqu’une contrepartie n’est pas en mesure d’honorer ses obligations et que la valeur comptable de ses obligations figurant dans les livres de la banque est positive. Cette contrepartie peut être une banque, un établissement financier, une entreprise industrielle ou commerciale, un État ou des entités étatiques, un fonds d’investissement ou une personne physique. Le taux de défaut des contreparties pourrait augmenter par rapport aux taux récents historiquement bas, la Caisse régionale Nord de France pourrait avoir à enregistrer des charges et provisions significatives pour créances douteuses ou irrécouvrables, ce qui affecterait alors sa rentabilité. Bien que la Caisse régionale Nord de France cherche à réduire son exposition au risque de crédit en utilisant des méthodes d’atténuation du risque telles que la constitution de collatéral, l’obtention de garanties, la conclusion de contrats de dérivés de crédit et d’accords de compensation, il ne peut être certain que ces techniques permettront de compenser les pertes résultant des défauts des contreparties. En outre, la Caisse régionale Nord de France est exposée au risque de défaut de toute partie qui lui fournit la couverture du risque de crédit (telle qu’une contrepartie au titre d’un instrument dérivé) ou au risque de perte de valeur du collatéral. Par ailleurs, seule une partie du risque de crédit supporté par la Caisse régionale Nord de France est couverte par ces techniques. En conséquence, la Caisse régionale Nord de France est exposée de manière significative au risque de défaut de ses contreparties. Au 30 juin 2022, l’exposition au risque de crédit et de contrepartie (y compris risque de dilution et risque de règlement livraison) de la Caisse régionale Nord de France s’élevait à 40,2 milliards d’euros avant prise en compte des méthodes d’atténuation du risque. Celle-ci est répartie à hauteur de 57,9% sur la clientèle de détail, 15,9% sur les entreprises, 3,5% sur les États et 19,2% sur les établissements de crédit et les entreprises d’investissement. Par ailleurs, les montants des actifs pondérés par les risques (RWAs) relatifs au risque de crédit et au risque de contrepartie auxquels est exposé la Caisse régionale Nord de France sont de 10,4 milliards d’euros au 30 juin 2022. À cette date d’arrêté, le solde des prêts et titres de créances en défaut et ayant fait l’objet d’une réduction de valeur (dépréciés) s‘élevait à 378 M€. b. Toute augmentation substantielle des provisions pour pertes sur prêts ou toute évolution significative du risque de pertes estimées par la Caisse régionale Nord de France liées à son portefeuille de prêts et de créances pourrait peser sur ses résultats et sa situation financière Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 18 Dans le cadre de ses activités de prêt, la Caisse régionale Nord de France comptabilise périodiquement, lorsque cela est nécessaire, des charges pour créances douteuses afin d’enregistrer les pertes réelles ou potentielles de son portefeuille de prêts et de créances, elles-mêmes comptabilisées dans son compte de résultat au poste “Coût du risque”. Le niveau global des provisions de la Caisse régionale Nord de France est établi en fonction de l’historique de pertes, du volume et du type de prêts accordés, des normes sectorielles, des arrêtés des prêts, de la conjoncture économique et d’autres facteurs liés au taux de recouvrement des divers types de prêts, ou à des méthodes statistiques basées sur des scénarios collectivement applicables à tous les actifs concernés. Bien que la Caisse régionale Nord de France s’efforce de constituer des provisions adaptées, il pourrait être amené à l’avenir à augmenter les provisions pour créances douteuses en réponse à une augmentation des actifs non performants ou pour d’autres raisons (telles que des évolutions macroéconomiques et sectorielles), comme la dégradation des conditions de marché ou des facteurs affectant certains pays ou industries notamment dans le contexte actuel de crise. L’augmentation significative des provisions pour créances douteuses, la modification substantielle du risque de perte, tel qu’estimé, inhérent à son portefeuille de prêts non douteux, ou la réalisation de pertes sur prêts supérieures aux montants provisionnés, pourraient avoir un effet défavorable sur les résultats et la situation financière de la Caisse régionale Nord de France. Au 30 juin 2022, le montant brut des prêts, avances et titres de créance de la Caisse régionale Nord de France s’élevait à 29 978 millions d’euros. Au titre du risque de crédit, les montants de provisions, dépréciations cumulées, et des ajustements s’y rapportant s’élevaient à 413,2 millions d’euros. Le coût du risque sur encours sur le premier semestre 20221 de -24,4 M€ ressort à 8 points de base. c. Une détérioration de la qualité de crédit des entreprises industrielles et commerciales pourrait avoir une incidence défavorable sur les résultats de la Caisse régionale Nord de France La qualité du crédit des emprunteurs corporates pourrait être amenée à se détériorer de façon significative, principalement en raison d’une augmentation de l’incertitude économique et, dans certains secteurs, des risques liés aux politiques commerciales des grandes puissances économiques. Les risques pourraient être amplifiés par des pratiques récentes ayant consisté pour les prêteurs à réduire leur niveau de protection en termes de covenants bancaires inclus dans leur documentation de prêt, ce qui pourrait réduire leurs possibilités d’intervention précoce pour protéger les actifs sous-jacents et limiter le risque de non- paiement. Si une tendance de détérioration de la qualité du crédit devait apparaître, la Caisse régionale Nord de France pourrait être contrainte d’enregistrer des charges de dépréciation d’actifs ou déprécier la valeur de son portefeuille de créances, ce qui pourrait se répercuter de manière significative sur la rentabilité et la situation financière de la Caisse régionale Nord de France. Au 30 juin 2022, l’exposition brute de la Caisse régionale Nord de France sur les secteurs hors activités financières et d’Assurance, administration publique et défense, Sécurité sociale obligatoire et activités de services administratifs et de soutien s’élève à 5 753 millions d’euros (dont 123 millions d’euros en défaut). d. La Caisse régionale Nord de France pourrait être impactée de manière défavorable par des événements affectant les secteurs auxquels elle est fortement exposée Les expositions crédit de la Caisse régionale Nord de France sont très diversifiées du fait de ses activités complètes de banque universelle sur son territoire. À fin juin 2022, la répartition du portefeuille total d’engagements commerciaux de la Caisse régionale était la suivante : - Clientèle de la Banque de Détail : 71,9% soit 20,7 milliards d’euros - Clientèle des Entreprises : 17,3% soit 5,0 milliards d’euros - Clientèle des Collectivités Publiques : 7,5% soit 2,2 milliards d’euros 1 Le coût du risque sur encours est calculé sur la base du coût du risque à date d’arrêté auquel est rapporté le montant des encours à date d’arrêté. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 19 - Clientèle des Professionnels de l’Immobilier : 3,3% soit 1,0 milliard d’euros e. La solidité et le comportement des autres institutions financières et acteurs du marché pourraient avoir un impact défavorable sur la Caisse régionale Nord de France La capacité de la Caisse régionale Nord de France à effectuer des opérations de financement ou d’investissement et à conclure des transactions portant sur des produits dérivés pourrait être affectée défavorablement par la solidité des autres institutions financières ou acteurs du marché. Les établissements financiers sont interconnectés en raison de leurs activités de trading, de compensation, de contrepartie, de financement ou autres. Par conséquent, les défaillances d’un ou de plusieurs établissements financiers, voire de simples rumeurs ou interrogations concernant un ou plusieurs établissements financiers, ou la perte de confiance dans l’industrie financière de manière générale, pourraient conduire à une contraction généralisée de la liquidité sur le marché et pourraient à l’avenir entraîner des pertes ou défaillances supplémentaires. La Caisse régionale Nord de France est exposée à de nombreuses contreparties financières, y compris des courtiers, des banques commerciales, des banques d’investissement, des fonds communs de placement et de couverture ainsi que d’autres clients institutionnels, avec lesquels elle conclut de manière habituelle des transactions. Nombre de ces opérations exposent la Caisse régionale Nord de France à un risque de crédit en cas de défaillance ou de difficultés financières. En outre, le risque de crédit de la Caisse régionale Nord de France serait exacerbé si les actifs détenus en garantie par la Caisse régionale Nord de France ne pouvaient pas être cédés ou si leur prix ne leur permettait pas de couvrir l’intégralité de l’exposition de la Caisse régionale Nord de France au titre des prêts ou produits dérivés en défaut. Au 30 juin 2022, le montant total des expositions brutes de la Caisse régionale Nord de France sur des contreparties Établissements de crédit et assimilés était de 4 552 millions d’euros (y compris vis-à-vis des Caisses régionales). f. La Caisse régionale Nord de France est exposée au risque pays et au risque de contrepartie concentré dans les pays et territoires où elle exerce ses activités La Caisse régionale Nord de France est exposée au risque-pays, c’est-à-dire au risque que les conditions économiques, financières, politiques ou sociales d’un pays dans lequel elle exerce ses activités, affectent ses intérêts financiers. La Caisse régionale Nord de France surveille le risque-pays et en tient compte dans l’évaluation à la juste valeur et le coût du risque enregistré dans ses états financiers. Toutefois, un changement significatif de l’environnement politique ou macroéconomique pourrait la contraindre à enregistrer des charges additionnelles ou à subir des pertes plus importantes que les montants déjà inscrits dans ses états financiers. La Caisse régionale Nord de France est particulièrement exposée, en valeur absolue, au risque pays sur la France, plus particulièrement aux régions Nord et Pas de Calais. Le montant des engagements commerciaux de la Caisse régionale Nord de France est au 30 juin 2022 de 29 829 millions d’euros en France et 630 millions d’euros en autre pays ce qui représente respectivement 97,9% et 2,1 % des expositions ventilées de la Caisse régionale Nord de France sur la période. La part de ces expositions sur la Russie et l’Ukraine est peu significative. Pour mémoire, au 31/12/2021, le montant de ces engagements étaient respectivement de 285 K€ et 137 K€ (ces engagements étant des crédits domestiques consentis à des particuliers ayant déclaré une adresse dans ces pays), ainsi qu’une garantie de bonne fin de 83 K€ sur une opération de trade finance en Russie. Une dégradation des conditions économiques de ces pays et régions aurait des répercussions sur la Caisse régionale Nord de France. g. La Caisse régionale Nord de France n’est pas soumise à un risque de contrepartie dans la conduite de ses activités de marché Le Groupe Crédit Agricole est soumis au risque de contrepartie dans la conduite de ses activités de marché. Toutefois, la Caisse régionale Nord de France n'exerce en son nom propre aucune activité de marché et ne détient pas en conséquence de portefeuille de négociation. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 20 Son exposition au risque de marché ne concerne que les valeurs détenues en banking book, et s’élève à 25,5 millions d’euros au 30 juin 2022. 2.2.2 Risques financiers a. La fin de l’environnement de taux d’intérêt bas pourrait impacter la rentabilité et la situation financière de la Caisse régionale Nord de France Ces dernières années, les marchés mondiaux ont été caractérisés par des taux d’intérêt bas ce qui est actuellement en train d’évoluer. Dans le contexte récent de remontée graduelle des taux d’intérêt, la Caisse régionale Nord de France pourrait voir ses résultats notablement altérés par le renchérissement du coût de ses ressources (augmentation de la rémunération des passifs réglementés sous l’effet conjugué d’une hausse des taux courts et d’une hausse pérenne de l’inflation, ou un risque d’arbitrage par les clients des passifs non rémunérés), et par un risque de transmission partielle ou différée de la hausse des taux de marché aux crédits originés sous les effets conjugués d’une possible baisse de la nouvelle production et d’une concurrence renforcée. Les efforts déployés pour réduire le coût des dépôts pourraient être contrecarrés par la prédominance, des produits d’épargne réglementés (tels que le plan d’épargne logement (PEL)) rémunérés par des taux d’intérêt plus élevés. Par ailleurs, l’inflation est revenue au centre des préoccupations. Son accélération très vive a résulté de la combinaison de plusieurs facteurs : pressions subies en amont avec de fortes hausses des prix des matières premières et des goulets d’étranglement, tensions en aval issues du fort rebond de la consommation des ménages soutenue par des aides financières substantielles et une épargne élevée héritée de la crise de 2020, effets de base après une inflation très faible en 2020. Alors que l’offre demeurait restreinte au sortir de la crise (manque de main-d’œuvre ou de biens), la normalisation de la demande a engendré des hausses de prix dans des secteurs spécifiques notamment ceux préalablement très pénalisés par la pandémie (hôtellerie, restauration ou automobile). Outre les impacts indirects liés à la conséquence sur les taux d’intérêt, ces pressions inflationnistes pourraient avoir des impacts directs significatifs sur les charges de la Caisse régionale Nord de France (salaires, achats). b. Toute évolution défavorable de la courbe des taux pèse ou est susceptible de peser sur les revenus consolidés ou la rentabilité de la Caisse régionale Nord de France La Caisse régionale Nord de France, au travers de son activité de banque de détail, est exposée aux variations de taux d’intérêts. Le montant de marge nette d’intérêts encaissés par la Caisse régionale Nord de France sur une période donnée impacte de manière significative ses revenus et sa rentabilité pour cette période. Les taux d’intérêt sont sensiblement affectés par de nombreux facteurs sur lesquels la Caisse régionale Nord de France n’a pas d’emprise. L’évolution des taux d’intérêt du marché pourrait affecter différemment les actifs porteurs d’intérêts et les taux d’intérêt payés sur la dette. Toute évolution défavorable de la courbe des taux pourrait diminuer les revenus nets d’intérêt des activités de prêts de la Caisse régionale Nord de France ainsi que sa valeur économique. Analyse en valeur économique À fin juin 2022, en cas de baisse des taux d’intérêt dans les principales zones où la Caisse régionale est exposée2, la valeur économique3 de la Caisse régionale Nord de France serait positivement affectée à hauteur de +126,3 millions d’euros ; à l’inverse, à fin juin 2022, elle serait négativement affectée à hauteur de -76,3 millions d’euros sur sa valeur économique en cas de hausse des taux d’intérêt. Ces impacts sont calculés sur la base d’un bilan en extinction sur les 30 prochaines années, c’est-à-dire sans tenir compte de 2 Les chocs de taux d’intérêt retenus correspondent pour l’analyse en valeur économique aux scénarios réglementaires, à savoir +/- 200 pb en zone euro et+/- 100 pb en Suisse, et pour l’analyse en marge nette d’intérêts à un choc uniforme de +/- 50 pb. 3 Valeur actuelle nette du bilan actuel duquel la valeur des fonds propres et des immobilisations est exclue. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 21 la production future, et n’intègrent donc pas l’impact dynamique éventuel d’une variation des positions au bilan. La durée d’écoulement moyenne des dépôts sans maturité contractuelle (dépôts à vue et livrets d’épargne) hors institutions financières est plafonnée à cinq ans. ; le bilan retenu exclut les fonds propres et les participations conformément aux dispositions réglementaires relatives au risque de taux (Supervisory Outlier Test ou test des valeurs extrêmes). Analyse en marge nette d’intérêts En considérant un horizon de un an et l’hypothèse d’un bilan constant (soit un renouvellement à l’identique des opérations arrivant à terme), à fin juin 2022, en cas de baisse des taux d’intérêt de -50 points de base dans les principales zones où la Caisse régionale Nord de France est exposée (2), la marge nette d’intérêts de la Caisse régionale baisserait de 10 millions d’euros ; à l’inverse, à fin juin 2022, en cas de hausse des taux d’intérêt de +50 points de base dans les principales zones où la Caisse régionale est exposée, la marge nette d’intérêts de la Caisse régionale serait en hausse de 11 millions d’euros en année 1. Ces sensibilités du produit net d’intérêts ci-dessus sont calculées d’une part avec un coefficient de transmission (ou pass-through rate) de 100%, soit une répercussion immédiate et totale de la variation des taux d’intérêt aux actifs et passifs (pour l’ensemble des instruments à taux variable déjà au bilan, et seulement pour les nouvelles opérations s’agissant des instruments à taux fixe) et d’autre part avec un maintien des dépôts à vue à leur niveau actuel élevé sans rémunération (reprise des hypothèses des tests de résistance de l’EBA) ; dans les faits, la variation de la marge nette d’intérêt se matérialiserait plus progressivement que le laissent supposer les résultats donnés ci-dessus. On constate une inversion des sensibilités entre les deux approches : la valeur économique de la Caisse régionale Nord de France baisse en cas de hausse des taux alors que la marge nette d’intérêt augmente. La baisse de la valeur économique en cas de hausse des taux provient d’un volume de passifs à taux fixe globalement plus faible que les actifs à taux fixe sur les échéances à venir. À l’inverse, la marge nette d’intérêts augmente en cas de hausse des taux, car la sensibilité des actifs renouvelés à une variation de taux est plus élevée que celle des passifs renouvelés, du fait de la présence au sein des passifs des fonds propres et des ressources de clientèle de détail (dépôts à vue et épargne règlementée) peu ou pas sensibles à la hausse des taux. Les résultats de la Caisse régionale Nord de France pourraient être également affectés par une variation des taux aussi bien à la hausse qu’à la baisse en cas d’inefficacité comptable des couvertures. De façon plus générale, la fin des politiques monétaires accommodantes pourrait conduire à des corrections importantes sur certains marchés ou catégories d’actifs, et à une hausse de la volatilité sur les marchés. Enfin, toute augmentation des taux plus forte ou plus rapide que prévu pourrait menacer i) la croissance économique dans l’Union européenne, aux États-Unis et ailleurs, ii) éprouver la résistance des portefeuilles de prêts et d’obligations, et iii) conduire à une augmentation des créances douteuses et des cas de défaut. Plus généralement, la fin des politiques monétaires accommodantes pourrait entraîner des corrections importantes sur certains marchés ou catégories d’actifs (par exemple, les sociétés et emprunteurs souverains ne bénéficiant pas d’une notation investment grade, certains marchés actions et immobiliers) qui ont particulièrement bénéficié d’un environnement prolongé de taux d’intérêt bas et d’une importante liquidité. Ces corrections pourraient se propager à l’ensemble des marchés financiers, du fait notamment d’une hausse importante de la volatilité. En conséquence, les opérations de la Caisse régionale et ses activités pourraient être perturbées de manière significative. c. Des ajustements apportés à la valeur comptable des portefeuilles de titres et d’instruments dérivés de la Caisse régionale Nord de France, ainsi que de la dette de la Caisse régionale, pourraient impacter son résultat net et ses capitaux propres La valeur comptable des portefeuilles de titres, d’instruments dérivés et de certains autres actifs de la Caisse régionale Nord de France, ainsi que de sa dette propre inscrite dans son bilan, est ajustée à chaque date d’établissement de ses états financiers. Les ajustements de valeur effectués reflètent notamment le Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 22 risque de crédit inhérent à la dette propre de la Caisse régionale Nord de France, ainsi que des variations de valeur liées aux marchés taux et action. La plupart de ces ajustements sont effectués sur la base de la variation de la juste valeur des actifs et des passifs de la Caisse régionale Nord de France au cours d’un exercice comptable, cette variation étant enregistrée au niveau du compte de résultat ou directement dans les capitaux propres. Les variations comptabilisées dans le compte de résultat, si elles ne sont pas compensées par des variations inverses de la juste valeur d’autres actifs, ont un impact sur le résultat net consolidé de la Caisse régionale Nord de France. Tout ajustement à la juste valeur affecte les capitaux propres et, par conséquent, le ratio d’adéquation des fonds propres de la Caisse régionale Nord de France. Le fait que les ajustements à la juste valeur soient comptabilisés pour un exercice comptable donné ne signifie pas que des ajustements complémentaires ne seront pas nécessaires pour des périodes ultérieures. Au 30 juin 2022, l’encours brut des titres de créances détenus par le Groupe Caisse régionale Nord de France s’élevait à 548 millions d’euros. Les dépréciations et provisions cumulées et ajustements négatifs de la juste valeur dus au risque de crédit étaient de 0,6 millions d’euros. d. La Caisse régionale Nord de France peut subir des pertes liées à la détention de titres de capital La valeur des titres de capital détenus par la Caisse régionale Nord de France pourrait décliner, occasionnant ainsi des pertes pour la Caisse régionale Nord de France. La Caisse régionale Nord de France supporte le risque d’une baisse de valeur des titres de capital qu’il détient dans l’exercice de ses activités de tenue de marché et de trading, principalement dans le cadre de la détention d’actions cotées, dans l’exercice d’activités de private equity et dans le cadre de prises de participations stratégiques dans le capital de sociétés en vue d’exercer le contrôle et d’influencer la stratégie de la Caisse régionale Nord de France. Dans l’hypothèse de participations stratégiques, le degré de contrôle de la Caisse régionale Nord de France peut être limité et tout désaccord avec d’autres actionnaires ou avec la Direction de la Caisse régionale Nord de France pourrait avoir un impact défavorable sur la capacité de la Caisse régionale Nord de France à influencer les politiques de cette entité. Si la valeur des titres de capital détenus par la Caisse régionale Nord de France venait à diminuer de manière significative, la Caisse régionale Nord de France pourrait être contrainte de réévaluer ces titres à leur juste valeur ou de comptabiliser des charges de dépréciation dans ses états financiers consolidés, ce qui pourrait avoir un impact défavorable sur ses résultats et sa situation financière. Au 30 juin 2022, la Caisse régionale Nord de France détenait 3 673 millions d’euros d’instruments de capitaux propres dont 574 millions d’euros étaient comptabilisés à la juste valeur par résultat et 131 millions d’euros détenus à des fins de transaction d’une part 2 968 millions d’instruments de capitaux propre comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres d’autre part. e. la Caisse régionale Nord de France doit assurer une gestion actif-passif adéquate afin de maîtriser le risque de perte. Des replis prolongés du marché pourraient réduire la liquidité, rendant plus difficile la cession d’actifs et pouvant engendrer des pertes significatives La Caisse régionale Nord de France est exposée au risque que la maturité, le taux d’intérêt ou la devise de ses actifs ne correspondent pas à ceux de ses passifs. L’échéancier de paiement d’un certain nombre d’actifs de la Caisse régionale Nord de France est incertain, et si la Caisse régionale Nord de France perçoit des revenus inférieurs aux prévisions à un moment donné, il pourrait avoir besoin d’un financement supplémentaire provenant du marché pour faire face à ses obligations. Bien que la Caisse régionale Nord de France s’impose des limites strictes concernant les écarts entre ses actifs et ses passifs dans le cadre de ses procédures de gestion des risques, il ne peut être garanti que ces limites seront pleinement efficaces pour éliminer toute perte potentielle qui résulterait de l’inadéquation entre ces actifs et passifs. L’objectif de la Caisse régionale Nord de France en matière de gestion de sa liquidité est d’être en situation de pouvoir faire face à tout type de situation de crise de liquidité sur des périodes de temps prolongées. Au 30 juin 2022, la Caisse régionale Nord de France affichait un ratio LCR (Liquidity Coverage Ratio – ratio prudentiel destiné à assurer la résilience à court terme du profil de risque de liquidité) de 188,0% 4 4 LCR de fin de période. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 23 supérieur au plancher réglementaire de 100 %. f. Les événements futurs pourraient s’écarter des hypothèses et estimations retenues par l’équipe de direction de la Caisse régionale Nord de France dans le cadre de la préparation des états financiers, ce qui pourrait engendrer des pertes imprévues Conformément aux normes et interprétations IFRS en vigueur, la Caisse régionale Nord de France est tenue de prendre en compte certaines estimations dans la préparation de ses états financiers, y compris notamment des estimations comptables pour déterminer les provisions pour pertes sur prêts, les provisions pour litiges futurs et la juste valeur de certains actifs et passifs. Si les estimations ainsi déterminées par la Caisse régionale Nord de France s’avéraient substantiellement inexactes, ou si les méthodes permettant de déterminer ces estimations étaient modifiées dans les normes ou interprétations IFRS, la Caisse régionale Nord de France pourrait enregistrer des pertes imprévues. g. Les stratégies de couverture mises en place par la Caisse régionale Nord de France pourraient ne pas écarter tout risque de pertes Si l’un quelconque des instruments ou stratégies de couverture utilisés par la Caisse régionale Nord de France pour couvrir différents types de risques auxquels elle est exposée dans la conduite de ses activités s’avérait inopérant, la Caisse régionale Nord de France pourrait subir des pertes. Nombre de ses stratégies sont fondées sur l’observation du comportement passé du marché et l’analyse des corrélations historiques. Par exemple, si la Caisse régionale Nord de France détient une position longue sur un actif, elle pourra couvrir le risque en prenant une position courte sur un autre actif dont le comportement permet généralement de neutraliser toute évolution de la position longue. Toutefois, la couverture mise en place par la Caisse régionale Nord de France pourrait n’être que partielle ou les stratégies pourraient ne pas permettre une diminution effective du risque dans toutes les configurations de marché ou ne pas couvrir tous les types de risques futurs. Toute évolution inattendue du marché pourrait également diminuer l’efficacité des stratégies de couverture de la Caisse régionale Nord de France. En outre, la manière dont les gains et les pertes résultant des couvertures inefficaces sont comptabilisés peut accroître la volatilité des résultats publiés par la Caisse régionale Nord de France. 2.2.3 Risques opérationnels et risques connexes Le risque opérationnel de la Caisse régionale Nord de France inclut le risque de non-conformité, le risque juridique et également les risques générés par le recours à des prestations externalisées. Sur la période allant de décembre 2019 à juin 2022, les incidents de risque opérationnel pour la Caisse régionale Nord de France se répartissent tel que suit : la catégorie “Exécution, livraison et gestion processus” représente 115,50 % des pertes opérationnelles, la catégorie “Clients, produits et pratiques commerciales” représente -19,67% des pertes opérationnelles et la catégorie “Fraude externe” représente 10,09 % des pertes opérationnelles. Les autres incidents de risque opérationnel se répartissent entre la pratique en matière d’emploi et sécurité (-6,09%), la fraude interne (-3,93 %), le dysfonctionnement de l’activité et des systèmes (0,08%) et les dommages occasionnés aux actifs physiques (4,01%). Par ailleurs, le montant des actifs pondérés par les risques (RWAs) relatifs au risque opérationnel auquel est exposée la Caisse régionale Nord de France s’élevait à 555 163 milliers d’euros au 30 juin 2022. a. La Caisse régionale Nord de France est exposée aux risques de fraude La fraude se définit comme un acte intentionnel effectué dans l’objectif d’obtenir un avantage matériel ou immatériel au détriment d’une personne ou d’une organisation perpétré en contrevenant aux lois, règlements ou règles internes ou en portant atteinte aux droits d’autrui ou encore en dissimulant tout ou partie d’une opération ou d’un ensemble d’opérations ou de leurs caractéristiques. À fin juin 2022, le montant de la fraude avérée pour le périmètre Nord de France s’élève à -2,344 millions d’euros contre -2,235 millions d’euros au premier semestre 2021 mais deux rubriques ont été ajoutées en 2022 à savoir agression et attaques DAB et financement de factures fictives. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 24 Hors dossiers exceptionnels, la répartition des risques de fraudes est la suivante : - fraude aux moyens de paiement (monétique, virements et chèques) : 19,7% ; - fraude identitaire et documentaire : 63,5% ; - détournement/vol : 1,3% ; - PSA/NPAI : 0% ; - autres fraudes : 15,5%. Dans un contexte d’augmentation des tentatives de fraude externe et de complexification de leurs modes opératoires (via notamment la cybercriminalité), les principaux enjeux résident désormais dans la proactivité des acteurs bancaires. La prévention de la fraude vise ainsi à préserver les intérêts de la Banque et à protéger les clients. Les conséquences de ces risques de fraude pourraient s’avérer significatives. b. La Caisse régionale Nord de France est exposée aux risques liés à la sécurité et à la fiabilité de ses systèmes informatiques et de ceux des tiers La technologie est au cœur de l’activité des banques en France, et la Caisse régionale Nord de France continue à déployer son modèle multicanal dans le cadre d’une relation durable avec ses clients. Dans ce contexte, la Caisse régionale Nord de France est confrontée au cyber risque, c’est-à-dire au risque causé par un acte malveillant et/ou frauduleux, commis virtuellement, avec pour intention de manipuler des informations (données personnelles, bancaires/ assurantielles, techniques ou stratégiques), processus et utilisateurs dans le but de porter significativement préjudice aux sociétés, leurs employés, partenaires et clients. Le cyber risque est devenu une priorité en matière de risques opérationnels. Le patrimoine informationnel des entreprises est exposé à de nouvelles menaces complexes et évolutives qui pourraient impacter de manière significative, en termes financiers comme de réputation, toutes les entreprises et plus spécifiquement les établissements du secteur bancaire. La professionnalisation des organisations criminelles à l’origine des cyber-attaques a conduit les autorités réglementaires et de supervision à investir le champ de la gestion des risques dans ce domaine. Comme la plupart des banques, la Caisse régionale Nord de France dépend étroitement de ses systèmes de communication et d’information dans la conduite de l’ensemble de ses métiers. Toute panne, interruption ou défaillance dans la sécurité dans ces systèmes pourrait engendrer des pannes ou des interruptions au niveau des systèmes de gestion des fichiers clients, de comptabilité générale, des dépôts, de service et/ou de traitement des prêts. Si, par exemple, les systèmes d’information de la Caisse régionale Nord de France devenaient défaillants, même sur une courte période, la Caisse régionale Nord de France se trouverait dans l’incapacité de répondre aux besoins de certains de ses clients dans les délais impartis et pourrait ainsi perdre des opportunités commerciales. De même, une panne temporaire des systèmes d’information de la Caisse régionale Nord de France, en dépit des systèmes de sauvegarde et des plans d’urgence qui pourraient être déployés, pourrait engendrer des coûts significatifs en termes de récupération et de vérification d’information. La Caisse régionale Nord de France ne peut assurer que de telles défaillances ou interruptions ne se produiront pas ou, si elles se produisaient, qu’elles seraient traitées d’une manière adéquate. La survenance de toute défaillance ou interruption pourrait en conséquence impacter sa situation financière et ses résultats. La Caisse régionale Nord de France est aussi exposée au risque d’interruption ou de dysfonctionnement opérationnel d’un agent compensateur, de marchés des changes, de chambres de compensation, de banques dépositaires ou de tout autre intermédiaire financier ou prestataire externe de services auxquels la Caisse régionale Nord de France a recours pour exécuter ou faciliter ses transactions sur instruments financiers. La Caisse régionale Nord de France est également exposée au risque de défaillance des fournisseurs de service informatique externes, telles que les entreprises offrant des espaces de stockage de données “cloud”. En raison de son interconnexion grandissante avec ses clients, la Caisse régionale Nord de France pourrait également voir augmenter son exposition au risque de dysfonctionnement opérationnel des systèmes d’information de ses clients. Les systèmes de communication et d’information de la Caisse régionale Nord de France, et ceux de ses clients, de ses prestataires de services et de ses contreparties, pourraient également être sujets à des dysfonctionnements ou interruptions en conséquence d’un cyber- Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 25 crime ou d’un acte de cyber-terrorisme. La Caisse régionale Nord de France ne peut garantir que de tels dysfonctionnements ou interruptions dans ses propres systèmes ou dans ceux de tiers ne se produiront pas ou, s’ils se produisent, qu’ils seront résolus de manière adéquate. Sur la période allant de décembre 2019 à juin 2022, les pertes opérationnelles au titre du risque de dysfonctionnement de l’activité et des systèmes ont représenté 0,08% des pertes opérationnelles. c. Les politiques, procédures et méthodes de gestion des risques mises en œuvre par la Caisse régionale Nord de France pourraient l’exposer à des risques non identifiés ou non anticipés, susceptibles d’engendrer des pertes significatives Les techniques et stratégies de gestion des risques utilisées par la Caisse régionale Nord de France pourraient ne pas garantir une diminution effective de son exposition au risque dans tous les environnements de marché ou de son exposition à tout type de risques, y compris aux risques qu’il ne saurait pas identifier ou anticiper. Par ailleurs, les procédures et politiques de gestion des risques utilisées par la Caisse régionale Nord de France ne permettent pas non plus de garantir une diminution effective de son exposition dans toutes les configurations de marché. Ces procédures pourraient également s’avérer inopérantes face à certains risques, en particulier ceux que la Caisse régionale Nord de France n’a pas préalablement identifiés ou anticipés. Certains des indicateurs et outils qualitatifs que la Caisse régionale Nord de France utilise dans le cadre de la gestion des risques s’appuient sur des observations du comportement passé du marché. Pour évaluer son exposition, la Caisse régionale Nord de France applique des outils statistiques et autres à ces observations. Ces outils et indicateurs pourraient toutefois ne pas prédire efficacement l’exposition au risque de la Caisse régionale Nord de France. Cette exposition pourrait, par exemple, naître de facteurs qu’elle n’aurait pas anticipés ou correctement évalués dans ses modèles statistiques ou de mouvements de marché sans précédent. Ceci diminuerait sa capacité à gérer ses risques et pourrait impacter son résultat. Les pertes subies par la Caisse régionale Nord de France pourraient alors s’avérer être nettement supérieures aux pertes anticipées sur la base des mesures historiques. Par ailleurs, certains des processus que la Caisse régionale Nord de France utilise pour évaluer son exposition au risque sont le résultat d’analyses et de facteurs complexes qui pourraient se révéler incertains. Les modèles tant qualitatifs que quantitatifs utilisés par la Caisse régionale Nord de France pourraient ne pas s’avérer exhaustifs et pourraient exposer la Caisse régionale Nord de France à des pertes significatives ou imprévues. En outre, bien qu’aucun fait significatif n’ait à ce jour été identifié à ce titre, les systèmes de gestion du risque sont également soumis à un risque de défaut opérationnel, y compris la fraude. Au 30 juin 2022, la Caisse régionale Nord de France a une exigence de fonds propres prudentiels de 44,41 millions d’euros, au titre de la couverture du risque opérationnel, en méthodologie avancée (AMA) basée sur les pertes constatées et les hypothèses de pertes à moyen et long terme, et en méthodologie standard (TSA). d. Tout préjudice porté à la réputation de la Caisse régionale Nord de France pourrait avoir un impact défavorable sur son activité Les activités de la Caisse régionale Nord de France dépendent en grande partie du maintien d’une réputation solide en matière de conformité et d’éthique. Toute procédure judiciaire ou mauvaise publicité visant la Caisse régionale Nord de France sur des sujets tels que la conformité ou d’autres questions similaires pourrait porter préjudice à sa réputation, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur ses activités. Ces questions englobent une gestion inadéquate de conflits d’intérêts potentiels ou d’exigences légales et réglementaires ou des problématiques en matière de concurrence, de déontologie, de blanchiment, de sécurité de l’information et de pratiques commerciales. La Caisse régionale Nord de France est exposée à tout manquement d’un salarié, ainsi qu’à toute fraude ou malversation commise par des intermédiaires financiers, ce qui pourrait également nuire à sa réputation. Tout préjudice porté à la réputation de la Caisse régionale Nord de France pourrait entraîner une baisse d’activité, susceptible de peser sur ses résultats et sa situation financière. Une gestion inadéquate de ces problématiques pourrait également engendrer un risque juridique supplémentaire, ce qui pourrait accroître le nombre de litiges et exposer la Caisse régionale Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 26 Nord de France à des amendes ou des sanctions réglementaires. Le risque de réputation est significatif pour la Caisse régionale Nord de France et géré par le service Conformité et Sécurité Financière de la Caisse régionale Nord de France qui assure notamment la prévention et le contrôle des risques de non-conformité avec dans ce cadre, la prévention du blanchiment de capitaux, la lutte contre le financement du terrorisme, la prévention de la fraude et de la corruption, le respect des embargos et des obligations de gel des avoirs. e. La Caisse régionale Nord de France est exposée au risque de payer des dommages-intérêts ou des amendes élevés résultant de procédures judiciaires, arbitrales ou administratives qui pourraient être engagées à son encontre La Caisse régionale a fait par le passé, et pourrait encore faire à l’avenir, l’objet de procédures judiciaires, arbitrales ou administratives. Lorsqu’elles ont une issue défavorable pour la Caisse régionale, ces procédures sont susceptibles de donner lieu au paiement de dommages et intérêts, d’amendes ou de pénalités élevés. Bien que, dans de nombreux cas, la Caisse régionale dispose de moyens de défense importants, la Caisse régionale pourrait, même lorsque l’issue de la procédure engagée à son encontre lui est finalement favorable, devoir supporter des coûts importants et mobiliser des ressources importantes pour la défense de ses intérêts. Le service juridique a deux objectifs principaux : la maîtrise du risque juridique, potentiellement générateur de litiges et de responsabilités, tant civiles que disciplinaires ou pénales, et l’appui juridique nécessaire afin de permettre d’exercer ses activités. Les provisions pour litiges représentent 2,2 millions d’euros au 30 juin 2022, versus 2,6 millions d’euros au 31 décembre 2021. 2.2.4 Risques liés à l’environnement dans lequel la Caisse régionale Nord de France évolue a. Les résultats d’exploitation et la situation financière de la Caisse régionale Nord de France peuvent être affectés par les perturbations de la situation économique mondiale et des marchés financiers résultant du conflit entre la Russie et l’Ukraine Le conflit entre la Russie et l'Ukraine, ainsi que les mesures de sanctions économiques contre la Russie adoptées en réponse par un certain nombre de pays peuvent avoir des répercussions économiques et financières importantes, dont une hausse des prix des matières premières. Celles-ci pourraient avoir des effets négatifs sur la Caisse régionale Nord de France et ses clients. Ces conditions peuvent évoluer au fur et à mesure de l'évolution du conflit. b. La pandémie de coronavirus (COVID-19) en cours pourrait affecter défavorablement l’activité, les opérations et les performances financières de la Caisse régionale Nord de France Les incertitudes perdurent sur les évolutions de la situation sanitaire en Europe, du fait d’une certaine difficulté à continuer à faire augmenter le niveau de vaccination et de rappel de vaccination de la population, ainsi que du fait du développement de variants plus contagieux. Des incertitudes subsistent quant aux dommages effectifs causés par la crise sur l’appareil productif (défaillances d’entreprises, goulots d’étranglement sur les chaînes d’approvisionnement mondiales) et le marché du travail (chômage). De plus, les évolutions très inégales de l’épidémie et de la vaccination à travers le monde, en particulier dans certains pays émergents qui peinent à contrôler le virus, conduisent au maintien de mesures gouvernementales restrictives et continuent à perturber le commerce mondial et les chaînes d’approvisionnement ainsi que la mobilité internationale. Dans ce contexte, la Commission européenne a revu à la baisse en juillet 2022 ses prévisions de croissance pour l’année 2022 à 2,6% pour la zone euro et 2,4 % pour la France. En dépit de l’effet des mesures de soutien mises en œuvre dans de nombreux pays, les effets de la pandémie sur l’économie et les marchés financiers à l’échelle internationale ont eu et sont susceptibles de continuer à avoir un impact défavorable Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 27 significatif sur les résultats des métiers et la situation financière du Groupe Crédit Agricole. Cet impact incluait et pourrait inclure à l’avenir : 1. une baisse des revenus notamment (a) imputable à un ralentissement de la production dans certaines activités, (b) liée à une baisse des revenus de commissions et de frais, conséquence notamment de la moindre collecte en gestion d’actifs dans un contexte d’aversion au risque et d’une baisse des commissions bancaires et d’assurance, et (c) liée à une baisse des revenus dans la gestion d’actifs et l’assurance ; 2. une dégradation du coût du risque résultant de perspectives macroéconomiques moins favorables et de la détérioration des capacités de remboursement des entreprises et des consommateurs ; 3. un risque accru de dégradation des notations suite aux revues sectorielles de certaines agences de notation et suite aux revues internes des modèles de Crédit Agricole S.A. ; 4. des actifs pondérés par les risques (Risk Weighted Assets ou RWA) plus élevés en raison de la détérioration des paramètres de risque, qui pourraient à leur tour affecter la situation de capital du Groupe Crédit Agricole (et notamment son ratio de solvabilité) ; et 5. une dégradation de la liquidité du Groupe Crédit Agricole (affectant son ratio de liquidité à court terme (LCR)) due à divers facteurs comprenant notamment une augmentation des tirages des clients corporate sur les lignes de crédit. Ainsi, le coût du risque pourrait continuer à être affecté en 2022 par l’évolution de la situation sanitaire et macroéconomique mondiale, ainsi que par la détérioration des capacités de remboursement des entreprises (entreprises fragiles, fraudes révélées par la crise) et des consommateurs, par la dégradation des notations des contreparties dont les encours passent des Stage 1 à Stage 2, et par la sensibilité de certains secteurs, notamment : 1. touchés par les ralentissements voire par les ruptures des chaînes d’approvisionnement mondiales (automobile) ; 2. qui demeurent fragilisés par des changements structurels des habitudes de consommateurs induites par la crise sanitaire, par exemple dans les secteurs de la distribution de biens non alimentaires. En outre, le secteur de l’immobilier commercial fait également l’objet d’un suivi rapproché, la crise sanitaire ayant accéléré les menaces préexistantes dans certains segments. Au 30 juin 2022, les expositions de la Caisse régionale Nord de France aux principaux secteurs considérés comme particulièrement sensibles aux conséquences de la crise sanitaire ou au contexte inflationniste et de pénurie compliqué par la guerre en Ukraine sont les suivants : (a) le tourisme, l’hôtellerie, la restauration avec 337 millions d’euros en EAD dont 5,8 % en défaut, (b) l’automobile avec 256 millions d’euros en EAD dont 2,4 % en défaut, (c) le bâtiment et travaux publics avec 241 millions d’euros en EAD dont 6,8% en défaut. Enfin, le ratio CET1 non phasé de la Caisse régionale Nord de France s’établit à 29,1% au 30 juin 2022 versus 26,3% au 30 juin 2021. Cette évolution ne préjuge en rien du niveau qu’atteindra le ratio CET1 sur les prochains trimestres 2022. En particulier, l’incertitude reste forte sur l’évolution du taux de chômage, l’utilisation de l’épargne accumulée, le scénario sanitaire et, plus généralement, sur les conséquences de l’évolution de l’activité économique sur le résultat conservé, les emplois pondérés, les décisions des autorités publiques et les évolutions réglementaires. c. Des conditions économiques et financières défavorables ont eu par le passé, et pourraient avoir à l’avenir, un impact sur la Caisse régionale Nord de France et les marchés sur lesquels elle opère Dans l’exercice de ses activités, la Caisse régionale Nord de France est spécifiquement exposée à l’évolution des marchés financiers et à l’évolution de la conjoncture économique en France. Une détérioration des conditions économiques sur les principaux marchés sur lesquels la Caisse régionale Nord de France intervient pourrait notamment avoir une ou plusieurs des conséquences suivantes : un contexte économique défavorable affecterait les activités et les opérations des clients de la Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 28 Caisse régionale Nord de France, ce qui pourrait réduire les revenus et accroître le taux de défaut sur les emprunts et autres créances clients ; une évolution défavorable des cours des titres obligataires pourrait impacter la rentabilité de la gestion de portefeuille de la Caisse régionale Nord de France ; les politiques macroéconomiques adoptées en réponse aux conditions économiques, réelles ou anticipées, pourraient avoir des effets imprévus, et potentiellement des conséquences sur les paramètres de marché tels que les taux d’intérêt et les taux de change, lesquels pourraient à leur tour impacter les activités de la Caisse régionale Nord de France les plus exposées au risque de marché ; la perception favorable de la conjoncture économique, globale ou sectorielle, pourrait favoriser la constitution de bulles spéculatives, ce qui pourrait, en conséquence, exacerber l’impact des corrections qui pourraient être opérées lorsque la conjoncture se détériorera ; une perturbation économique significative (à l’image de la crise financière de 2008 ou de la crise de la dette souveraine en Europe en 2011) pourrait avoir un impact significatif sur toutes les activités de la Caisse régionale Nord de France, en particulier si la perturbation était caractérisée par une absence de liquidité sur les marchés, qui rendrait difficile la cession de certaines catégories d’actifs à leur valeur de marché estimée, voire empêcherait toute cession. À ce titre, une détérioration supplémentaire des conditions économiques accroîtrait les difficultés et les défaillances d’entreprises et le taux de chômage pourraient repartir à la hausse, augmentant la probabilité de défaut des clients. L’accroissement de l’incertitude pourrait avoir un impact négatif fort sur la valorisation des actifs risqués, sur les devises des pays en difficulté et sur le prix des matières premières. Le contexte politique et géopolitique, plus conflictuel et tendu, induit une incertitude plus forte et augmente le niveau global de risque. Cela qui peut conduire, en cas de hausse de tensions ou de matérialisation de risques latents, à des mouvements de marché importants et peser sur les économies : guerre commerciale, Brexit, crises sociales ou politiques au travers le monde, tensions en Europe de l’Est, etc. En France peut s’opérer une baisse de confiance sensible dans le cas d’une dégradation plus marquée du contexte social qui conduirait les ménages à moins consommer et à épargner par précaution, et les entreprises à retarder leurs investissements, ce qui serait dommageable à la croissance et à la qualité d’une dette privée qui a davantage progressé que dans le reste de l’Europe. Il est difficile d’anticiper le repli de la conjoncture économique ou des marchés financiers, et de déterminer quels marchés seront les plus touchés. Si la conjoncture économique ou les conditions de marché en France ou ailleurs en Europe, ou les marchés financiers dans leur globalité, venaient à se détériorer ou devenaient plus volatils de manière significative, les opérations de la Caisse régionale Nord de France pourraient être perturbées et ses activités, ses résultats et sa situation financière pourrait en conséquence subir un impact défavorable significatif. d. La Caisse régionale Nord de France intervient dans un environnement très réglementé et les évolutions législatives et réglementaires en cours pourraient impacter de manière importante sa rentabilité ainsi que sa situation financière La Caisse régionale Nord de France est soumise à une réglementation importante et à de nombreux régimes de surveillance dans les juridictions où elle exerce ses activités. Cette réglementation couvre notamment, à titre d’illustration : les exigences réglementaires et prudentielles applicables aux établissements de crédit, en ce compris les règles prudentielles en matière d’adéquation et d’exigences minimales de fonds propres et de liquidité, de diversification des risques, de gouvernance, de restriction en termes de prises de participations et de rémunérations telles que définies notamment par (i) le Règlement (UE) n° 575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 concernant les exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement (tel que Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 29 modifié, notamment, par le Règlement (UE) 2019/876 du Parlement européen et du Conseil du 20 mai 2019 et par le Règlement (UE) 2020/873 du Parlement européen et du Conseil du 24 juin 2020) et (ii) la Directive 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 concernant l’accès à l’activité des établissements de crédit et la surveillance prudentielle des établissements de crédit et des entreprises d’investissement telle que transposée en droit interne (telle que modifiée par la Directive (UE) 2019/878 du Parlement européen et du Conseil du 20 mai 2019) telle que transposée en droit interne ; aux termes de ces réglementations, les établissements de crédit tels que la Caisse régionale Nord de France doivent se conformer à des exigences de ratio de fonds propres minimum, de diversification des risques et de liquidité, de politique monétaire, de reporting/déclarations, ainsi qu’à des restrictions sur les investissements en participations. Au 30 juin 2022, le ratio CET1 non phasé de la Caisse régionale Nord de France atteint 29,1% et le ratio global non phasé 29,5% ; les règles applicables au redressement et à la résolution bancaire telles que définies notamment par (i) la Directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil du 15 mai 2014 établissant un cadre pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises d’investissement (telle que modifiée notamment par la Directive (UE) 2019/879 du Parlement et du Conseil du 20 mai 2019 en ce qui concerne la capacité d’absorption des pertes et de recapitalisation des établissements de crédit et des entreprises d’investissement), telle que transposée en droit interne et (ii) le Règlement (UE) n° 806/2014 du Parlement européen et du Conseil du 15 juillet 2014 établissant des règles et une procédure uniforme pour la résolution des établissements de crédit et certaines entreprises d’investissement dans le cadre d’un mécanisme de résolution unique et d’un Fonds de résolution bancaire unique (tel que modifié, notamment, par le Règlement (UE) 2019/877 du Parlement européen et du Conseil du 20 mai 2019) ; dans ce cadre la Caisse régionale Nord de France est placée sous la surveillance de la BCE à laquelle un plan de redressement du Groupe Crédit Agricole est soumis chaque année conformément à la réglementation applicable (pour plus d’informations, se référer à la section “Gestion des risques” du Document d’enregistrement unique 2021 de Crédit Agricole). En outre, la contribution de la Caisse régionale Nord de France au financement annuel du Fonds de résolution unique peut être significative. Au premier semestre 2022, la contribution de la Caisse régionale Nord de France au Fonds de résolution unique s’élève à 4,3 millions d’euros vs 2,3 millions d’euros au premier semestre 2021 ; les réglementations applicables aux instruments financiers (en ce compris les actions et autres titres émis par la Caisse régionale Nord de France), ainsi que les règles relatives à l’information financière, à la divulgation d’informations et aux abus de marché (Règlement (UE) n° 596/2014 du Parlement européen et du Conseil du 16 avril 2014 sur les abus de marché) qui accroît notamment les obligations du Groupe Crédit Agricole en matière de transparence et de reporting ; les politiques monétaires, de liquidité et de taux d’intérêt et autres politiques des banques centrales et des autorités de régulation ; les réglementations encadrant certains types de transactions et d’investissements, tels que les instruments dérivés et opérations de financement sur titres et les fonds monétaires (Règlement (UE) n° 648/2012 du Parlement européen et du Conseil du 4 juillet 2012 sur les produits dérivés de gré à gré, les contreparties centrales et les référentiels centraux) ; les réglementations des infrastructures de marché, telles que les plateformes de négociation, les contreparties centrales, les dépositaires centraux et les systèmes de règlement-livraison de titres ; la législation fiscale et comptable dans les juridictions où le Groupe Crédit Agricole exerce ses activités, ainsi que les règles et procédures relatives au contrôle interne, à la gestion des risques et à la conformité. En conséquence de certaines de ces mesures, la Caisse régionale Nord de France pourrait être contrainte de réduire la taille de certaines de ses activités afin de se conformer aux nouvelles exigences créées par ces dernières. Ces mesures pourraient également accroître les coûts de mise en conformité. En outre, certaines Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 30 de ces mesures pourraient accroître de manière importante les coûts de financement de la Caisse régionale Nord de France, notamment en obligeant la Caisse régionale Nord de France à augmenter la part de son financement constituée de capital et de dettes subordonnées, dont les coûts sont plus élevés que ceux des titres de créance senior. Le non-respect de ces réglementations pourrait avoir des conséquences importantes pour la Caisse régionale Nord de France : un niveau élevé d’intervention des autorités réglementaires ainsi que des amendes, des sanctions internationales politiques, des blâmes publics, des atteintes portées à la réputation, une suspension forcée des opérations ou, dans des cas extrêmes, le retrait de l’autorisation d’exploitation. Par ailleurs, des contraintes réglementaires pourraient limiter de manière importante la capacité de la Caisse régionale Nord de France à développer ses activités ou à poursuivre certaines de ses activités. De surcroît, des mesures législatives et réglementaires sont entrées en vigueur ces dernières années ou pourraient être adoptées ou modifiées en vue d’introduire ou de renforcer un certain nombre de changements, dont certains permanents, dans l’environnement financier global. Même si ces nouvelles mesures visent à prévenir la survenance d’une nouvelle crise financière mondiale, elles ont modifié de manière significative, et sont susceptibles de continuer à modifier, l’environnement dans lequel la Caisse régionale Nord de France et d’autres institutions financières opèrent. À ce titre, ces mesures qui ont été ou qui pourraient être adoptées à l’avenir incluent un renforcement des exigences de fonds propres et de liquidité), des taxes sur les transactions financières, des plafonds ou taxes sur les rémunérations des salariés dépassant certains niveaux déterminés, des limites imposées aux banques commerciales concernant les types d’activités qu’elles sont autorisées à exercer (interdiction ou limitation des activités de trading pour compte propre, des investissements et participations dans des fonds de capital-investissement et des hedge funds), l’obligation de circonscrire certaines activités, des restrictions sur les types d’entités autorisées à réaliser des opérations de swap, certains types d’activités ou de produits financiers tels que les produits dérivés, la mise en place d’une procédure de dépréciation ou de conversion obligatoire de certains instruments de dette en titres de capital en cas de procédure de résolution, et plus généralement des dispositifs renforcés de redressement et de résolution, de nouvelles méthodologies de pondération des risques (notamment dans les activités d’assurance), des tests de résistance périodiques et le renforcement des pouvoirs des autorités de supervision et de nouvelles règles de gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Certaines des nouvelles mesures adoptées après la crise financière devraient ainsi être modifiées, affectant la prévisibilité des régimes réglementaires auxquels la Caisse régionale Nord de France est soumise et nécessitant une mise en œuvre rapide susceptible de mobiliser d’importantes ressources au sein la Caisse régionale Nord de France. En outre, l’adoption de ces nouvelles mesures pourrait accroître les contraintes pesant sur la Caisse régionale Nord de France et nécessiter un renforcement des actions menées par la Caisse régionale Nord de France présentées ci-dessus en réponse au contexte réglementaire existant. Par ailleurs, l’environnement politique global a évolué de manière défavorable pour les banques et le secteur financier, ce qui s’est traduit par une forte pression politique pesant sur les organes législatifs et réglementaires favorisant l’adoption de mesures réglementaires renforcées, bien que celles-ci puissent également impacter le financement de l’économie et d’autres activités économiques. Étant donné l’incertitude persistante liée aux nouvelles mesures législatives et réglementaires dont l’ampleur et la portée sont largement imprévisibles, il est impossible de prévoir leur impact réel sur la Caisse régionale Nord de France, mais son impact pourrait être très important. Parallèlement, dans le contexte de la crise sanitaire liée à la Covid-19, un certain nombre d’ajustement et de nouveautés réglementaires (ainsi que des reports quant à la date d’application de certaines règles notamment liées aux exigences prudentielles) ont été mises en place par les autorités nationales et européennes. Le caractère pérenne ou temporaire de ces ajustements et nouveautés, ainsi que l’évolution de la règlementation prise en lien avec ladite situation sanitaire, sont encore pour partie incertains, de sorte qu’il demeure difficile de déterminer ou de mesurer avec certitude leurs impacts réels sur la Caisse Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 31 régionale Nord de France à ce stade. 2.2.5 Risques liés à la stratégie et aux opérations de la Caisse régionale Nord de France a. La Caisse régionale Nord de France pourrait ne pas être en mesure d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée La Caisse régionale s’est fixée des objectifs commerciaux et financiers. Ces objectifs financiers ont été établis principalement à des fins de planification interne et d’affectation des ressources, et reposent sur un certain nombre d’hypothèses relatives à la conjoncture économique et à l’activité des métiers du Groupe Crédit Agricole. Ces objectifs financiers ne constituent ni des projections ni des prévisions de résultats. Les résultats actuels de la Caisse régionale Nord de France sont susceptibles de s’écarter (et pourraient s’écarter sensiblement), à plusieurs titres, de ces objectifs, notamment en raison de la réalisation d’un ou de plusieurs des facteurs de risque décrits dans la présente section. b. Le commissionnement en assurance dommages pourrait être affecté par une dégradation élevée de la sinistralité Une dégradation élevée de la sinistralité en assurance dommages pourrait avoir pour conséquence une réduction des commissions que la Caisse régionale Nord de France perçoit sur cette activité. c. Des événements défavorables pourraient affecter simultanément plusieurs activités de la Caisse régionale Nord de France Bien que les principales activités de la Caisse régionale Nord de France soient chacune soumise à des risques propres et à des cycles de marché différents, il est possible que des événements défavorables affectent simultanément plusieurs activités de la Caisse régionale Nord de France. Par exemple, une baisse des taux d’intérêts pourrait impacter simultanément la marge d’intérêt sur les prêts, le rendement et donc la commission réalisée sur les produits de gestion d’actif, et les rendements sur placement des filiales d’assurance. Dans une telle situation, la Caisse régionale Nord de France pourrait ne pas tirer avantage de la diversification de ses activités dans les conditions escomptées. Par exemple, des conditions macroéconomiques défavorables pourraient impacter la Caisse régionale Nord de France à plusieurs titres, en augmentant le risque de défaut dans le cadre de ses activités de prêt, en réduisant la valeur de ses portefeuilles de titres et les revenus dans ses activités générant des commissions. Lorsqu’un événement affecte défavorablement plusieurs activités, son impact sur les résultats et la situation financière de la Caisse régionale Nord de France est d’autant plus important. d. La Caisse régionale Nord de France est exposée aux risques liés au changement climatique Les risques climatiques peuvent affecter la Caisse régionale Nord de France de deux façons : directement en portant sur ses outils d’exploitation ou, indirectement, en affectant ses contreparties. Cela conduit à considérer les risques climatiques comme des facteurs de risques influençant les autres risques existants, notamment de crédit volet pour lequel les impacts pourraient être significatifs pour les contreparties de la Caisse régionale, et, de fait, indirectement affecter la Caisse régionale Nord de France. À titre d’exemple, lorsque la Caisse régionale Nord de France prête à des entreprises dont les activités émettent des gaz à effet de serre, elle se retrouve exposée au risque qu’une réglementation, ou des limitations plus strictes soient imposées à son emprunteur, ce qui pourrait avoir un impact défavorable sur la qualité de crédit de ce dernier. De telles conséquences peuvent aussi naître des changements technologiques accélérant la transition vers une économie plus sobre en carbone, ou de changements de comportements des clients finaux. De la même manière, ces impacts défavorables peuvent être liés à des évènements de risque physique – de type catastrophe naturelle, mais aussi changement sur le long terme des modèles climatiques (hausse des fréquences et des incidences d’évènements de type sècheresse, inondation, élévation du niveau de la mer …) – impactant négativement les contreparties de la Caisse régionale Nord de France dans l’exercice de ses activités. Enfin, les impacts négatifs des contreparties sur d’autres facteurs environnementaux notamment de réduction/perte de biodiversité, ou usage des ressources peuvent Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 32 dégrader la qualité de la contrepartie ou entrainer des risques de réputation. Avec l’accélération des contraintes de transition pour lutter contre les changements climatiques, l’intensification des phénomènes climatiques aigus et l’enjeux de préservation des ressources, la Caisse régionale Nord de France devra adapter ses activités et la sélection de ses contreparties de manière appropriée afin d’atteindre ses objectifs stratégiques et éviter de subir des pertes. À travers le Plan moyen terme et sa stratégie climat, le Groupe Crédit Agricole s’est engagé à sortir totalement du charbon thermique en 2030, pour les pays de l’Union européenne et de l’OCDE, et en 2040 pour le reste du monde. Des engagements complémentaires ont été pris sur le pétrole et le gaz de schiste. Enfin, le Groupe Crédit Agricole a rejoint l’initiative Net Zero Banking Alliance, pour confirmer son implication dans l’accompagnement de l’économie vers un objectif de neutralité carbone en 2050, avec des jalons contraignants intermédiaires. e. La Caisse régionale Nord de France doit maintenir des notations de crédit élevées, au risque de voir ses activités et sa rentabilité défavorablement affectées Les notations de crédit ont un impact important sur la liquidité de la Caisse régionale Nord de France. Une dégradation importante de leurs notations pourrait avoir une incidence défavorable importante sur la liquidité et la compétitivité de la Caisse régionale, augmenter son coût de financement, limiter son accès aux marchés de capitaux, déclencher des obligations au titre du programme d’émission de covered bonds de la Caisse régionale Nord de France ou de stipulations contractuelles de certains contrats de trading, de dérivés et de couverture ou encore affecter la valeur des titres qu’elle émet sur le marché. Le coût de financement à long terme non garanti de la Caisse régionale Nord de France auprès des investisseurs est directement lié au spread de crédit de Crédit Agricole S.A (correspondant au montant excédant le taux d’intérêt des titres souverains de même maturité payé aux investisseurs dans des instruments de dette) qui dépend à son tour dans une certaine mesure de sa notation de crédit. Une augmentation des spreads de crédit peut augmenter de manière importante le coût de financement de la Crédit Agricole S.A et donc de la Caisse régionale Nord de France. Les spreads de crédit changent en permanence en fonction du marché et connaissent des évolutions imprévisibles et hautement volatiles. Les spreads de crédit sont également influencés par la perception qu’a le marché de la solvabilité de Crédit Agricole S.A et des Caisses régionales. En outre, les spreads de crédit peuvent être influencés par les fluctuations des coûts d’acquisition des swaps de crédit indexés sur les titres de créance de Crédit Agricole S.A, qui sont influencés à la fois par la notation de ces titres et par un certain nombre de facteurs de marché échappant au contrôle de Crédit Agricole S.A Sur les trois agences de notations sollicitées, les notations émetteur long terme de Crédit Agricole S.A selon Moody’s, S&P Global Ratings et Fitch Ratings sont respectivement de Aa3, A+ et A+ et les perspectives sont stables. La Caisse régionale bénéficie des même notations S&P Global Ratings et Moody’s. f. La Caisse régionale Nord de France est confrontée à une forte concurrence La Caisse régionale Nord de France est confrontée à une concurrence forte, sur tous les marchés des services financiers, pour tous les produits et services qu’il offre, y compris dans le cadre de ses activités de banque de détail. En mai 2022, la part de marché de la Caisse régionale sur la collecte et les crédits s’élève respectivement à 18,8% et 24,0%. Les marchés européens des services financiers sont matures et la demande de services financiers est, dans une certaine mesure, corrélée au développement économique global. Dans ce contexte, la concurrence repose sur de nombreux facteurs, notamment les produits et services offerts, les prix, les modalités de distribution, les services proposés aux clients, la renommée de la marque, la solidité financière perçue par le marché et la volonté d’utiliser le capital pour répondre aux besoins des clients. Le phénomène de concentration a donné naissance à un certain nombre de sociétés qui, à l’instar de la Caisse régionale Nord de France, ont la capacité d’offrir une large gamme de produits, allant de l’assurance, des prêts et dépôts aux services de courtage, de banque d’investissement et de gestion d’actifs. En outre, de nouveaux concurrents compétitifs (y compris ceux qui utilisent des solutions technologiques Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 33 innovantes), qui peuvent être soumis à une réglementation distincte ou plus souple, ou à d’autres exigences en matière de ratios prudentiels, émergent également sur le marché. Les avancées technologiques et la croissance du commerce électronique ont permis à des institutions n’étant pas des banques d’offrir des produits et services qui étaient traditionnellement des produits bancaires, et aux institutions financières et à d’autres sociétés de fournir des solutions financières électroniques, reposant sur la technologie de l’Internet, incluant la négociation électronique d’instruments financiers. Ces nouveaux entrants exercent des pressions à la baisse sur les prix des produits et services offerts par la Caisse régionale Nord de France et parviennent à conquérir des parts de marché dans un secteur historiquement stable entre les acteurs financiers traditionnels. De surcroît, de nouveaux usages, notamment de paiements et de banque au quotidien, des nouvelles devises, tels que le bitcoin, et de nouvelles technologies facilitant le traitement des transactions, comme la blockchain, transforment peu à peu le secteur et les modes de consommation des clients. Il est difficile de prédire les effets de l’émergence de ces nouvelles technologies, dont le cadre réglementaire est toujours en cours de définition, mais leur utilisation accrue pourrait redessiner le paysage concurrentiel du secteur bancaire et financier. La Caisse régionale Nord de France doit donc s’attacher à maintenir sa compétitivité en France ou sur les autres grands marchés sur lesquels elle intervient, adapter ses systèmes et renforcer son empreinte technologique pour conserver ses parts de marché et son niveau de résultats. 2.2.6 Risques liés à la structure du Groupe Crédit Agricole a. Si l’un des membres du Réseau rencontrait des difficultés financières, Crédit Agricole S.A. serait tenue de mobiliser les ressources du Réseau (en ce compris ses propres ressources) au soutien de l’entité concernée Crédit Agricole S.A. est l’organe central du Réseau Crédit Agricole composé de Crédit Agricole S.A., des Caisses régionales et des Caisses locales, en application de l’article R. 512-18 du Code monétaire et financier, ainsi que de Crédit Agricole CIB et BforBank en tant que membres affiliés (le “Réseau”). Dans le cadre du mécanisme légal de solidarité financière interne prévu à l’article L. 511-31 du Code monétaire et financier, Crédit Agricole S.A., en sa qualité d’organe central, doit prendre toutes mesures nécessaires pour garantir la liquidité et la solvabilité de chacun des établissements membres du Réseau comme de l’ensemble. Ainsi, chaque membre du Réseau bénéficie de cette solidarité financière interne et y contribue. Les dispositions générales du Code monétaire et financier ont été déclinées par des dispositifs internes qui prévoient les mesures opérationnelles à prendre dans le cadre de ce mécanisme légal de solidarité financière interne. En particulier, ceux-ci ont institué un Fonds pour risques bancaires de liquidité et de solvabilité (FRBLS) destiné à permettre à Crédit Agricole S.A. d’assurer son rôle d’organe central en intervenant en faveur des membres du Réseau qui viendraient à connaître des difficultés. Bien que Crédit Agricole S.A. n’ait pas connaissance de circonstances susceptibles d’exiger à ce jour de recourir au FRBLS pour venir au soutien d’un membre du Réseau, rien ne garantit qu’il ne sera pas nécessaire d’y faire appel à l’avenir. Dans une telle hypothèse, si les ressources du FRBLS devaient être insuffisantes, Crédit Agricole S.A., en raison de ses missions d’organe central, aura l’obligation de combler le déficit en mobilisant ses propres ressources et le cas échéant celles des autres membres du Réseau. En raison de cette obligation, si un membre du Réseau venait à rencontrer des difficultés financières majeures, l’événement sous-jacent à ces difficultés financières pourrait alors impacter la situation financière de Crédit Agricole S.A. et celle des autres membres du Réseau ainsi appelés en soutien au titre du mécanisme de solidarité financière. Le dispositif européen de résolution des crises bancaires a été adopté au cours de l’année 2014 par la Directive (UE) 2014/59 (dite “BRRD”), transposée en droit français par l’ordonnance 2015-1024 du 20 août 2015, qui a également adapté le droit français aux dispositions du Règlement européen 806/2014 du 15 juillet 2014 ayant établi les règles et une procédure uniforme pour la résolution des établissements de crédit dans le cadre d’un mécanisme de résolution unique et d’un Fonds de résolution bancaire unique. La Directive (UE) 2019/879 du 20 mai 2019 dite “BRRD2” est venue modifier la BRRD et a été transposée par Ordonnance 2020-1636 du 21 décembre 2020. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 34 Ce dispositif, qui comprend des mesures de prévention et de résolution des crises bancaires, a pour objet de préserver la stabilité financière, d’assurer la continuité des activités, des services et des opérations des établissements dont la défaillance aurait de graves conséquences pour l’économie, de protéger les déposants, et d’éviter ou de limiter au maximum le recours au soutien financier public. Dans ce cadre, les autorités de résolutions européennes, dont le Conseil de résolution unique, ont été dotées de pouvoirs très étendus en vue de prendre toute mesure nécessaire dans le cadre de la résolution de tout ou partie d’un établissement de crédit ou du groupe auquel il appartient. Pour les groupes bancaires coopératifs, c’est la stratégie de résolution de “point d’entrée unique élargi” (extended SPE) qui est privilégiée par les autorités de résolution, par laquelle l’outil de résolution serait appliqué simultanément au niveau de Crédit Agricole S.A. et des entités affiliées. À ce titre et dans l’hypothèse d’une mise en résolution du Groupe Crédit Agricole, c’est le périmètre composé de Crédit Agricole S.A. (en sa qualité d’organe central) et des entités affiliées qui serait considéré dans son ensemble comme le point d’entrée unique élargi. Compte tenu de ce qui précède et des mécanismes de solidarité existant au sein du réseau, un membre du réseau Crédit Agricole ne peut pas être mis en résolution de manière individuelle. Les autorités de résolution peuvent ouvrir une procédure de résolution à l’encontre d’un établissement de crédit lorsqu’elle considère que : la défaillance de l’établissement est avérée ou prévisible, il n’existe aucune perspective raisonnable qu’une autre mesure de nature privée empêche la défaillance dans des délais raisonnables, une mesure de résolution est nécessaire et une procédure de liquidation serait insuffisante pour atteindre les objectifs recherchés de la résolution ci-dessus rappelés. Les autorités de résolution peuvent utiliser un ou plusieurs instruments de résolution, tels que décrits ci- dessous avec pour objectif de recapitaliser ou restaurer la viabilité de l’établissement. Les instruments de résolution devraient être mis en œuvre de telle manière à ce que les porteurs de titres de capital (actions, parts sociales, CCI, CCA) supportent en premier les pertes, puis les autres créanciers sous réserve qu’ils ne soient pas exclus du renflouement interne par la réglementation ou sur décision des autorités de résolution. La Loi française prévoit également une mesure de protection lorsque certains instruments ou mesures de résolution sont mis en œuvre, tel le principe selon lequel les porteurs de titres de capital et les créanciers d’un établissement en résolution ne peuvent pas supporter des pertes plus lourdes que celles qu’ils auraient subies si l’établissement avait été liquidé dans le cadre d’une procédure de liquidation judiciaire régie par le Code de commerce (principe NCWOL visé à l’article L. 613-57-I du CMF). Ainsi les investisseurs ont le droit de réclamer des indemnités si le traitement qu’ils subissent en résolution est moins favorable que le traitement qu’ils auraient subi si l’établissement avait fait l’objet d’une procédure normale d’insolvabilité. Dans l’hypothèse où les autorités de résolution décideraient d’une mise en résolution sur le Groupe Crédit Agricole, elles procèderaient au préalable à la réduction de la valeur nominale des instruments de Fonds propres du compartiment CET1 (actions, parts sociales, CCI et CCA), instruments de Fonds propres additionnels de catégorie 1 et instruments de Fonds propres de catégorie 2, afin d’absorber les pertes puis éventuellement à la conversion en titres de capital des instruments de Fonds propres additionnels de catégorie 1 et instruments de Fonds propres de catégorie 2 5. Ensuite, si les autorités de résolution décidaient d’utiliser l’outil de résolution qu’est le renflouement interne, elles pourraient mettre en œuvre cet outil de renflouement interne sur les instruments de dette 6, c’est-à-dire décider de leur dépréciation totale ou partielle ou de leur conversion en capital afin également d’absorber les pertes. Les autorités de résolution pourraient décider de mettre en œuvre de façon coordonnée, à l’égard de l’organe central et de l’ensemble des entités affiliées, des mesures de réduction de valeur ou de conversion et le cas échéant de renflouement interne. Dans ce cas, ces mesures de réduction de valeur ou de conversion et le cas échéant ces mesures de renflouement interne s’appliqueraient à toutes les entités du réseau du Crédit Agricole et ce, quelle que soit l’entité considérée et quelle que soit l’origine des pertes. 5 Articles L. 613-48 et L. 613-48-3 du CMF. 6 Articles L. 613-55 et L. 613-55-1 du CMF. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 35 La hiérarchie des créanciers en résolution est définie par les dispositions de l’article L. 613-55-5 du CMF en vigueur à la date de mise en œuvre de la résolution. Les détenteurs de titres de capital et les créanciers de même rang ou jouissant de droits identiques en liquidation seraient alors traités de manière égale quelle que soit l’entité du Groupe dont ils sont créanciers. L’étendue de ce renflouement interne, qui vise aussi à recapitaliser le Groupe Crédit Agricole, s’appuie sur les besoins de fonds propres au niveau consolidé. L’investisseur doit donc être conscient qu’il existe donc un risque significatif pour les porteurs d’actions, de parts sociales, CCI et CCA et les titulaires d’instruments de dette d’un membre du réseau de perdre tout ou partie de leur investissement en cas de mise en œuvre d’une procédure de résolution bancaire sur le Groupe quelle que soit l’entité dont il est créancier. Les autres outils de résolution bancaire dont disposent les autorités de résolution sont pour l’essentiel la cession totale ou partielle des activités de l’établissement à un tiers ou à un établissement relais et la séparation des actifs de cet établissement. Ce dispositif de résolution ne remet pas en cause le mécanisme légal de solidarité financière interne prévu à l’article L. 511-31 du CMF, appliqué au réseau Crédit Agricole tel que défini par l’article R. 512-18 de ce même Code. Crédit Agricole S.A. considère qu’en pratique, ce mécanisme devrait s’exercer préalablement à toute mesure de résolution. L’application au Groupe Crédit Agricole de la procédure de résolution suppose ainsi que le mécanisme légal de solidarité interne n’aurait pas permis de remédier à la défaillance d’une ou plusieurs entités du réseau, et donc du réseau dans son ensemble. b. L’avantage pratique de la Garantie de 1988 émise par les Caisses régionales peut être limité par la mise en œuvre du régime de résolution qui s’appliquerait avant la liquidation Le régime de résolution prévu par la DRRB pourrait limiter l’effet pratique de la garantie des obligations de Crédit Agricole S.A. consentie par l’ensemble des Caisses régionales, solidairement entre elles, à hauteur de leur capital, réserves et report à nouveau (la “Garantie de 1988”). Ce régime de résolution n’a pas d’impact sur le mécanisme légal de solidarité financière interne prévu à l’article L. 511-31 du Code monétaire et financier, appliqué au Réseau, ce mécanisme devant s’exercer préalablement à toute mesure de résolution. Cependant, l’application au Groupe Crédit Agricole des procédures de résolution pourrait limiter la survenance des conditions de mise en œuvre de la Garantie de 1988, étant précisé que ladite Garantie de 1988 ne peut être appelée que si les actifs de Crédit Agricole S.A. s’avéraient être insuffisants pour couvrir ses obligations à l’issue de sa liquidation ou dissolution. Du fait de cette limitation, les porteurs de titres obligataires et les créanciers de Crédit Agricole S.A. pourraient ne pas pouvoir bénéficier de la protection qu’offrirait cette Garantie de 1988. 2.3 Gestion des risques L’organisation, les principes et outils de gestion et de surveillance des risques ainsi que l’appétence au risque sont décrits de manière détaillée au sein du rapport financier 2021, dans le chapitre consacré à la gestion des risques du rapport de gestion (cf. partie 5.3). L’information relative à la gestion des risques auxquels Caisse régionale est exposée est présentée en conformité avec la norme IFRS 7 relative aux informations à fournir sur les instruments financiers. Les principales catégories de risques auxquels la Caisse régionale est exposée sont : les risques de crédit, les risques de marché (risque de taux, de prix), les risques structurels de gestion de bilan (risque de taux d’intérêt global et risque de liquidité - la Caisse régionale n’est pas concernée par le risque de change), les risques opérationnels, les risques juridiques, ainsi que les risques de non-conformité. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 36 Les principales évolutions constatées sur le premier semestre 2022 sont présentées ci-dessous. 2.3.1 Risques de crédit Les principes, méthodologies et dispositif de gestion du risque de crédit sont décrits de manière détaillée au sein du rapport financier 2021 dans la partie 5.3.4. Ils n’ont pas connu d’évolution significative sur le premier semestre 2022. I. Exposition et concentration I.1. Exposition au risque de crédit Au 30 juin 2022, le montant agrégé des valeurs comptables brutes des expositions au risque de crédit, au bilan et hors bilan, s’élève à 34,0 milliards d’euros contre 32,9 milliards d’euros au 31 décembre 2021, soit une progression de 3,2% sur la période. Le montant agrégé des corrections de valeur relatives à ces expositions est de 434 millions à fin juin contre 420 millions au 31 décembre 2021. I.2. Concentration Diversification du portefeuille par filière d’activité économique Au 30 Juin 2022, la diversification par filière économique se répartit de la manière suivante : EAD : Exposition au moment du défaut (engagements de bilan et équivalent crédit des engagements hors bilan) Périmètre : Banque de Détail (hors Particuliers) et Grandes Clientèles (approche activité dominante du groupe de risque) La hiérarchie des principales filières, couvrant 92% de notre portefeuille, n’a pas évolué sur l’année glissante. Exposition des prêts et créances Au 30 juin 2022, l’encours des prêts et créances dépréciés sur la clientèle (bucket 3) s’élève à 378,4 M€ contre 374,7 M€ au 31 Décembre 2021 (cf. note 3 des états financiers consolidés). II. Coût du risque Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 37 Le coût du risque de la Caisse régionale et de ses filiales s’établit à -24,4 M€. Le détail des mouvements impactant le coût du risque est présenté en note 4.8 des états financiers consolidés. III. Application de la norme IFRS 9 1. Evaluation du risque de crédit Afin de tenir compte des effets du conflit russo-ukrainien et de la crise Covid-19, toujours présente sur la sphère économique, le Groupe a actualisé ses prévisions macro-économiques prospectives (forward looking) pour la détermination de l’estimation du risque de crédit pour l’arrêté du deuxième trimestre 2022. Informations sur les scénarios macroéconomiques retenus au deuxième trimestre 2022 : Le Groupe a utilisé quatre scénarios pour le calcul des paramètres de provisionnement IFRS 9 en production sur juin 2022, avec des projections qui se présentent comme suit à l’horizon 2023. Ces quatre scénarios intègrent des hypothèses différenciées tant sur les effets de la crise covid-19 que sur les effets du conflit russo-ukrainien et ses répercussions sur la sphère économique (inflation en hausse, révision croissance PIB à la baisse). Pour rappel, les projections macro-économiques s’appuient sur une fin d’année 2021 qui a enregistré une forte croissance du PIB en zone euro et aux Etats-Unis mais également le démarrage d’un choc d’inflation (core inflation à 5,5% sur un an à décembre aux Etats-Unis et 5% pour la Zone euro). PREMIER SCENARIO : « scénario central » Il prévoit un scénario géopolitique « médian » avec une poursuite du conflit en Ukraine, des sanctions maintenues en 2022-2023 et une forme d’accord de sortie de crise à moyen terme. Forte accélération de l’inflation en zone euro L’inflation moyenne de la zone en 2022 progresserait très fortement pour refluer ensuite graduellement. Cela est lié à la reprise post Covid-19 et au conflit ukrainien, avec un choc sur les prix énergétiques et une hausse des prix des intrants (métaux, produits agricoles…). Plus globalement, on constate une hausse des coûts intermédiaires, des difficultés d’approvisionnement, une perturbation des chaînes de valeur et des risques de pénurie. Ces chocs conduisent à une révision à la baisse de la croissance en zone euro. La production dans certains secteurs est affectée par la hausse des coûts intermédiaires et les perturbations des chaines de valeur. La profitabilité des entreprises est dégradée, d’où un freinage de l’investissement. Le pouvoir d’achat des ménages est diminué par le choc inflationniste. Les hausses de salaires restent assez modérées et la confiance se détériore. Les réserves d’épargne accumulées limitent ces effets négatifs mais un freinage de la consommation est tout de même observé. Ces effets négatifs sont en partie amortis par des mesures de soutien budgétaire. Au total, la croissance 2022 est révisée de 4,1% à 3,3% en France et de 3,9% à 2,9% en zone euro. Ce choc inflationniste conduit à un resserrement des politiques monétaires Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 38 Aux Etats-Unis, la Fed continue de relever ses taux d’intérêt de manière accélérée jusqu’au début de 2023 avant de les stabiliser. Le « Quantitative Tightening » est plus précoce et plus rapide que prévu. Toutefois, les hausses de taux longs sont plus mesurées, avec même un repli graduel à partir de mi-2022 (ralentissement de la croissance et freinage graduel de l’inflation). En zone euro, le resserrement monétaire est plus prudent et moins rapide, l’inflation ayant augmenté plus tardivement. Après avoir stabilisé son bilan, la BCE commence à relever ses taux directeurs au second semestre 2022 et va continuer à les relever en 2023. Les taux longs montent en zone euro, mais la courbe des taux s’aplatit à mesure que la BCE progresse dans son ajustement monétaire. Les spreads s’écartent en particulier en Italie à l’approche des échéances politiques mais la BCE s’emploiera à corriger des écartements injustifiés des spreads. DEUXIEME SCÉNARIO : Scénario « adverse modéré » (scénario un peu plus dégradé que le premier) Scénario géopolitique : persistance et impact du conflit plus marqués que dans le scénario central. Choc sur les prix énergétiques plus prononcé La Chine décide de ne pas acheter massivement le pétrole russe et de ne pas compenser la baisse des achats européens ; les sanctions sont maintenues sur l’Iran et le Venezuela et la réponse de l’Arabie Saoudite est insuffisante. Ainsi, l’offre de pétrole se trouve réduite, la demande se concentre alors sur le pétrole du Moyen-Orient et de la Mer du Nord et on observe une forte tension sur les prix pétroliers en 2022-2023, qui avoisinent 180 dollars le baril. Choc d’inflation plus fort que dans le 1er scénario en 2022- 2023. La réponse budgétaire et monétaire reste mesurée Les Etats européens ne réagissent pas massivement à ce choc inflationniste : les mesures de soutien budgétaire sont limitées. La Fed et la BCE remontent leurs taux un peu plus rapidement que dans le scénario central face à une inflation plus élevée et plus durable. Ceci affecte la croissance et a peu d’effet sur l'inflation. Le Bund reste assez bas (valeur refuge) mais les spreads France et Italie s’écartent (phénomène de fragmentation, inquiétudes sur la soutenabilité de la dette). « Stagflation » en zone euro La zone euro connait alors une phase de baisse du pouvoir d’achat, un net freinage de la consommation, une forte détérioration des profits des entreprises, une remontée du chômage ainsi que des faillites. Il n’y a cependant pas de repli annuel du PIB en 2022-2023, mais la croissance est très nettement ralentie. Un repli des marchés boursiers et correction mesurée sur l’immobilier sont prévus pour la zone euro dans ce scénario. TROISIEME SCÉNARIO : Scénario « favorable » Dans ce scénario favorable, il est supposé que la Chine intervient dans les négociations liées au conflit russo-ukrainien et qu’un règlement du conflit se met en place plus rapidement que dans le scénario « central ». Les sanctions sont alors prolongées mais allégées sur la Russie. Les prix énergétiques baissent assez rapidement. On observe une accalmie progressive sur les prix des métaux et des céréales, mais certaines chaines de production restent durablement perturbées. Dans la zone euro, ce scénario conduit à un net repli de l’inflation et un redressement de la confiance et des anticipations des agents économiques. On observe une reprise de la consommation liée à Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 39 l’amélioration du pouvoir d’achat, à une confiance restaurée et à l’utilisation d’une partie du surplus d’épargne accumulé. L’amélioration des anticipations et la résorption partielle des tensions sur les approvisionnements conduisent à une reprise des dépenses d’investissement en 2022-2023. Evolutions financières Le resserrement de la Fed est plus mesuré que dans le scénario central, et les taux longs américain légèrement plus bas. De même, le Bund reste bas, un peu en deçà du niveau retenu dans le scénario central, en liaison avec l’évolution des taux longs américain et la politique de la BCE. Les spreads français et italiens sont du même ordre que dans le scénario central. La Bourse et les marchés immobiliers sont bien orientés. QUATRIEME SCÉNARIO : Scénario « adverse sévère » (scénario le plus dégradé) Le choc du 2ème scénario est accentué sur les prix du pétrole et l’inflation. Dans ce scénario, les sanctions sont renforcées, des problèmes d’approvisionnement encore plus marqués apparaissent. On constate une persistance du conflit, induisant une forte réduction des importations de pétrole russe par les pays européens. La Chine n’achète pas suffisamment de pétrole à la Russie pour libérer l’offre pétrolière du Golfe. Les sanctions sont maintenues sur l’Iran et le Venezuela et réponse de l’Arabie Saoudite s’avère insuffisante. Ainsi, on observe une hausse des prix du pétrole très prononcée : les prix pétroliers avoisinent 200 dollars le baril en 2022-2023. Le choc d’inflation est très fort. Erreurs de politique monétaire La principale différence par rapport au 2ème scénario tient aux politiques monétaires. Face aux chiffres très élevés d’inflation, la Fed remonte fortement le taux des Fed Funds au second semestre 2022 et en 2023, sans pour autant enrayer l’inflation : fortes inquiétudes des investisseurs et nette remontée des taux longs américains. De même la BCE remonte ses taux plus nettement et plus rapidement que dans le scénario adverse modéré (remontée du Bund). Cela entraine une remontée beaucoup plus nette des OAT et des BTP italiens : il y a un phénomène de fragmentation, couplé à de fortes inquiétudes des investisseurs. Légère récession en zone euro On observe une forte hausse de l’inflation et une remontée significative des coûts de financement. Cela entraine une baisse du pouvoir d’achat et un très net ralentissement de la consommation. La zone euro connait alors une forte dégradation du climat des affaires et un léger repli des dépenses d’investissement, couplés à des risques spécifiques dans certains pays, en France notamment (conflits sociaux très marqués). De ce fait, il y a une légère récession en zone euro en 2023, ainsi qu’un net repli des marchés boursiers et une correction significative de l’immobilier. Focus sur l’évolution des principales variables macroéconomiques dans les 4 scénarios : Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 40 Réf. Scénario central Adverse modéré Scénario favorable Adverse sévère 2021 2022 2023 2024 2025 2022 2023 2024 2025 2022 2023 2024 2025 2022 2023 2024 2025 PIB - ZE 5,2 2,9 2,4 1,8 1,4 1,8 0,6 1,1 1,2 3,9 2,9 1,7 1,3 1,0 -0,8 0,3 0,9 Tx Chômage - ZE 7,8 7,3 7,0 6,8 6,7 7,3 7,4 7,3 7,3 6,7 6,1 5,9 5,8 7,5 8,0 8,2 8,2 Tx inflation - ZE 2,6 6,5 3,0 2,5 2,0 7,9 4,8 1,3 0,7 5,3 2,3 1,5 1,2 8,6 4,5 0,8 0,6 PIB - France 7,0 3,3 2,1 1,8 1,5 2,4 0,9 2,0 1,6 4,0 2,5 2,0 1,7 1,9 -0,3 1,2 1,2 Tx Chômage - France 7,9 7,5 7,4 7,2 7,0 7,8 8,3 8,0 7,9 7,2 6,9 6,7 6,6 8,2 9,0 8,7 8,5 Tx inflation - France 1,6 4,2 2,5 2,3 1,8 5,5 3,9 0,9 0,5 3,6 2 1,7 1,4 6,1 4,6 0,6 0 OAT 10 ans 0,2 1,4 1,5 1,6 1,6 1,8 2,2 1,9 1,9 2,6 3,3 2,8 2,8 1 1,35 1,5 1,5 Analyse de sensibilité des scénarios macro-économiques dans le calcul des provisions IFRS 9 (ECL Stage 1 et 2) sur la base des paramètres centraux : Le scénario central est actuellement pondéré à 55 % pour le calcul des ECL IFRS 9 centraux du deuxième trimestre 2022. À fin juin 2022, en intégrant les forward looking locaux, les provisions Stage 1 / Stage 2 d’une part (provisionnement des actifs clientèles sains) et des provisions Stage 3 d’autre part (provisionnement pour risques avérés) ont représenté respectivement 54% et 46% des stocks de couverture sur le périmètre Crédit Agricole Nord de France. À fin juin 2022, les dotations nettes de reprises de provisions Stage 1 / Stage 2 ont représenté 45% du coût du risque semestriel de Crédit Agricole Nord de France contre 55 % pour la part du risque avéré Stage 3 et autres provisions. Critères retenus dans l’appréciation d’une disparition de dégradation significative du risque de crédit Ils sont symétriques à ceux déterminant l’entrée dans le stage 2. Dans le cas où celle-ci a été déclenchée par une restructuration pour difficulté financière, la disparition de la dégradation significative implique l’application d’une période probatoire suivant les modalités décrites dans les annexes aux états financiers (cf. note 1.2 “Principes et méthodes comptables”, chapitre “Instruments financiers” du DEU 2021 de Crédit Agricole S.A.) décrivant les conditions de sortie d’une situation de restructuration pour cause de difficultés financières. 2. Evolution des ECL L’évolution de la structure des encours et des ECL sur l’exercice est détaillée dans la partie 3.1 des comptes consolidés au 30 juin 2022. Les commentaires ci-dessous portent sur le périmètre des actifs financiers au coût amorti (prêts et créances sur la clientèle) qui représente 97% des corrections de valeurs pour pertes. Structure des encours Les expositions par stage évoluent de manière proportionnelle sur le 1er semestre 2022 : + 3,8 % sur le stage 1, - 1,3 % sur le stage 2 ce qui traduit d’une part le dynamisme de la production, d‘autre part la bonne tenue des risques. En synthèse, les provisions IFRS 9 (crédits et titres) s’élèvent à : - 83,7 M€ au niveau du FLC contre 80,6 M€ au 31 Décembre 2021 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 41 - 142,9 M€ au niveau du FLL contre 134 M€ au 31 Décembre 2021 Soit un total de 226,6 M€ contre 214,6 M€ au 31 Décembre 2021 (+ 5,6%) 2.3.2 Risques de marché Les dispositifs de gestion et la méthodologie de mesure et d’encadrement des risques de marché sont décrits de manière détaillée au sein du rapport financier 2021 dans la partie 5.3.5. L’organisation du dispositif de contrôle des risques de marché ainsi que les méthodologies de mesure des expositions n’ont pas subi d’évolution majeure au cours du premier semestre 2022. Exposition : I. Stress scenarii L’impact en stress scenario Groupe au 30 juin 2022 s’élève à -39,8 M€. II. Exigence de fonds propres liés à la CVA (Credit Valuation Adjustment) Le tableau ci-dessous restitue l’évolution du CVA entre le 31 décembre 2021 et le 30 juin 2022 : en millions d'euros 30/06/2022 Minimum Maximum Moyenne 31/12/2021 CVA 14,0 4,5 14,0 8,2 4,5 III. Exigence de fonds propres liés à la prudent valuation Le tableau ci-dessous restitue l’évolution des exigences de fonds propres liés à la prudent valuation entre le 31 décembre 2021 et le 30 juin 2022 : en millions d'euros 30/06/2022 Minimum Maximum Moyenne 31/12/2021 Prudent valuation 25,5 22,3 25,5 23,4 22,3 dont au titre des activités de marché 0 0 0 0 0 2.3.3 Gestion du bilan Le dispositif d’encadrement et de suivi de la gestion du bilan est décrit au sein du rapport financier 2021 dans la partie 5.3.6. Il n’a pas connu d’évolution significative sur le premier semestre 2022. I. Bilan cash au 30 juin 2022 Afin de fournir une information, simple, pertinente et auditable de la situation de liquidité de la Caisse régionale, l’excédent de ressources stables du bilan cash est calculé mensuellement. Le bilan cash est élaboré à partir des comptes en normes françaises de la Caisse régionale et du FCT CA Habitat. On notera que les « ressources de marché long terme » intègrent les encours correspondant au T-LTRO (Targeted Longer Term Refinancing Operation). En effet, les opérations de T-LTRO III ne comportent pas d’option de remboursement anticipé à la main de la BCE, compte tenu de leur maturité contractuelle respective à trois ans, elles sont assimilées à un refinancement sécurisé de long terme, identique du point de vue du risque de liquidité à une émission sécurisée. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 42 Le bilan cash bancaire de la Caisse régionale, à 39,4 milliards d’euros au 30 juin 2022, fait apparaître un excédent des ressources stables sur emplois stables de 4,6 milliards d’euros à fin juin 2022. L’encours total T-LTRO 3 pour la Caisse régionale s’élève à 3,3 milliards d’euros au 30 juin 2022 (il est précisé que la bonification s’appliquant au taux de refinancement de ces opérations est étalée sur la durée des tirages. La sur-bonification s’appliquant au taux de refinancement de ces opérations pour la deuxième période (juin 2021 à juin 2022) a été prise en compte pour la Caisse régionale). L’excédent de 4 627 millions d’euros appelé “position en ressources stables” permet à la Caisse régionale de couvrir le déficit LCR engendré par les actifs durables et les passifs stables (clientèle, immobilisations, ressources long terme et fonds propres). Le ratio des ressources stables sur emplois stables s’établit à 115,4% au 30 juin 2022. II. Evolution des réserves de liquidité de la Caisse régionale Les réserves de liquidité après décote atteignent 4 967 millions d’euros au 30 juin 2022. Dont : 3 515 millions d’euros de dépôts auprès des Banques centrales ; un portefeuille de titres liquéfiables sur le marché d’un montant de 1 004 millions d’euros après décote. La déclinaison des limites du système de gestion et d’encadrement de la liquidité du groupe Crédit Agricole au niveau de la Caisse régionale assure une adéquation au niveau local entre le risque de liquidité et sa couverture par les réserves. III. Ratios réglementaires Depuis le mois de mars 2014, les établissements de crédit de la zone euro ont l’obligation de transmettre à leurs superviseurs les reportings du Liquidity Coverage Ratio (LCR) définis par l’EBA (European Banking Authority). Le LCR a pour objectif de favoriser la résilience à court terme du profil de risque de liquidité des banques en veillant à ce qu’elles disposent d’un encours suffisant d’actifs liquides de haute qualité (HQLA, High Quality Liquid Assets) non grevés pouvant être convertis en liquidités, facilement et immédiatement, sur des marchés privés, dans l’hypothèse d’une crise de liquidité qui durerait 30 jours calendaires. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 43 Les établissements de crédit sont assujettis à un seuil sur ce ratio, fixé à 100% à compter du 1er janvier 2018. Le Ratio Liquidity Coverage Ratio (LCR) calculé sur la base des moyennes sur 12 mois glissants des composantes du ratio LCR s’élève à 184,6% au 30 juin 2022. En M€ Caisse régionale Nord de France Moyenne sur 12 mois au 30/06/2022 COUSSIN DE LIQUIDITE 4 404 TOTAL DES SORTIES NETTES DE TRESORERIE 2 386 RATIO DE COUVERTURE DES BESOINS DE LIQUIDITE 184,6% Le résultat du calcul de la moyenne, sur les douze derniers mois glissants, des douze LCR mensuels réglementaires est de 184,7%. Depuis le 28 juin 2021, les établissements de crédit de la zone euro ont l’obligation de transmettre à leurs superviseurs les reportings du Net Stable Funding Ratio (NSFR) définis par l’EBA (European Banking Authority). Le ratio NSFR (Net Stable Funding Ratio) est un ratio de stock (le LCR étant un ratio de flux) qui compare les actifs de maturité effective ou potentielle supérieure à un an, aux passifs de maturité effective ou potentielle supérieure à un an. La définition du NSFR attribue une pondération à chaque élément du bilan (et à certains éléments du hors-bilan), qui traduit leur potentialité d’avoir une maturité supérieure à un an. Le Groupe Crédit Agricole est assujetti à la réglementation européenne en la matière (règlement 575-2013 modifié par le règlement 2019-876 du 20 mai 2019). A ce titre le GCA doit respecter un ratio NSFR d’au moins 100% depuis le 28 juin 2021. A fin juin 2022, le ratio NSFR de la Caisse régionale est supérieur à 100%, conformément à l’exigence réglementaire. 2.3.4 Risques opérationnels Les dispositifs de gestion et de surveillance des risques opérationnels sont décrits au sein du rapport financier 2021 dans le chapitre 5.3.7. Ils n’ont pas connu d’évolution significative sur le premier semestre 2022. Au premier semestre 2022, la Caisse régionale Nord de France comptabilise 2 563 incidents collectés contre 2 673 au premier semestre 2021, soit une baisse de 4,12%. Le cout net relatif à ces incidents s’élèvent 1,1 M€ en juin 2022 contre 1,3 M€ en juin 2021. Cette baisse de 0,2 M€ est principalement liée à des reprises sur provisions sur l’activité de crédit. 2.3.5 Risques juridiques Les risques juridiques en cours au 30 juin 2022 susceptibles d’avoir une influence négative sur le patrimoine de la Caisse régionale Nord de France ont fait l’objet de provisions qui correspondent à la meilleure estimation par la Direction générale sur la base des informations dont elle dispose. Elles sont mentionnées note 6.7 des états financiers consolidés. Par ailleurs, comme indiqué dans son communiqué du 10 mai 2017, la Caisse régionale de Crédit Agricole Mutuel Nord de France a été assignée par quelques porteurs de CCI en vue d’obtenir le rachat de leurs titres. Cette action est initiée par l’Association de défense des actionnaires minoritaires (ADAM). La partie adverse a évalué sa demande à 197,2 M€. Le Tribunal Judiciaire de Grande Instance d’Amiens dans sa décision du 21 avril 2021 a rejeté la demande de ces porteurs et les a condamnés solidairement aux dépens ainsi qu’à l’indemnisation de la Caisse régionale de Crédit Agricole Mutuel de Nord de France. Cette Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 44 décision correspond à l’analyse faite par la Caisse régionale sur l’absence de fondement de cette action. Elle a toutefois fait l’objet d’appel de la part de la partie adverse. 2.3.6 Risques de non-conformité La prévention et le contrôle des risques de non-conformité sont traités au sein du rapport financier annuel 2021 en partie 5.3.9. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 45 3. Comptes consolidés COMPTES CONSOLIDES INTERMEDIAIRES RESUMES AU 30 JUIN 2022 (Ayant fait l’objet d’un examen limité) Examinés par le Conseil d’administration de la Caisse régionale de Crédit Agricole mutuel Nord de France en date du 25 juillet 2022 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 46 SOMMAIRE CADRE GENERAL............................................................................................................................................. 49 PRESENTATION JURIDIQUE DE L’ENTITE ................................................................................................................................ 49 ETATS FINANCIERS CONSOLIDES .................................................................................................................... 50 COMPTE DE RESULTAT................................................................................................................................................ 50 RESULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISES DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES ................................... 51 BILAN ACTIF ................................................................................................................................................................ 52 BILAN PASSIF .............................................................................................................................................................. 53 TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES ..................................................................................................... 54 TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE ............................................................................................................................ 56 NOTES ANNEXES AUX COMPTES CONSOLIDES INTERMEDIAIRES RESUMES .................................................... 58 1 PRINCIPES ET METHODES APPLICABLES DANS LE GROUPE, JUGEMENTS ET ESTIMATIONS UTILISEES ................................ 58 2 PRINCIPALES OPERATIONS DE STRUCTURE ET EVENEMENTS SIGNIFICATIFS DE LA PERIODE............................................. 60 2.1 Principales opérations de structure ......................................................................................................... 60 2.2 Information portant sur le périmètre de consolidation au 30 juin 2022 ................................................. 60 3 RISQUE DE CREDIT ........................................................................................................................................ 61 3.1 Variation des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes sur la période .................... 61 3.2 Expositions au risque souverain .............................................................................................................. 68 4 NOTES RELATIVES AU RESULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISES DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES ............... 70 4.1 Produits et charges d’intérêts ................................................................................................................. 70 4.2 Produits et charges de commissions ....................................................................................................... 71 4.3 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ....................................... 71 4.4 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres ......................... 72 4.5 Produits (charges) nets des autres activités ............................................................................................ 73 4.6 Charges générales d’exploitation ............................................................................................................ 73 4.7 Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles ............................................................................................................................................ 73 4.8 Coût du risque ......................................................................................................................................... 74 4.9 Gains ou pertes nets sur autres actifs ..................................................................................................... 75 4.10 Impôts...................................................................................................................................................... 75 4.11 Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ....................................... 77 5 INFORMATIONS SECTORIELLES ......................................................................................................................... 78 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 47 6 NOTES RELATIVES AU BILAN ............................................................................................................................ 79 6.1 Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat ......................................................................... 79 6.2 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres ........................................................................... 80 6.3 Actifs financiers au coût amorti............................................................................................................... 81 6.4 Passifs financiers au coût amorti ............................................................................................................. 82 6.5 Immeubles de placement ........................................................................................................................ 84 6.6 Ecarts d’acquisition ................................................................................................................................. 84 6.7 Provisions ................................................................................................................................................ 84 6.8 Capitaux propres ..................................................................................................................................... 85 7 ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT ET DE GARANTIE ET AUTRES GARANTIES ............................................................... 87 8 RECLASSEMENTS D’INSTRUMENTS FINANCIERS.................................................................................................... 89 9 JUSTE VALEUR DES INSTRUMENTS FINANCIERS ET INFORMATIONS DIVERES................................................................ 89 9.1 Informations sur les instruments financiers évalués à la juste valeur ..................................................... 89 9.2 Variation du solde des instruments financiers valorisés à la juste valeur selon le niveau 3 .................... 93 10 PARTIES LIEES .............................................................................................................................................. 96 11 ÉVENEMENTS POSTERIEURS AU 30 JUIN 2022 ................................................................................................... 97 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 48 Les comptes consolidés sont constitués du cadre général, des états financiers consolidés et des notes annexes aux états financiers CADRE GENERAL Présentation juridique de l’entité La société tête de groupe est le Crédit Agricole Nord de France, société coopérative à capital variable, dont le siège social est à Lille – 10 avenue Foch, immatriculée au RCS de Lille sous le numéro 440 676 559. Le groupe Crédit Agricole Nord de France est une composante du groupe Crédit Agricole. Le Crédit Agricole Nord de France émet des certificats coopératifs d’investissement qui sont cotés sur l’Euronext Paris. De par la loi bancaire, le Crédit Agricole Nord de France est un établissement de crédit avec les compétences bancaires et commerciales que cela entraîne. Il est soumis à la réglementation bancaire et est régi par le Code Monétaire et Financier et la loi bancaire du 24 janvier 1984 relative au contrôle et à l’activité des établissements de crédit. Sont rattachées au Crédit Agricole Nord de France, 70 Caisses locales qui constituent des unités distinctes avec une vie juridique propre. Les états financiers consolidés, selon la méthode de l’entité consolidante, incluent les comptes de la Caisse régionale, les comptes des 70 Caisses locales et ceux de ses principales filiales (FCT Crédit Agricole Habitat, SA Nord Capital Investissement, SCI Euralliance, SCI Crystal, SCI Quartz, SAS Square Habitat Nord de France, SA Foncière de l’Erable, SA Groupe Rossel-La Voix et SAS Village by CA Nord de France). Ces sociétés sont consolidées dans les comptes de la Caisse régionale selon la méthode d’intégration globale pour les entités sous contrôle exclusif et selon la méthode de la mise en équivalence pour les entités sous influence notable. Groupe Crédit Agricole Nord de France 70 CAISSES LOCALES SA NORD CAPITAL INVESTISSEMENT 97,1% CREDIT AGRICOLE NORD DE FRANCE SA GROUPE ROSSEL-LA VOIX SA FONCIERE SAS SQUARE 25,2% DE L’ERABLE HABITAT 99,9% NORD DE FRANCE SCI 100% EURALLIANCE 100% FCT CREDIT AGRICOLE SCI CRYSTAL HABITAT SAS Village by CA 100% 100% Nord de France 100% SCI QUARTZ 100% Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 49 ETATS FINANCIERS CONSOLIDES COMPTE DE RESULTAT (en milliers d'euros) Notes 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Intérêts et produits assimilés 4.1 279 139 530 792 261 571 Intérêts et charges assimilées 4.1 -101 905 -214 757 -105 338 Commissions (produits) 4.2 161 388 296 809 150 406 Commissions (charges) 4.2 -40 529 -75 098 -36 769 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat 4.3 21 648 18 555 9 507 Gains ou pertes nets sur actifs/passifs de transaction 5 531 -2 177 -3 881 Gains ou pertes nets sur autres actifs/passifs à la juste valeur par résultat 16 117 20 732 13 388 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux 4.4 59 638 48 948 38 497 propres Gains ou pertes nets sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables Rémunération des instruments de capitaux propres comptabilisés en 59 638 48 948 38 497 capitaux propres non recyclables (dividendes) Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d'actifs financiers au coût amorti Gains ou pertes nets résultant du reclassement d’actifs financiers au coût amorti en actifs financiers à la juste valeur par résultat Gains ou pertes nets résultant du reclassement d’actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres en actifs financiers à la juste valeur par résultat Produits des autres activités 4.5 28 258 60 446 27 796 Charges des autres activités 4.5 -4 641 -12 126 -5 279 Produit net bancaire 402 996 653 569 340 391 Charges générales d'exploitation 4.6 -216 674 -388 497 -204 504 Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations 4.7 -10 548 -20 272 -10 312 corporelles et incorporelles Résultat brut d'exploitation 175 774 244 800 125 575 Coût du risque 4.8 -24 363 -30 157 -2 961 Résultat d'exploitation 151 411 214 643 122 614 Quote-part du résultat net des entreprises mises en équivalence 86 -12 768 -12 840 Gains ou pertes nets sur autres actifs 4.9 -189 -1 839 -30 Variations de valeur des écarts d'acquisition 6.6 Résultat avant impôt 151 308 200 036 109 744 Impôts sur les bénéfices -23 097 -39 499 -21 859 Résultat net d'impôts des activités abandonnées Résultat net 128 211 160 537 87 885 Participations ne donnant pas le contrôle 339 318 154 Résultat net part du Groupe 127 872 160 219 87 731 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 50 RESULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISES DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES (en milliers d'euros) Notes 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Résultat net 128 211 160 537 87 885 Gains et pertes actuariels sur avantages post emploi 4.11 7 816 2 352 2 346 Gains et pertes sur passifs financiers attribuables aux 4.11 variations du risque de crédit propre (1) Gains et pertes sur instruments de capitaux propres 4.11 1 924 391 589 149 577 comptabilisés en capitaux propres non recyclables (1) Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables hors entreprises 4.11 9 740 393 941 151 923 mises en équivalence Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables des entreprises 4.11 mises en équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables hors 4.11 -2 177 -12 613 -5 241 entreprises mises en équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables des 4.11 entreprises mises en équivalence Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables sur activités 4.11 abandonnées Gains et pertes nets comptabilisés directement en 4.11 7 563 381 328 146 682 capitaux propres non recyclables Gains et pertes sur écarts de conversion 4.11 Gains et pertes sur instruments de dettes comptabilisés en 4.11 -5 438 -2 840 -1 463 capitaux propres recyclables Gains et pertes sur instruments dérivés de couverture 4.11 Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres recyclables hors entreprises mises 4.11 -5 438 -2 840 -1 463 en équivalence Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des entreprises mises 4.11 en équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables hors 4.11 1 406 733 378 entreprises mises en équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des 4.11 entreprises mises en équivalence Gains et pertes nets comptabilisés directement en 4.11 capitaux propres recyclables sur activités abandonnées Gains et pertes nets comptabilisés directement en 4.11 -4 032 -2 107 -1 085 capitaux propres recyclables Gains et pertes nets comptabilisés directement en 4.11 3 531 379 221 145 597 capitaux propres Résultat net et gains et pertes comptabilisés 131 742 539 758 233 482 directement en capitaux propres Dont part du Groupe 131 403 539 440 233 328 Dont participations ne donnant pas le contrôle 339 318 154 (1) Montant du transfert en réserves d’éléments non 4.11 -4 3 198 3 121 recyclables Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 51 BILAN ACTIF (en milliers d'euros) Notes 30/06/2022 31/12/2021 Caisse, banques centrales 113 918 124 892 Actifs financiers à la juste valeur par résultat 6.1 705 463 612 647 Actifs financiers détenus à des fins de transaction 131 126 52 059 Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 574 337 560 588 Instruments dérivés de couverture 248 250 14 586 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 3-6.2 2 968 023 2 842 139 Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par 480 906 357 680 capitaux propres recyclables Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste 2 487 117 2 484 459 valeur par capitaux propres non recyclables Actifs financiers au coût amorti 3-6.3 33 772 488 32 469 563 Prêts et créances sur les établissements de crédit 4 552 283 4 171 707 Prêts et créances sur la clientèle 28 672 381 27 761 131 Titres de dettes 547 824 536 725 Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux -230 535 101 719 Actifs d'impôts courants et différés 90 607 65 924 Comptes de régularisation et actifs divers 344 074 468 621 Actifs non courants destinés à être cédés et activités abandonnées Participation aux bénéfices différée Participation dans les entreprises mises en équivalence 33 745 33 745 Immeubles de placement 6.5 128 475 129 489 Immobilisations corporelles 196 003 196 344 Immobilisations incorporelles 10 999 10 628 Ecarts d'acquisition 6.6 1 605 1 605 Total de l'Actif 38 383 115 37 071 902 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 52 BILAN PASSIF (en milliers d'euros) Notes 30/06/2022 31/12/2021 Banques centrales Passifs financiers à la juste valeur par résultat 6.1 129 940 55 528 Passifs financiers détenus à des fins de transaction 129 940 55 528 Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option Instruments dérivés de couverture 27 808 199 680 Passifs financiers au coût amorti 6.4 31 990 030 31 058 758 Dettes envers les établissements de crédit 21 197 351 20 954 324 Dettes envers la clientèle 10 594 072 9 955 913 Dettes représentées par un titre 198 607 148 521 Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux Passifs d'impôts courants et différés 37 635 5 573 Comptes de régularisation et passifs divers 809 327 485 572 Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés et activités abandonnées Provisions techniques des contrats d'assurance Provisions 6.7 70 964 100 846 Dettes subordonnées Total dettes 33 065 704 31 905 957 Capitaux propres 5 317 411 5 165 945 Capitaux propres part du Groupe 5 312 518 5 161 391 Capital et réserves liées 1 246 268 1 182 687 Réserves consolidées 3 266 508 3 150 146 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux 671 870 668 339 propres Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur activités abandonnées Résultat de l'exercice 127 872 160 219 Participations ne donnant pas le contrôle 4 893 4 554 Total du passif 38 383 115 37 071 902 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 53 TABLEAU DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES Part du Groupe Participations ne donnant pas le contrôle Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux Capital et réserves liées Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres propres Capital Capitaux réserves propres Résultat Capitaux liées et Capitaux consolidés Primes et Autres Gains et pertes Gains et pertes Total des gains et net propres résultat Gains et pertes Gains et pertes Total des gains et propres réserves Elimination des instrument Total Capital comptabilisés comptabilisés pertes comptabilisés comptabilisés pertes Capital consolidées titres s de et réserves directement en directement en comptabilisés directement en directement en comptabilisés liées au capital autodétenus capitaux consolidées capitaux propres capitaux propres directement en capitaux propres capitaux propres directement en (1) propres recyclables non recyclables capitaux propres recyclables non recyclables capitaux propres (en milliers d'euros) Capitaux propres au 1er janvier 2021 Publié 654 260 3 621 211 -16 212 4 259 259 3 952 285 166 289 118 4 548 377 4 622 1 149 1 149 5 771 4 554 148 Impacts nouvelles normes, décisions / interprétations IFRIC (2) 271 271 271 271 Capitaux propres au 1er janvier 2021 654 260 3 621 482 -16 212 4 259 530 3 952 285 166 289 118 4 548 648 4 622 1 149 1 149 5 771 4 554 419 Augmentation de capital 66 755 66 755 66 755 66 755 Variation des titres autodétenus 37 37 37 37 Emissions / remboursements d'instruments de capitaux propres Rémunération des émissions d'instruments de capitaux propres du 1er semestre 2021 Dividendes versés au 1er semestre 2021 -41 588 -41 588 -41 588 -1 334 -1 334 -42 922 Effet des acquisitions / cessions sur les participations ne donnant pas le contrôle Mouvements liés aux paiements en actions Mouvements liés aux opérations avec les actionnaires 66 755 -41 588 37 25 204 25 204 -1 334 -1 334 23 870 Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres -3 121 -3 121 -1 085 146 682 145 597 142 476 142 476 Dont gains et pertes sur instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables -3 121 -3 121 3 121 3 121 transférés en réserves Dont gains et pertes sur variation du risque de crédit propre transférés en réserves Quote-part dans les variations de capitaux propres hors résultat des entreprises mises en équivalenc e 113 113 113 113 Résultat du 1er semestre 2021 87 731 87 731 154 154 87 885 Autres variations -12 -12 -12 -12 Capitaux propres au 30 juin 2021 721 015 3 576 874 -16 175 4 281 714 2 867 431 848 434 715 87 731 4 804 160 3 442 1 149 1 149 4 591 4 808 751 Augmentation de capital 53 088 53 088 53 088 53 088 Variation des titres autodétenus 38 38 38 38 Emissions / remboursements d'instruments de capitaux propres Rémunération des émissions d'instruments de capitaux propres du 2nd semestre 2021 Dividendes versés au 2nd semestre 2021 -201 -201 -201 Effet des acquisitions / cessions sur les participations ne donnant pas le contrôle Mouvements liés aux paiements en actions 232 232 232 232 Mouvements liés aux opérations avec les actionnaires 53 088 232 38 53 358 53 358 -201 -201 53 157 Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres -77 -77 -1 022 234 646 233 624 233 547 233 547 Dont gains et pertes sur instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables -77 -77 77 77 transférés en réserves Dont gains et pertes sur variation du risque de crédit propre transférés en réserves Quote-part dans les variations de capitaux propres hors résultat des entreprises mises en équivalence -72 -72 -72 -72 Résultat du 2nd semestre 2021 72 488 72 488 164 164 72 652 Autres variations -2 090 -2 090 -2 090 -2 090 Capitaux propres au 31 décembre 2021 774 103 3 574 867 -16 137 4 332 833 1 845 666 494 668 339 160 219 5 161 391 3 405 1 149 1 149 4 554 5 165 945 Affectation du résultat 2021 160 219 160 219 -160 219 Capitaux propres au 1er janvier 2022 774 103 3 735 086 -16 137 4 493 052 1 845 666 494 668 339 5 161 391 3 405 1 149 1 149 4 554 5 165 945 Impacts nouvelles normes, décisions / interprétations IFRIC Capitaux propres au 1er janvier 2022 retraité 774 103 3 735 086 -16 137 4 493 052 1 845 666 494 668 339 5 161 391 3 405 1 149 1 149 4 554 5 165 945 Augmentation de capital 63 678 63 678 63 678 63 678 Variation des titres autodétenus -97 -97 -97 -97 Emissions / remboursements d'instruments de capitaux propres Rémunération des émissions d'instruments de capitaux propres du 1er semestre 2022 Dividendes versés au 1er semestre 2022 -43 750 -43 750 -43 750 -43 750 Effet des acquisitions / cessions sur les participations ne donnant pas le contrôle -1 -1 -1 1 1 Mouvements liés aux paiements en actions Mouvements liés aux opérations avec les actionnaires 63 678 -43 751 -97 19 830 19 830 1 1 19 831 Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres -4 032 7 563 3 531 3 531 3 531 Dont gains et pertes sur instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres non recyclables 4 4 -4 -4 transférés en réserves Dont gains et pertes sur variation du risque de crédit propre transférés en réserves Quote-part dans les variations de capitaux propres hors résultat des entreprises mises en équivalence -85 -85 -85 -85 Résultat du 1er semestre 2022 127 872 127 872 339 339 128 211 Autres variations -21 -21 -21 -1 -1 -22 Capitaux propres au 30 juin 2022 837 781 3 691 229 -16 234 4 512 776 -2 187 674 057 671 870 127 872 5 312 518 3 744 1 149 1 149 4 893 5 317 411 (1) Réserves consolidées avant élimination des titres d'autocontrôle (2) [Impact capitaux propres des normes d'application rétrospective] Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 54 Les capitaux propres, part du Groupe, s’élèvent à 5,32 milliards d’euros au 30 juin 2022 contre 5,17 milliards au 31 décembre 2021. Leur évolution (hors impact IFRS9) résulte principalement des mouvements opposés suivants : o augmentation de capital des Caisses Locales (63,68 millions d’euros) et résultat du groupe Crédit Agricole Nord de France au 1er semestre 2022 (127,87 millions d’euros), o distribution des dividendes de l’exercice 2021 (31,40 millions d’euros par la Caisse régionale Nord de France et 12,35 millions d’euros par les Caisses Locales). Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 55 TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE (en milliers d'euros) Notes 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Résultat avant impôt 151 308 200 036 109 744 Dotations nettes aux amortissements et aux dépréciations 10 546 20 273 10 312 des immobilisations corporelles et incorporelles Dépréciations des écarts d'acquisition et des autres 6.9 immobilisations Dotations nettes aux dépréciations et aux provisions 5 001 31 509 5 540 Quote-part de résultat liée aux entreprises mises en -86 12 768 12 840 équivalence Résultat net des activités d'investissement 189 1 226 -60 Résultat net des activités de financement 240 710 535 Autres mouvements 49 661 -7 833 50 581 Total des éléments non monétaires inclus dans le 65 551 58 653 79 748 résultat net avant impôt et des autres ajustements Flux liés aux opérations avec les établissements de crédit 335 910 2 350 001 1 606 063 Flux liés aux opérations avec la clientèle -355 712 -1 068 999 -341 288 Flux liés aux autres opérations affectant des actifs ou passifs -166 252 -275 215 -350 626 financiers Flux liés aux opérations affectant des actifs ou passifs non 395 942 361 004 295 500 financiers Dividendes reçus des entreprises mises en équivalence Impôts versés -16 479 -72 938 -50 395 Variation nette des actifs et passifs provenant des 193 409 1 293 853 1 159 254 activités opérationnelles Flux provenant des activités abandonnées Total Flux nets de trésorerie générés par l'activité 410 268 1 552 542 1 348 746 opérationnelle (A) Flux liés aux participations (1) -97 -2 919 -2 426 Flux liés aux immobilisations corporelles et -10 651 -21 848 -11 263 incorporelles Flux provenant des activités abandonnées Total Flux nets de trésorerie liés aux opérations -10 748 -24 767 -13 689 d'investissement (B) Flux de trésorerie provenant ou à destination des 19 799 76 753 23 855 actionnaires (2) Autres flux nets de trésorerie provenant des activités de 46 708 -120 983 -110 730 financement (3) Flux provenant des activités abandonnées Total Flux nets de trésorerie liés aux opérations de 66 507 -44 230 -86 875 financement (C) Effet de la variation des taux de change sur la trésorerie et équivalent de trésorerie (D) AUGMENTATION/(DIMINUTION) NETTE DE LA TRÉSORERIE ET DES ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE 466 027 1 483 545 1 248 182 (A + B + C + D) Trésorerie et équivalents de trésorerie à l'ouverture 3 545 751 2 063 324 2 063 324 Solde net des comptes de caisse et banques centrales * 124 892 105 381 105 381 Solde net des comptes, prêts/emprunts à vue auprès des 3 420 859 1 957 943 1 957 943 établissements de crédit ** Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture 4 011 775 3 545 751 3 311 506 Solde net des comptes de caisse et banques centrales * 113 918 124 892 118 005 Solde net des comptes, prêts/emprunts à vue auprès des 3 897 857 3 420 859 3 193 501 établissements de crédit ** VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE ET DES 466 024 1 482 427 1 248 182 EQUIVALENTS DE TRESORERIE Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 56 * Composé du solde net du poste "Caisse, banques centrales", hors intérêts courus (y compris trésorerie des entités reclassées en activités abandonnées) ** Composé du solde des postes "Comptes ordinaires débiteurs non douteux" et "Comptes et prêts au jour le jour non douteux" tels que détaillés en note 6.3 et des postes "Comptes ordinaires créditeurs" et "Comptes et emprunts au jour le jour" tels que détaillés en note 6.4 (hors intérêts courus) (1) Flux liés aux participations : Cette ligne recense les effets nets sur la trésorerie des acquisitions et des cessions de titres de participation. Ces opérations externes sont décrites dans la note 2 "Principales opérations de structure et événements significatifs de la période". Au cours du premier semestre 2022, l’impact net des acquisitions sur la trésorerie du Crédit Agricole Nord de France s’élève à 97 milliers d’euros, portant notamment sur la participation suivante : - la participation par le Crédit Agricole Nord de France, à l’augmentation de capital de la société Euratechnologies pour 135 milliers d’euros, libérée pour 99 milliers d’euros, (2) Flux de trésorerie provenant ou à destination des actionnaires : Le flux de trésorerie provenant ou à destination des actionnaires comprend : - le paiement : - des intérêts aux parts sociales aux sociétaires à hauteur de 12 352 milliers d’euros, - des dividendes CCI aux détenteurs de CCI pour un montant de 16 382 milliers d’euros, - des dividendes CCA à Crédit Agricole SA pour un montant de 2 120 milliers d’euros et à SACAM Mutualisation pour un montant de 12 895 milliers d’euros. - la souscription de parts sociales pour un montant de 63 678 milliers d’euros dans les Caisses Locales. (3) Autres flux nets de trésorerie provenant des flux liés aux opérations de financement : Au cours du premier semestre 2022, les émissions de dettes obligataires s’élèvent à 78 717 milliers d’euros et les remboursements à 28 715 milliers d’euros. Ce poste recense également : - les flux liés aux versements d’intérêts sur les dettes subordonnées et obligataires pour 156 milliers d’euros, - le remboursement de la dette locative (norme IFRS16) pour 3 138 milliers d’euros. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 57 NOTES ANNEXES AUX COMPTES CONSOLIDES INTERMEDIAIRES RESUMES 1 Principes et Méthodes applicables dans le Groupe, jugements et estimations utilisées Les comptes consolidés intermédiaires résumés du groupe Crédit Agricole Nord de France au 30 juin 2022 ont été préparés et sont présentés en conformité avec la norme IAS 34 relative à l’information financière intermédiaire, qui définit le contenu minimum de l’information, et qui identifie les principes de comptabilisation et d’évaluation devant être appliqués à un rapport financier intermédiaire. Les normes et interprétations utilisées pour la préparation des comptes consolidés intermédiaires résumés sont identiques à celles utilisées par le groupe Crédit Agricole Nord de France pour l’élaboration des comptes consolidés au 31 décembre 2021 établis, en application du règlement CE n°1606/2002, conformément aux normes IAS/IFRS et aux interprétations IFRIC telles qu’adoptées par l’Union européenne (version dite « carve out »), en utilisant donc certaines dérogations dans l’application de la norme IAS 39 pour la comptabilité de macro-couverture. Elles ont été complétées par les dispositions des normes IFRS telles qu’adoptées par l’Union européenne au 30 juin 2022 et dont l’application est obligatoire pour la première fois sur l’exercice 2022. Celles-ci portent sur : Date de 1ère Normes, Amendements ou application : Effet significatif Interprétations exercices ouverts à dans le Groupe compter du Amendement à IAS 16 1er janvier Immobilisations corporelles - Produits Non 2022 antérieurs à l'utilisation prévue Améliorations des IFRS cycle 2018- 2020 - IFRS 1 Filiale devenant un nouvel adoptant, - IFRS 9 Décomptabilisation d'un passif 1er janvier financier : frais et commissions à intégrer dans Non 2022 le test des 10 %, - IAS 41 Impôts dans les évaluations de la juste valeur, et - IFRS 16 Avantages incitatifs à la location Amendement à IFRS 3 1er janvier Non Références au cadre conceptuel 2022 Amendement à IAS 37 1er janvier Contrats déficitaires - coût d'exécution du Non contrat 2022 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 58 Normes et interprétations adoptées par l’Union Européenne non encore appliquées par le Groupe au 30 juin 2022 La norme IFRS 17 Contrats d’assurance publiée en mai 2017 remplacera la norme IFRS 4. Elle sera applicable aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023. La norme IFRS 17 définit de nouveaux principes en matière de valorisation, de comptabilisation des passifs des contrats d’assurance et d’appréciation de leur profitabilité, ainsi qu’en matière de présentation. Les travaux d’analyse et de préparation de mise en œuvre se poursuivent en 2022. Compte tenu de l’absence d’activité d’assurance au sein du groupe Crédit Agricole Nord de France, la norme IFRS 17 n’aura pas d’impact attendu au niveau des comptes consolidés du groupe Crédit Agricole Nord de France au 1er janvier 2023. Décisions IFRS IC pouvant affecter le Groupe Concerne en particulier, la décision IFRS IC IFRS 9 / IAS 20 relative à la comptabilisation du TLTRO III. Une troisième série d’opérations de refinancement de long terme a été décidée en mars 2019 par la BCE dont les modalités ont été revues en septembre 2019 puis en mars, avril et décembre 2020 en lien avec la situation de la Covid-19. Le mécanisme de TLTRO III vise à proposer un refinancement de long terme avec une bonification en cas d’atteinte d’un taux de croissance cible des crédits octroyés aux entreprises et aux ménages, appliquée sur la maturité de trois ans de l’opération TLTRO à laquelle s’ajoute une sur-bonification rémunérant une première incitation supplémentaire et temporaire sur la période d’une année de juin 2020 à juin 2021, puis une seconde incitation supplémentaire et temporaire sur la période d’une année de juin 2021 à juin 2022. Pour rappel, le traitement comptable retenu par le Groupe depuis 2020 consiste à comptabiliser les bonifications dès que le Groupe estime avoir une assurance raisonnable que le niveau des encours éligibles permettra de remplir les conditions nécessaires à l’obtention de ces bonifications lors de leur exigibilité vis-à-vis de la BCE, c’est-à-dire au terme de l’opération de TLTRO III, et à rattacher cette bonification à la période à laquelle elle se rapporte prorata temporis. Ce traitement est maintenu pour l’arrêté comptable du 30 juin 2022. Le groupe ayant atteint les conditions de performance nécessaires à la bonification et sur- bonification du TLTRO, le groupe bénéficiera de l’obtention de l’ensemble des bonifications et sur-bonifications à l’échéance de ce financement. Ainsi, le Groupe a évalué les intérêts courus au taux de la Facilité de Dépôts - 50 bps flooré à - 100 bps sur la période spéciale de taux d’intérêt (1er janvier 2021 – 23 juin 2021 pour la période afférente à l’exercice 2021), compte tenu de l’atteinte des seuils propres à la première incitation pendant la période spéciale de référence. Sur la période spéciale de taux d’intérêt additionnelle (24 juin 2021 – 23 juin 2022)), le taux d’intérêt retenu est également le taux de la Facilité de Dépôts - 50 bps flooré à - 100 bps, compte tenu de l’atteinte des critères du niveau de crédits éligibles propres à la seconde incitation pendant la période spéciale de référence additionnelle. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 59 2 Principales opérations de structure et événements significatifs de la période 2.1 Principales opérations de structure Conformément à IFRS 3, la juste valeur provisoire des actifs et passifs acquis peut être ajustée afin de refléter les informations nouvelles obtenues à propos des faits et des circonstances qui prévalaient à la date d’acquisition pendant la période d’évaluation qui ne doit pas excéder un an à compter de la date d’acquisition. Par conséquent les écarts d’acquisition présentés dans ce paragraphe peuvent faire l'objet d’ajustements ultérieurs dans ce délai. FCT Crédit Agricole Habitat 2022 Au 30/06/2022, une nouvelle entité (FCT Crédit Agricole Habitat 2022) a été consolidée au sein du groupe Crédit Agricole, née d’une opération de titrisation réalisée par les 39 Caisses régionales, le 9 mars 2022. Cette transaction est un RMBS français placé sur le marché. Cette opération s’est traduite par une cession de crédits à l’habitat originés par les 39 Caisses régionales au FCT Crédit Agricole Habitat 2022 pour un montant de 1 milliard d’euros. Les titres senior adossés au portefeuille de créances habitat ont été placés auprès d’investisseurs (établissements de crédit (50%), fonds d’investissement (25%), banques centrales (25%)). Dans le cadre de cette titrisation, le Crédit Agricole Nord de France a cédé, à l’origine, des crédits habitat pour un montant de 79,43 millions d’euros au FCT Crédit Agricole Habitat 2022. Il a souscrit pour 11,10 millions d’euros de titres subordonnés. Par ailleurs, l’entité FCT Crédit Agricole Habitat 2017 est sortie du périmètre, l’opération de titrisation émise sur le marché ayant été débouclée le 28 mars 2022. Au 30 juin 2022, le Crédit Agricole Nord de France ayant participé aux opérations de titrisation Crédit Agricole Habitat a consolidé ses quotes-parts (analyse par silo) de chacun des FCT, le complément de prix de cession, le mécanisme de garantie ainsi que la convention de remboursement interne limitant in fine la responsabilité de chaque cédant à hauteur des « gains et pertes » réellement constatés sur les créances qu’il a cédées au FCT. 2.2 Information portant sur le périmètre de consolidation au 30 juin 2022 Les états financiers consolidés incluent les comptes du Crédit Agricole Nord de France et ceux de toutes les sociétés sur lesquelles, selon les dispositions des normes IFRS 10, IFRS 11 et IAS 28, le Crédit Agricole Nord de France dispose d’un pouvoir de contrôle, d’un contrôle conjoint ou d’une influence notable, hormis ceux présentant un caractère non significatif par rapport à l’ensemble des sociétés incluses dans le périmètre de consolidation. Le périmètre de consolidation du groupe Crédit Agricole Nord de France n’a pas fait l’objet de variation significative par rapport au périmètre de consolidation du 31 décembre 2021. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 60 3 Risque de crédit 3.1 Variation des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes sur la période (Cf. chapitre "Facteurs de risque – Risques de crédit") Variation des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes sur la période Les corrections de valeur pour pertes correspondent aux dépréciations sur actifs et aux provisions sur engagement hors bilan comptabilisées en résultat net (Coût du risque) au titre du risque de crédit. Les tableaux suivants présentent un rapprochement des soldes d’ouverture et de clôture des corrections de valeur pour perte comptabilisées en Coût du risque et des valeurs comptables associées, par catégorie comptable et type d’instruments. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 61 Actifs financiers au coût amorti : Titres de dettes Actifs sains Actifs dépréciés (Stage 3) Total Actifs soumis à une ECL 12 mois Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 1) (Stage 2) Valeur comptable Correction de Valeur comptable Correction de valeur Valeur comptable Correction de valeur Valeur comptable Correction de valeur Valeur nette brute valeur pour pertes brute pour pertes brute pour pertes brute (a) pour pertes (b) comptable (a) + (b) (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2021 536 915 -190 536 915 -190 536 725 Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre Transferts de Stage 1 vers Stage 2 Retour de Stage 2 vers Stage 1 Transferts vers Stage 3 (1) Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 Total après transferts 536 915 -190 536 915 -190 536 725 Variations des valeurs comptables brutes et des corrections de valeur pour pertes 11 475 -376 11 475 -376 Nouvelle production : achat, octroi, origination,… (2) 274 359 -386 274 359 -386 Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... -262 884 11 -262 884 11 Passages à perte Modifications de flux sur restructurations pour cause de difficultés financières Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période -1 -1 Changements dans le modèle / méthodologie Variations de périmètre Autres Total 548 390 -566 548 390 -566 547 824 Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant de correction de valeur pour perte) (3) Au 30 juin 2022 548 390 -566 548 390 -566 547 824 Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures d’exécution (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3. (2) Les originations en Stage 2 peuvent inclure des encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. (3) Inclut les variations des réévaluations de juste valeur des instruments micro-couverts, les variations relatives à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes), les variations relatives à la désactualisation des décotes constatées sur crédits restructurées (reprise en PNB sur la maturité résiduelle de l'actif) Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 62 Actifs financiers au coût amorti : Prêts et créances sur les établissements de crédit (hors opérations internes au Crédit Agricole) Actifs sains Actifs dépréciés (Stage 3) Total Actifs soumis à une ECL 12 mois Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 1) (Stage 2) Valeur comptable Correction de Valeur comptable Correction de valeur Valeur comptable Correction de valeur Valeur comptable Correction de valeur Valeur nette brute valeur pour pertes brute pour pertes brute pour pertes brute (a) pour pertes (b) comptable (a) + (b) (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2021 360 370 35 54 -54 360 459 -54 360 405 Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre Transferts de Stage 1 vers Stage 2 Retour de Stage 2 vers Stage 1 Transferts vers Stage 3 (1) Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 Total après transferts 360 370 35 54 -54 360 459 -54 360 405 Variations des valeurs comptables brutes et des corrections de valeur pour pertes Nouvelle production : achat, octroi, origination,… (2) Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... Passages à perte Modifications de flux sur restructurations pour cause de difficultés financières Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période Changements dans le modèle / méthodologie Variations de périmètre Autres Total 360 370 35 54 -54 360 459 -54 360 405 Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant -15 548 42 -15 506 de correction de valeur pour perte) (3) Au 30 juin 2022 344 822 77 54 -54 344 953 -54 344 899 Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures d’exécution (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3 (2) Les originations en Stage 2 peuvent inclure des encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. (3) Inclut les variations des réévaluations de juste valeur des instruments micro-couverts, les variations relatives à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes), les variations relatives à la désactualisation des décotes constatées sur crédits restructurées (reprise en PNB sur la maturité résiduelle de l'actif), les variations des créances rattachées Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 63 Actifs financiers au coût amorti : Prêts et créances sur la clientèle Actifs sains Actifs dépréciés (Stage 3) Total Actifs soumis à une ECL 12 mois Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 1) (Stage 2) Valeur comptable Correction de Valeur comptable Correction de valeur Valeur comptable Correction de valeur Valeur comptable Correction de valeur Valeur nette brute valeur pour pertes brute pour pertes brute pour pertes brute (a) pour pertes (b) comptable (a) + (b) (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2021 25 619 988 -39 332 2 166 930 -159 628 374 609 -201 436 28 161 527 -400 396 27 761 131 Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre -197 023 -21 467 161 736 39 946 35 287 -20 208 -1 729 Transferts de Stage 1 vers Stage 2 -882 174 3 087 882 174 -15 286 -12 199 Retour de Stage 2 vers Stage 1 695 581 -24 799 -695 581 49 421 24 622 Transferts vers Stage 3 (1) -17 026 265 -42 355 6 588 59 381 -22 245 -15 392 Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 6 596 -20 17 498 -777 -24 094 2 037 1 240 Total après transferts 25 422 965 -60 799 2 328 666 -119 682 409 896 -221 644 28 161 527 -402 125 27 759 402 Variations des valeurs comptables brutes et des corrections de valeur pour pertes 1 119 195 13 612 -96 547 -42 379 -44 927 18 271 977 721 -10 496 Nouvelle production : achat, octroi, origination,… (2) 3 539 475 -12 031 151 325 -21 264 3 690 800 -33 295 Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... -2 420 175 6 296 -247 703 18 185 -32 271 15 807 -2 700 149 40 288 Passages à perte -12 656 10 585 -12 656 10 585 Modifications de flux sur restructurations pour cause de difficultés financières -105 -169 115 -274 115 Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période 19 347 -39 300 -9 412 -29 365 Changements dans le modèle / méthodologie Variations de périmètre Autres 1 176 1 176 Total 26 542 160 -47 187 2 232 119 -162 061 364 969 -203 373 29 139 248 -412 621 28 726 627 Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant -64 235 -3 356 13 345 -54 246 de correction de valeur pour perte) (3) Au 30 juin 2022 (4) 26 477 925 -47 187 2 228 763 -162 061 378 314 -203 373 29 085 002 -412 621 28 672 381 Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures d’exécution (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3. (2) Les originations en Stage 2 peuvent inclure des encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. (3) Inclut les variations des réévaluations de juste valeur des instruments micro-couverts, les variations relatives à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes), les variations relatives à la désactualisation des décotes constatées sur crédits restructurées (reprise en PNB sur la maturité résiduelle de l'actif), les variations des créances rattachées (4) Au 30 juin 2022, le montant des prêts garantis par l’Etat (PGE) accordés à la clientèle par le Crédit Agricole Nord de France dans le cadre des mesures de soutien à l’économie suite à la crise sanitaire liée à la COVID-19 s’élève à 691 516 milliers d’euros. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 64 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres : Titres de dettes Actifs sains Actifs dépréciés (Stage 3) Total Actifs soumis à une ECL 12 mois Actifs soumis à une ECL à maturité (Stage 1) (Stage 2) Correction de Correction de valeur Correction de valeur Correction de valeur Valeur comptable Valeur comptable Valeur comptable Valeur comptable valeur pour pertes pour pertes pour pertes pour pertes (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2021 357 680 -177 357 680 -177 Transferts d'actifs en cours de vie d'un Stage à l'autre Transferts de Stage 1 vers Stage 2 Retour de Stage 2 vers Stage 1 Transferts vers Stage 3 (1) Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 Total après transferts 357 680 -177 357 680 -177 Variations des valeurs comptables et des corrections de valeur pour pertes 123 225 31 123 225 31 Réévaluation de juste valeur sur la période -5 437 -5 437 Nouvelle production : achat, octroi, origination,… (2) 145 365 -43 145 365 -43 Décomptabilisation : cession, remboursement, arrivée à échéance... -16 703 74 -16 703 74 Passages à perte Modifications de flux sur restructurations pour cause de difficultés financières Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période Changements dans le modèle / méthodologie Variations de périmètre Autres Total 480 905 -146 480 905 -146 Variations de la valeur comptable attribuables à des modalités d'évaluation comptable spécifiques (sans impact significatif sur le montant de correction de valeur pour perte) (3) Au 30 juin 2022 480 905 -146 480 905 -146 Encours contractuels des actifs financiers qui ont été sortis du bilan au cours de la période et qui font encore l’objet de mesures d’exécution (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des encours classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3. (2) Les originations en Stage 2 peuvent inclure des encours originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. (3) Inclut les impacts relatifs à l'utilisation de la méthode du TIE (notamment amortissements des surcotes/décotes) La valeur comptable de l'actif au Bilan est définie comme étant la juste valeur. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 65 Engagements de financement (hors opérations internes au Crédit Agricole) Engagements sains Engagements provisionnés Total Engagements soumis à une ECL 12 mois Engagements soumis à une ECL à (Stage 3) (Stage 1) maturité (Stage 2) Montant net de Montant de Correction de valeur Montant de Correction de valeur Montant de Correction de valeur Montant de Correction de valeur l'engagement (a) + l'engagement pour pertes l'engagement pour pertes l'engagement pour pertes l'engagement (a) pour pertes (b) (b) (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2021 2 208 367 -3 651 128 023 -8 330 5 788 2 342 178 -11 981 2 330 197 Transferts d'engagements en cours de vie d'un Stage à l'autre 31 112 -1 378 -31 112 2 277 899 Transferts de Stage 1 vers Stage 2 -27 104 86 27 104 -339 -253 Retour de Stage 2 vers Stage 1 58 216 -1 464 -58 216 2 616 1 152 Transferts vers Stage 3 (1) Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 Total après transferts 2 239 479 -5 029 96 911 -6 053 5 788 2 342 178 -11 082 2 331 096 Variations des montants de l'engagement et des corrections de valeur pour pertes 133 350 -125 -24 823 -1 671 87 108 614 -1 796 Nouveaux engagements donnés (2) 1 181 156 -2 410 37 026 -5 490 1 218 182 -7 900 Extinction des engagements -1 047 888 2 040 -61 573 4 209 -1 109 461 6 249 Passages à perte Modifications de flux sur restructurations pour cause de difficultés financières Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période 245 -390 -145 Changements dans le modèle / méthodologie Variations de périmètre Autres 82 -276 87 -107 Au 30 juin 2022 2 372 829 -5 154 72 088 -7 724 5 875 2 450 792 -12 878 2 437 914 (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des engagements classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3. (2) Les nouveaux engagements donnés en Stage 2 peuvent inclure des engagements originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 66 Engagements de garantie (hors opérations internes au Crédit Agricole) Engagements sains Engagements provisionnés Total Engagements soumis à une ECL 12 mois Engagements soumis à une ECL à (Stage 3) (Stage 1) maturité (Stage 2) Montant net de Montant de Correction de valeur Montant de Correction de valeur Montant de Correction de valeur Montant de Correction de valeur l'engagement (a) + l'engagement pour pertes l'engagement pour pertes l'engagement pour pertes l'engagement (a) pour pertes (b) (b) (en milliers d'euros) Au 31 décembre 2021 1 131 264 -1 693 49 779 -1 573 4 295 -4 234 1 185 338 -7 500 1 177 838 Transferts d'engagements en cours de vie d'un Stage à l'autre 20 461 -533 -20 461 562 29 Transferts de Stage 1 vers Stage 2 -2 902 10 2 902 -70 -60 Retour de Stage 2 vers Stage 1 23 363 -543 -23 363 632 89 Transferts vers Stage 3 (1) Retour de Stage 3 vers Stage 2 / Stage 1 Total après transferts 1 151 725 -2 226 29 318 -1 011 4 295 -4 234 1 185 338 -7 471 1 177 867 Variations des montants de l'engagement et des corrections de valeur pour pertes -96 735 -303 -14 325 -207 528 -87 -110 532 -597 Nouveaux engagements donnés (2) 81 501 -457 3 429 -446 84 930 -903 Extinction des engagements -178 028 279 -17 301 174 -217 200 -195 546 653 Passages à perte Modifications de flux sur restructurations pour cause de difficultés financières Evolution des paramètres de risque de crédit des modèles sur la période -125 65 -286 -346 Changements dans le modèle / méthodologie Variations de périmètre Autres -208 -453 745 -1 84 -1 Au 30 juin 2022 1 054 990 -2 529 14 993 -1 218 4 823 -4 321 1 074 806 -8 068 1 066 738 (1) Les transferts vers le Stage 3 correspondent à des engagements classés initialement en Stage 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Stage 3, ou en Stage 2 puis en Stage 3. (2) Les nouveaux engagements donnés en Stage 2 peuvent inclure des engagements originés en Stage 1 reclassés en Stage 2 au cours de la période. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 67 3.2 Expositions au risque souverain Le périmètre des expositions souveraines recensées couvre les expositions à l’Etat, hors collectivités locales. Les créances fiscales sont exclues du recensement. L’exposition aux dettes souveraines correspond à une exposition nette de dépréciation (valeur au bilan) présentée à la fois brute et nette de couverture. Les expositions du groupe Crédit Agricole Nord de France au risque souverain sont les suivantes : Activité bancaire 30/06/2022 Expositions nettes de dépréciations Actifs financiers à la juste valeur par résultat Actifs financiers à Actifs Actifs Total activité Total activité Autres actifs la juste valeur par financiers financiers au banque brut de Couvertures banque net de financiers à la capitaux propres détenus à des coût amorti couvertures couvertures juste valeur recyclables (en milliers fins de par résultat d'euros) transaction Arabie Saoudite Autriche Belgique 48 119 50 394 98 513 98 513 Brésil Chine Egypte Espagne Etats-Unis France 30 685 133 710 164 395 164 395 Grèce Hong Kong Iran Irlande Italie Japon Liban Lituanie Maroc Pologne Royaume-Uni Russie Syrie Turquie Ukraine Yémen Autres pays souverains Total 78 804 184 104 262 908 262 908 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 68 31/12/2021 Expositions nettes de dépréciations Actifs financiers à la juste valeur par résultat Actifs financiers à Actifs Actifs Total activité Total activité Autres actifs la juste valeur par financiers financiers au banque brut de Couvertures banque net de financiers à la capitaux propres détenus à des coût amorti couvertures couvertures juste valeur recyclables (en milliers fins de par résultat d'euros) transaction Arabie Saoudite Autriche Belgique 40 862 50 296 91 158 91 158 Brésil Chine Egypte Espagne Etats-Unis France 30 804 190 610 221 414 221 414 Grèce Hong Kong Iran Irlande Italie Japon Liban Lituanie Maroc Pologne Royaume-Uni Russie Syrie Turquie Ukraine Yémen Autres pays souverains Total 71 666 240 906 312 572 312 572 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 69 4 Notes relatives au résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 4.1 Produits et charges d’intérêts (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Sur les actifs financiers au coût amorti 276 494 527 446 259 994 Opérations avec les établissements de crédit 2 044 4 578 2 022 Opérations internes au Crédit Agricole 33 369 71 486 33 825 Opérations avec la clientèle 240 125 449 069 223 000 Opérations de location-financement Titres de dettes 956 2 313 1 147 Sur les actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 382 353 192 Opérations avec les établissements de crédit Opérations avec la clientèle Titres de dettes 382 353 192 Intérêts courus et échus des instruments de couverture 2 262 2 929 1 354 Autres intérêts et produits assimilés 1 64 31 Produits d'intérêts (1) (2) 279 139 530 792 261 571 Sur les passifs financiers au coût amorti -78 344 -171 604 -84 363 Opérations avec les établissements de crédit -976 -4 827 -2 206 Opérations internes au Crédit Agricole -74 135 -152 784 -72 292 Opérations avec la clientèle -3 449 -10 674 -6 440 Opérations de location-financement Dettes représentées par un titre 216 -2 973 -3 079 Dettes subordonnées -346 -346 Intérêts courus et échus des instruments de couverture -23 469 -42 920 -20 851 Autres intérêts et charges assimilées -92 -233 -124 Charges d'intérêts -101 905 -214 757 -105 338 (1) dont 1 561 milliers d'euros sur créances dépréciées (Stage 3) au 30 juin 2022 contre 1 687 milliers d'euros au 31 décembre 2021 et 737 milliers d'euros au 30 juin 2021 (2) dont 5 334 milliers d'euros correspondant à des bonifications reçues de l'Etat au 30 juin 2022 contre 11 241 milliers d'euros au 31 décembre 2021 et 5 537 milliers d'euros au 30 juin 2021. Les montants d’intérêts négatifs enregistrés en produits d’intérêts et charges d'intérêts sont respectivement de 27 023 milliers d'euros et 5 966 milliers d'euros. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 70 4.2 Produits et charges de commissions 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Produits Charge Net Produits Charge Net Produits Charge Net (en milliers d'euros) s s s Sur opérations avec les établissements de crédit 181 -233 -52 460 -405 55 204 -206 -2 Sur opérations internes au Crédit Agricole 11 738 -28 423 -16 685 22 793 -51 176 -28 383 12 281 -25 882 -13 601 Sur opérations avec la clientèle 6 286 -924 5 362 13 044 -1 900 11 144 6 516 -838 5 678 Sur opérations sur titres -162 -162 -163 -163 -163 -163 Sur opérations de change 131 -1 130 236 236 110 110 Sur opérations sur instruments dérivés et autres 340 340 1 219 1 219 380 380 opérations de hors bilan Sur moyens de paiement et autres prestations de 138 817 -10 786 128 031 250 658 -21 454 229 204 125 728 -9 680 116 048 services bancaires et financiers Gestion d'OPCVM, fiducie et activités analogues 3 895 3 895 8 399 8 399 5 187 5 187 Total Produits et charges de commissions 161 388 -40 529 120 859 296 809 -75 098 221 711 150 406 -36 769 113 637 Les produits de commissions des opérations sont portés majoritairement par les activités de banque de proximité. 4.3 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Dividendes reçus 1 489 1 915 1 119 Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur actif/passif détenus à 4 106 1 792 1 348 des fins de transaction Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur instruments de 10 972 18 997 13 140 capitaux propres à la juste valeur par résultat Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur instruments de dette -1 320 -1 785 -2 059 ne remplissant pas les critères SPPI Gains ou pertes nets sur actifs représentatifs de contrats en unités de compte Plus ou moins-values latentes ou réalisées sur actif/passif à la juste 1 096 -4 405 -5 565 valeur par résultat sur option (1) Solde des opérations de change et instruments financiers assimilés (hors résultat des couvertures d'investissements nets des activités à 877 1 259 695 l'étranger) Résultat de la comptabilité de couverture 4 428 782 829 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur 21 648 18 555 9 507 par résultat (1) Hors spread de crédit émetteur pour les passifs à la juste valeur par résultat sur option concernés Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 71 Le résultat de la comptabilité de couverture se décompose comme suit : 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 (en milliers d'euros) Profits Pertes Net Profits Pertes Net Profits Pertes Net Couverture de juste valeur 119 324 -117 977 1 347 175 381 -175 200 181 184 973 -184 789 184 Variations de juste valeur des éléments couverts attribuables aux 25 961 -93 363 -67 402 73 145 -102 236 -29 091 83 077 -101 896 -18 819 risques couverts Variations de juste valeur des dérivés de couverture (y compris cessations 93 363 -24 614 68 749 102 236 -72 964 29 272 101 896 -82 893 19 003 de couverture) Couverture de flux de trésorerie Variations de juste valeur des dérivés de couverture - partie inefficace Couverture d'investissements nets dans une activité à l'étranger Variations de juste valeur des dérivés de couverture - partie inefficace Couverture de la juste valeur de l'exposition au risque de taux 367 428 -364 347 3 081 348 567 -347 966 601 375 517 -374 872 645 d'intérêt d'un portefeuille d'instruments financiers Variations de juste valeur des 17 587 -349 841 -332 254 116 330 -232 237 -115 907 153 845 -221 672 -67 827 éléments couverts Variations de juste valeur des dérivés 349 841 -14 506 335 335 232 237 -115 729 116 508 221 672 -153 200 68 472 de couverture Couverture de l'exposition des flux de trésorerie d'un portefeuille d'instruments financiers au risque de taux d'intérêt Variations de juste valeur de l'instrument de couverture - partie inefficace Total Résultat de la comptabilité de 486 752 -482 324 4 428 523 948 -523 166 782 560 490 -559 661 829 couverture 4.4 Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Gains ou pertes nets sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables Rémunération des instruments de capitaux propres comptabilisés en 59 638 48 948 38 497 capitaux propres non recyclables (dividendes) Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par 59 638 48 948 38 497 capitaux propres Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 72 4.5 Produits (charges) nets des autres activités (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Gains ou pertes sur immobilisations hors exploitation Participation aux résultats des assurés bénéficiaires de contrats d’assurance Autres produits nets de l’activité d’assurance Variation des provisions techniques des contrats d’assurance Produits nets des immeubles de placement 3 272 5 470 3 307 Autres produits (charges) nets 20 345 42 850 19 210 Produits (charges) des autres activités 23 617 48 320 22 517 4.6 Charges générales d’exploitation (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Charges de personnel -131 436 -240 306 -127 033 Impôts, taxes et contributions réglementaires (1) -17 361 -15 972 -13 282 Services extérieurs et autres charges générales d'exploitation -67 877 -132 219 -64 189 Charges générales d'exploitation -216 674 -388 497 -204 504 (1) Dont 8 639 milliers d’euros comptabilisés au titre du fonds de résolution au 30 juin 2022 contre 4 596 milliers d'euros au 31 décembre 2021 et 4 596 milliers d'euros au 30 juin 2021 4.7 Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Dotations aux amortissements -10 548 -20 935 -10 312 Immobilisations corporelles (1) -10 485 -20 790 -10 234 Immobilisations incorporelles -63 -145 -78 Dotations (reprises) aux dépréciations 663 Immobilisations corporelles (2) 663 Immobilisations incorporelles Dotations aux amortissements et aux dépréciations des -10 548 -20 272 -10 312 immobilisations corporelles et incorporelles (1) Dont 3 155 milliers d’euros comptabilisés au titre de l'amortissement du droit d'utilisation au 30 juin 2022 contre 6 412 milliers d'euros au 31 décembre 2021 et 3 207 milliers d'euros au 30 juin 2021 (2) Dont 663 milliers d’euros comptabilisés au titre des reprises aux dépréciations du droit d'utilisation au 31 décembre 2021 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 73 4.8 Coût du risque (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Dotations nettes de reprises des dépréciations sur actifs et provisions -12 010 -35 932 -10 649 sur engagements hors bilan sains (Stage 1 et Stage 2) (A) Stage 1 : Pertes évaluées au montant des pertes de crédit attendues -10 538 9 448 -7 569 pour les 12 mois à venir Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres 31 -131 -138 recyclables Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti -8 230 8 239 -6 109 Engagements par signature -2 339 1 340 -1 322 Stage 2 : Pertes évaluées au montant des pertes de crédit attendues -1 472 -45 380 -3 080 pour la durée de vie Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti -2 433 -44 887 -2 116 Engagements par signature 961 -493 -964 Dotations nettes de reprises des dépréciations sur actifs et provisions -13 898 5 460 6 481 sur engagements hors bilan dépréciés (Stage 3) (B) Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables Instruments de dettes comptabilisés au coût amorti -13 812 3 701 4 709 Engagements par signature -86 1 759 1 772 Autres actifs (C) -1 189 -1 146 -1 178 Risques et charges (D) 3 633 3 436 3 182 Dotations nettes de reprises des dépréciations et provisions -23 464 -28 182 -2 164 (E)=(A)+(B)+(C)+(D) Plus ou moins-values de cessions réalisées sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables dépréciés Gains ou pertes réalisés sur instruments de dettes comptabilisés au coût amorti dépréciés Pertes sur prêts et créances irrécouvrables non dépréciés -2 076 -4 419 -3 190 Récupérations sur prêts et créances 1 451 2 961 2 633 comptabilisés au coût amorti 1 451 2 961 2 633 comptabilisés en capitaux propres recyclables Décotes sur crédits restructurés -274 -516 -240 Pertes sur engagements par signature Autres pertes -1 Autres produits Coût du risque -24 363 -30 157 -2 961 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 74 4.9 Gains ou pertes nets sur autres actifs (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Immobilisations corporelles et incorporelles d’exploitation -189 -1 749 60 Plus-values de cession 5 233 108 Moins-values de cession -194 -1 982 -48 Titres de capitaux propres consolidés -90 -90 Plus-values de cession Moins-values de cession -90 -90 Produits (charges) nets sur opérations de regroupement Gains ou pertes nets sur autres actifs -189 -1 839 -30 4.10 Impôts Charge d’impôt (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Charge d'impôt courant -37 114 -56 030 -29 867 Charge d'impôt différé 14 017 16 531 8 008 Total Charge d'impôt -23 097 -39 499 -21 859 Réconciliation du taux d’impôt théorique avec le taux d’impôt constaté Au 30 juin 2022 (en milliers d'euros) Base Taux d'impôt Impôt Résultat avant impôt, dépréciations d’écarts d’acquisition, activités 151 222 25,83% -39 061 abandonnées et résultats des entreprises mises en équivalence Effet des différences permanentes 2,25% -3 405 Effet des différences de taux d’imposition des entités étrangères Effet des pertes de l’exercice, de l’utilisation des reports déficitaires et 0,65% -985 des différences temporaires Effet de l’imposition à taux réduit -2,75% 4 159 Changement de taux Effet des autres éléments -10,71% 16 195 Taux et charge effectifs d'impôt 15,27% -23 097 Le taux d’impôt théorique est le taux d’imposition de droit commun (y compris la contribution sociale additionnelle) des bénéfices taxables en France au 30 juin 2022. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 75 Au 31 décembre 2021 (en milliers d'euros) Base Taux d'impôt Impôt Résultat avant impôt, dépréciations d’écarts d’acquisition, activités 212 804 28,41% -60 458 abandonnées et résultats des entreprises mises en équivalence Effet des différences permanentes -4,05% 8 615 Effet des différences de taux d’imposition des entités étrangères Effet des pertes de l’exercice, de l’utilisation des reports déficitaires et 0,96% -2 039 des différences temporaires Effet de l’imposition à taux réduit -2,26% 4 811 Changement de taux Effet des autres éléments -4,50% 9 572 Taux et charge effectifs d'impôt 18,56% -39 499 Le taux d’impôt théorique est le taux d’imposition de droit commun (y compris la contribution sociale additionnelle) des bénéfices taxables en France au 31 décembre 2021. Au 30 juin 2021 (en milliers d'euros) Base Taux d'impôt Impôt Résultat avant impôt, dépréciations d’écarts d’acquisition, activités 122 584 28,41% -34 826 abandonnées et résultats des entreprises mises en équivalence Effet des différences permanentes -8,16% 10 003 Effet des différences de taux d’imposition des entités étrangères Effet des pertes de l’exercice, de l’utilisation des reports déficitaires et 0,58% -717 des différences temporaires Effet de l’imposition à taux réduit -1,08% 1 330 Changement de taux Effet des autres éléments -1,92% 2 351 Taux et charge effectifs d'impôt 17,83% -21 859 Le taux d’impôt théorique est le taux d’imposition de droit commun (y compris la contribution sociale additionnelle) des bénéfices taxables en France au 30 juin 2021. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 76 4.11 Variation des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres Est présenté ci-dessous le détail des produits et charges comptabilisés de la période. Détail des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 30/06/2021 Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables Gains et pertes sur écarts de conversion Ecart de réévaluation de la période Transferts en résultat Autres variations Gains et pertes sur instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables -5 438 -2 840 -1 463 Ecart de réévaluation de la période -5 407 -2 971 -1 601 Transferts en résultat Autres variations -31 131 138 Gains et pertes sur instruments dérivés de couverture Ecart de réévaluation de la période Transferts en résultat Autres variations Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des entreprises mises en équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables 1 406 733 378 hors entreprises mises en équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres recyclables des entreprises mises en équivalence Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables sur activités abandonnées Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres recyclables -4 032 -2 107 -1 085 Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables Gains et pertes actuariels sur avantages post emploi 7 816 2 352 2 346 Gains et pertes sur passifs financiers attribuables aux variations du risque de crédit propre Ecart de réévaluation de la période Transferts en réserves Autres variations Gains et pertes sur instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres 1 924 391 589 149 577 non recyclables Ecart de réévaluation de la période 1 929 388 391 146 456 Transferts en réserves -4 3 198 3 121 Autres variations -1 Gains et pertes avant impôt comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables des entreprises mises en équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non -2 177 -12 613 -5 241 recyclables hors entreprises mises en équivalence Impôts sur les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables des entreprises mises en équivalence Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables sur activités abandonnées Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres non recyclables 7 563 381 328 146 682 Gains et pertes nets comptabilisés directement en capitaux propres 3 531 379 221 145 597 Dont part du Groupe 3 531 379 221 145 597 Dont participations ne donnant pas le contrôle Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 77 5 Informations sectorielles Information par secteur opérationnel En application d’IFRS 8, les informations présentées sont fondées sur le reporting interne utilisé par la Direction générale pour le pilotage du groupe Crédit Agricole Nord de France, l’évaluation des performances et l’affectation des ressources aux secteurs opérationnels identifiés. Les secteurs opérationnels présentés dans le reporting interne correspondant aux métiers du groupe Crédit Agricole Nord de France et conformes à la nomenclature en usage au sein de Crédit Agricole S.A., sont les suivants : - Le Crédit Agricole Nord de France relève du secteur « banque de proximité » Ce secteur représente la banque des particuliers, des agriculteurs, des professionnels, des entreprises et des collectivités locales, à fort ancrage local. Le Crédit Agricole Nord de France commercialise toute la gamme de services bancaires et financiers : support d'épargne (monétaire, obligataire, titres), placement d'assurance vie, distribution de crédits, notamment à l'habitat et à la consommation, offre de moyens de paiements. Le Crédit Agricole Nord de France distribue également une gamme très large de produits d'assurance IARD et de prévoyance, s'ajoutant à la gamme d'assurance vie. Présentation des pôles métiers Les transactions entre les secteurs opérationnels sont conclues à des conditions de marché. (en milliers d'euros) 30.06.2022 31.12.2021 30.06.2021 Banque de proximité Banque de proximité Banque de proximité Produit net bancaire total 402 996 653 569 340 391 Charges d'exploitation -227 222 -408 769 -214 816 Résultat brut d'exploitation 175 774 244 800 125 575 Coût du risque -24 363 -30 157 -2 961 Résultat d'exploitation 151 411 214 643 122 614 Quote-part dans le résultat net des entreprises mises en 86 -12 768 -12 840 équivalence Gains ou pertes nets sur autres actifs -189 -1 839 -30 Variation de valeur des écarts d'acquisition Résultat avant impôt 151308 200 036 109 744 Impôts sur les bénéfices -23 097 -39 499 -21 859 Gains ou pertes nets des activités arrêtées Résultat net de l'exercice 128 211 160 537 87 885 Intérêts minoritaires 339 318 154 Résultat Net part du groupe 127 872 160 219 87 731 Actifs sectoriels 38 383 115 37 071 902 36 203 936 Passifs sectoriels 32 942 724 31 750 291 31 312 316 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 78 6 Notes relatives au bilan 6.1 Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat Actifs financiers à la juste valeur par résultat (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 Actifs financiers détenus à des fins de transaction 131 126 52 059 Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 574 337 560 588 Instruments de capitaux propres 108 733 101 952 Instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI (1) 440 203 434 282 Actifs représentatifs de contrats en unités de compte Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 25 401 24 354 Valeur au bilan 705 463 612 647 Dont Titres prêtés (1) Dont 433 823 milliers d’euros d’OPCVM au 30 juin 2022 (contre 428 536 milliers d’euros au 31 décembre 2021) Passifs financiers à la juste valeur par résultat (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 Passifs financiers détenus à des fins de transaction 129 940 55 528 Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option Valeur au bilan 129 940 55 528 En application de la norme IFRS9, le groupe Crédit Agricole Nord de France calcule les variations de juste valeur imputables aux variations du risque de crédit propre en utilisant une méthodologie permettant de les isoler des variations de valeur attribuables à des variations des conditions de marché. • Base de calcul du risque de crédit propre La source prise en compte pour le calcul du risque de crédit propre peut varier d’un émetteur à l’autre. Au sein du groupe Crédit Agricole Nord de France, il est matérialisé par la variation de son coût de refinancement sur le marché en fonction du type d’émission. • Calcul du résultat latent induit par le risque de crédit propre (enregistré en gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres) L’approche privilégiée par le groupe Crédit Agricole Nord de France est celle se basant sur la composante liquidité des émissions. En effet, l’ensemble des émissions est répliqué par un ensemble de prêts/emprunts vanille. Les variations de juste valeur imputables aux variations du risque de crédit propre de l’ensemble des émissions correspondent donc à celles des prêts-emprunts. Elles sont égales à la variation de juste valeur du portefeuille de prêts/emprunts générée par la variation du coût de refinancement. • Calcul du résultat réalisé induit par le risque de crédit propre (enregistré en réserves consolidées) Le choix du groupe Crédit Agricole Nord de France est de transférer la variation de juste valeur imputable aux variations du risque de crédit propre lors du dénouement en réserves consolidées. Ainsi lorsqu’un remboursement anticipé total ou partiel intervient, un calcul basé sur les sensibilités est effectué. Il consiste à mesurer la variation de juste valeur imputable aux variations du risque de crédit propre d’une émission donnée comme étant la somme des sensibilités au spread de crédit multipliée par la variation de ce spread entre la date d’émission et celle du remboursement. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 79 6.2 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 30/06/2022 31/12/2021 Valeur au Gains Pertes Valeur au Gains Pertes (en milliers d'euros) bilan latents latentes bilan latents latentes Instruments de dettes comptabilisés à la juste 480 906 840 -3 789 357 680 2 489 valeur par capitaux propres recyclables Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux 2 487 117 721 671 -22 475 2 484 459 719 360 -22 087 propres non recyclables Total 2 968 023 722 511 -26 264 2 842 139 721 849 -22 087 Instruments de dettes comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables 30/06/2022 31/12/2021 Valeur au Gains Pertes Valeur au Gains Pertes (en milliers d'euros) bilan latents latentes bilan latents latentes Effets publics et valeurs assimilées 78 804 73 -207 71 666 468 Obligations et autres titres à revenu fixe 402 102 767 -3 582 286 014 2 021 Total des titres de dettes 480 906 840 -3 789 357 680 2 489 Prêts et créances sur les établissements de crédit Prêts et créances sur la clientèle Total des prêts et créances Total Instruments de dettes comptabilisés à la juste 480 906 840 -3 789 357 680 2 489 valeur par capitaux propres recyclables Impôts sur les bénéfices -216 978 -644 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de dettes 624 -2 811 1 845 comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables (nets d'impôt) Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres non recyclables Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de capitaux propres non recyclables 30/06/2022 31/12/2021 Valeur au Gains Pertes Valeur au Gains Pertes (en milliers d'euros) bilan latents latentes bilan latents latentes Actions et autres titres à revenu variable 20 507 1 252 -19 20 140 929 -19 Titres de participation non consolidés 2 466 610 720 419 -22 456 2 464 319 718 431 -22 068 Total Instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste valeur par capitaux 2 487 117 721 671 -22 475 2 484 459 719 360 -22 087 propres non recyclables Impôts sur les bénéfices -21 565 5 -21 407 5 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de capitaux propres comptabilisés à la juste 700 106 -22 470 697 953 -22 082 valeur par capitaux propres recyclables (nets d'impôt) Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 80 Instruments de capitaux propres ayant été décomptabilisés au cours de la période 30/06/2022 31/12/2021 Juste Juste Gains Pertes Gains Pertes Valeur à Valeur à cumulés cumulées cumulés cumulées la date de la date de réalisés réalisées réalisés réalisées décompta (1) (1) décompta (1) (1) bilisation bilisation (en milliers d'euros) Actions et autres titres à revenu variable Titres de participation non consolidés 18 4 496 -77 Total Placements dans des instruments 18 4 496 -77 de capitaux propres Impôts sur les bénéfices Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres sur instruments de capitaux propres 4 -77 comptabilisés à la juste valeur par capitaux propres recyclables (nets d'impôt) (1) Les profits et pertes réalisés sont transférés en réserves consolidées au moment de la décomptabilisation de l'instrument concerné. 6.3 Actifs financiers au coût amorti (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 Prêts et créances sur les établissements de crédit 4 552 283 4 171 707 Prêts et créances sur la clientèle 28 672 381 27 761 131 Titres de dettes 547 824 536 725 Valeur au bilan 33 772 488 32 469 563 Prêts et créances sur les établissements de crédit (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 Etablissements de crédit Comptes et prêts 30 184 34 301 dont comptes ordinaires débiteurs non douteux (1) 27 281 32 535 dont comptes et prêts au jour le jour non douteux (1) Valeurs reçues en pension Titres reçus en pension livrée 312 772 324 168 Prêts subordonnés 1 997 1 990 Autres prêts et créances Valeur brute 344 953 360 459 Dépréciations -54 -54 Valeur nette des prêts et créances auprès des établissements de crédit 344 899 360 405 Opérations internes au Crédit Agricole Comptes ordinaires 3 881 711 3 390 850 Titres reçus en pension livrée Comptes et avances à terme 325 673 420 452 Prêts subordonnés Total Prêts et créances internes au Crédit Agricole 4 207 384 3 811 302 Valeur au bilan 4 552 283 4 171 707 (1) Ces opérations composent pour partie la rubrique "Solde net des comptes, prêts/emprunts à vue auprès des établissements de crédit" du Tableau des flux de trésorerie. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 81 Prêts et créances sur la clientèle (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 Opérations avec la clientèle Créances commerciales 4 496 2 881 Autres concours à la clientèle 28 891 477 27 958 684 Valeurs reçues en pension Titres reçus en pension livrée Prêts subordonnés 1 057 1 063 Créances nées d’opérations d’assurance directe Créances nées d’opérations de réassurance Avances en comptes courants d'associés 49 339 84 361 Comptes ordinaires débiteurs 138 633 114 538 Valeur brute 29 085 002 28 161 527 Dépréciations -412 621 -400 396 Valeur nette des prêts et créances auprès de la clientèle 28 672 381 27 761 131 Opérations de location-financement Location-financement immobilier Location-financement mobilier, location simple et opérations assimilées Valeur brute Dépréciations Valeur nette des opérations de location-financement Valeur au bilan (1) 28 672 381 27 761 131 (1) Au 30 juin 2022, le montant des prêts garantis par l’Etat (PGE) accordés à la clientèle par le Crédit Agricole Nord de France dans le cadre des mesures de soutien à l’économie suite à la crise sanitaire liée à la COVID-19 s’élève à 691 516 milliers d’euros. Titres de dettes (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 Effets publics et valeurs assimilées 184 203 240 970 Obligations et autres titres à revenu fixe 364 187 295 945 Total 548 390 536 915 Dépréciations -566 -190 Valeur au bilan 547 824 536 725 6.4 Passifs financiers au coût amorti (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 Dettes envers les établissements de crédit 21 197 351 20 954 324 Dettes envers la clientèle 10 594 072 9 955 913 Dettes représentées par un titre 198 607 148 521 Valeur au bilan 31 990 030 31 058 758 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 82 Dettes envers les établissements de crédit (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 Etablissements de crédit Comptes et emprunts 13 999 4 764 dont comptes ordinaires créditeurs (1) 10 365 2 008 dont comptes et emprunts au jour le jour (1) Valeurs données en pension Titres donnés en pension livrée 312 750 324 049 Total 326 749 328 813 Opérations internes au Crédit Agricole Comptes ordinaires créditeurs 1 353 911 Titres donnés en pension livrée Comptes et avances à terme 20 869 249 20 624 600 Total 20 870 602 20 625 511 Valeur au bilan 21 197 351 20 954 324 (1) Ces opérations composent pour partie la rubrique "Solde net des comptes, prêts/emprunts à vue auprès des établissements de crédit" du Tableau des flux de trésorerie. Dettes envers la clientèle (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 Comptes ordinaires créditeurs 9 725 101 9 189 384 Comptes d'épargne à régime spécial 163 367 151 719 Autres dettes envers la clientèle 705 604 614 810 Titres donnés en pension livrée Dettes nées d'opérations d'assurance directe Dettes nées d'opérations de réassurance Dettes pour dépôts d'espèces reçus des cessionnaires et rétrocessionnaires en représentation d'engagements techniques Valeur au bilan 10 594 072 9 955 913 Dettes représentées par un titre (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 Bons de caisse Titres du marché interbancaire Titres de créances négociables Emprunts obligataires 198 607 148 521 Autres dettes représentées par un titre Valeur au bilan 198 607 148 521 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 83 6.5 Immeubles de placement Variations de Augmentations Diminutions Ecarts de Autres 31/12/2021 30/06/2022 périmètre (acquisitions) (cessions) conversion mouvements (en milliers d'euros) Valeur brute 194 640 2 510 -1 580 195 570 Amortissements et dépréciations -65 151 -2 608 666 -2 -67 095 Valeur au bilan (1) 129 489 -98 -914 -2 128 475 (1) Y compris immeubles de placement donnés en location simple Variations de Augmentations Diminutions Ecarts de Autres 31/12/2020 31/12/2021 périmètre (acquisitions) (cessions) conversion mouvements (en milliers d'euros) Valeur brute 170 699 12 291 15 468 -3 818 194 640 Amortissements et -59 234 -2 701 -5 742 2 488 38 -65 151 dépréciations Valeur au bilan (1) 111 465 9 590 9 726 -1 330 38 129 489 (1) Y compris immeubles de placement donnés en location simple 6.6 Ecarts d’acquisition Pertes de Augmentations Diminutions Ecart de Autres 31/12/2021 valeur de 30/06/2022 (Acquisitions) (Cessions) conversion mouvements En milliers d'euros la période Valeur brute SAS Square Habitat NDF 8 930 8 930 SA Foncière de l'Erable 1 605 1 605 Cumul des pertes de valeur SAS Square Habitat NDF - 8 930 - 8 930 Total 1 605 1 605 6.7 Provisions Variations de Reprises Reprises non Ecarts de Autres 31/12/2021 Dotations 30/06/2022 périmètre utilisées utilisées conversion mouvements (en milliers d'euros) Risques sur les produits épargne-logement 37 160 -18 235 18 925 Risques d’exécution des engagements par signature 19 481 35 786 -34 322 20 946 Risques opérationnels 4 561 -409 4 152 Engagements sociaux (retraites) et assimilés 9 839 13 -319 -250 -5 881 3 403 Litiges divers 18 004 612 -170 -3 944 14 503 Participations Restructurations Autres risques 11 801 1 629 -3 707 -688 9 035 TOTAL 100 846 38 040 -4 196 -57 848 -5 881 70 964 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 84 Variations Reprises Reprises non Ecarts de Autres 31/12/2020 de Dotations 31/12/2021 utilisées utilisées conversion mouvements périmètre (en milliers d'euros) Risques sur les produits épargne-logement 40 574 -3 414 37 160 Risques d’exécution des engagements par signature 22 087 62 561 -65 167 19 481 Risques opérationnels 2 512 2 049 4 561 Engagements sociaux (retraites) et assimilés 10 501 38 -77 -675 52 9 839 Litiges divers 21 654 1 464 -654 -4 460 18 004 Participations Restructurations Autres risques 13 923 5 729 -4 942 -2 909 11 801 TOTAL 111 251 71 841 -5 673 -76 625 52 100 846 6.8 Capitaux propres Composition du capital au 30 juin 2022 Au 30 juin 2022, la répartition du capital et des droits de vote est la suivante : Nombre de titres % des droits de Répartition du capital de la Caisse Régionale % du capital au 30/06/2022 vote Certificats Coopératifs d'investissement (CCI) 17 109 818 29,11% Dont part du Public 16 171 726 27,51% Dont part Sacam Mutualisation 11 287 0,02% Dont part autodétenue 926 805 1,58% Certificats Coopératifs d'associés (CCA) 14 300 815 24,33% Dont part du Public 0,00% Dont part Crédit Agricole S.A. 2 019 390 3,44% Dont part Sacam Mutualisation 12 281 425 20,89% Parts sociales 27 371 824 46,56% Dont 70 Caisses Locales 27 371 505 46,56% 95,24% Dont 21 administrateurs de la Caisse régionale 309 NS 3,22% Dont Crédit Agricole S.A. 9 NS 0,77% Dont Sacam Mutualisation 1 NS 0,77% Total 58 782 457 100,00% 100,00% La valeur nominale des titres est de 3,05 euros et le montant total du capital est de 179 286 milliers d’euros. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 85 Dividendes Au titre de l’exercice 2021, l’Assemblée générale du 26 avril 2022 du Crédit Agricole Nord de France a approuvé le versement d’un dividende net par part sociale de 0,07 euros. Par CCI Par CCA Par part sociale Année de rattachement du dividende Montant Net Montant Net Montant Net 2017 1,05 1,05 0,07 2018 1,05 1,05 0,09 2019 1,05 1,05 0,09 2020 1,05 1,05 0,08 2021 1,05 1,05 0,07 Dividendes payés au cours de l’exercice Les montants relatifs aux dividendes figurent dans le tableau de variation des capitaux propres. Ils s’élèvent à 43 750 milliers d’euros en 2022. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 86 7 Engagements de financement et de garantie et autres garanties Les engagements de financement et de garantie et autres garanties intègrent les activités abandonnées. Engagements donnés et reçus (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 Engagements donnés 3 542 995 3 555 549 Engagements de financement 2 450 792 2 342 178 Engagements en faveur des établissements de crédit Engagements en faveur de la clientèle 2 450 792 2 342 178 Ouverture de crédits confirmés 1 249 246 1 258 186 Ouverture de crédits documentaires 56 424 56 233 Autres ouvertures de crédits confirmés 1 192 822 1 201 953 Autres engagements en faveur de la clientèle 1 201 546 1 083 992 Engagements de garantie 1 092 203 1 213 371 Engagements d'ordre des établissements de crédit 17 547 28 043 Confirmations d'ouverture de crédits documentaires 150 10 Autres garanties 17 397 28 033 Engagements d'ordre de la clientèle 1 074 656 1 185 328 Cautions immobilières 288 799 271 194 Autres garanties d'ordre de la clientèle 785 857 914 134 Engagements sur titres Titres à livrer Engagements reçus 11 815 574 11 365 545 Engagements de financement 33 553 42 896 Engagements reçus des établissements de crédit 33 553 42 896 Engagements reçus de la clientèle Engagements de garantie 11 782 021 11 322 649 Engagements reçus des établissements de crédit 2 306 328 2 325 873 Engagements reçus de la clientèle 9 475 693 8 996 776 Garanties reçues des administrations publiques et assimilées 864 529 803 758 Autres garanties reçues 8 611 164 8 193 018 Engagements sur titres Titres à recevoir Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 87 Instruments financiers remis et reçus en garantie (en milliers d'euros) 30/06/2022 31/12/2021 Valeur comptable des actifs financiers remis en garantie (dont actifs transférés) Titres et créances apportées en garanties des dispositifs de 13 604 778 14 035 073 refinancement (Banque de France, CRH …) Titres prêtés Dépôts de garantie sur opérations de marché Autres dépôts de garantie Titres et valeurs donnés en pension 312 750 324 049 Total de la valeur comptable des actifs financiers remis en garantie 13 917 528 14 359 122 Valeur comptable des actifs financiers reçus en garantie Autres dépôts de garantie Juste valeur des instruments reçus en garantie réutilisables et réutilisés Titres empruntés Titres et valeurs reçus en pension 311 070 323 463 Titres vendus à découvert Total Juste valeur des instruments reçus en garantie réutilisables et 311 070 323 463 réutilisés Au 30 juin 2022, le Crédit Agricole Nord de France n’a pas utilisé les titres souscrits auprès des "FCT Crédit Agricole Habitat" comme dispositif de refinancement. Créances apportées en garantie Au cours du premier semestre 2022, le Crédit Agricole Nord de France a apporté 13 604,78 millions d’euros, de créances en garantie dans le cadre de la participation du groupe Crédit Agricole à différents mécanismes de refinancement, contre 14 035,07 millions d’euros au 31 décembre 2021. Le Crédit Agricole Nord de France conserve l'intégralité des risques et avantages associés à ces créances. En particulier, Crédit Agricole Nord de France a apporté : - 10 551,06 millions d’euros de créances à Crédit Agricole S.A. dans le cadre des opérations de refinancement du Groupe auprès de la Banque de France, contre 10 863,25 millions d’euros au 31 décembre 2021 ; - 531,95 millions d’euros de créances hypothécaires à Crédit Agricole S.A. dans le cadre du refinancement auprès de la CRH (Caisse de Refinancement de l'Habitat), contre 729,72 millions d’euros au 31 décembre 2021 ; - 2 521,76 millions d’euros de créances à Crédit Agricole S.A. ou à d'autres partenaires du Groupe dans le cadre de divers mécanismes de refinancement, contre 2 442,10 millions d'euros au 31 décembre 2021. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 88 8 Reclassements d’instruments financiers Principes retenus par le groupe Crédit Agricole Les reclassements ne sont effectués que dans des circonstances rares résultant d’une décision prise par la Direction Générale du groupe Crédit Agricole Nord de France à la suite de changements internes ou externes : changements importants par rapport à l’activité de l’entité. Le groupe Crédit Agricole Nord de France n’a pas opéré en 2022 de reclassement au titre du paragraphe 4.4.1 d'IFRS 9. 9 Juste valeur des instruments financiers et informations diverses 9.1 Informations sur les instruments financiers évalués à la juste valeur Répartition des instruments financiers à la juste valeur par modèle de valorisation Les montants présentés incluent les créances et dettes rattachées et sont nets de dépréciation. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 89 Actifs financiers valorisés à la juste valeur Prix cotés sur Valorisation Valorisation des marchés fondée sur des fondée sur des actifs pour des 30/06/2022 données données non instruments observables : observables : identiques : Niveau 2 Niveau 3 Niveau 1 (en milliers d'euros) Actifs financiers détenus à des fins de transaction 131 126 131 126 Créances sur les établissements de crédit Créances sur la clientèle Titres reçus en pension livrée Valeurs reçues en pension Titres détenus à des fins de transaction Instruments dérivés 131 126 131 126 Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 574 337 3 031 351 572 219 734 Instruments de capitaux propres à la juste valeur par résultat 108 733 3 031 1 852 103 850 Instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI 440 203 349 720 90 483 Créances sur les établissements de crédit Créances sur la clientèle 972 972 Titres de dettes 439 231 349 720 89 511 Actifs représentatifs de contrats en unités de compte Effets publics et valeurs assimilées Obligations et autres titres à revenu fixe Actions et autres titres à revenu variable OPCVM Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 25 401 25 401 Créances sur les établissements de crédit Créances sur la clientèle Titres à la juste valeur par résultat sur option Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 2 968 023 481 288 2 475 639 11 096 Instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non 2 487 117 382 2 475 639 11 096 recyclables Instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables 480 906 480 906 Créances sur les établissements de crédit Créances sur la clientèle Titres de dettes 480 906 480 906 Instruments dérivés de couverture 248 250 248 250 TOTAL ACTIFS FINANCIERS VALORISÉS À LA JUSTE VALEUR 3 921 736 484 319 3 206 587 230 830 Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments identiques Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondée sur des données observables Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondée sur des données non observables TOTAL DES TRANSFERTS VERS CHACUN DES NIVEAUX Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 90 Prix cotés sur Valorisation Valorisation des marchés fondée sur des fondée sur des actifs pour des 31/12/2021 données données non instruments observables : observables : identiques : Niveau 2 Niveau 3 Niveau 1 (en milliers d'euros) Actifs financiers détenus à des fins de transaction 52 059 52 059 Créances sur les établissements de crédit Créances sur la clientèle Titres reçus en pension livrée Valeurs reçues en pension Titres détenus à des fins de transaction Instruments dérivés 52 059 52 059 Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat 560 588 4 899 352 229 203 460 Instruments de capitaux propres à la juste valeur par résultat 101 952 4 899 1 500 95 553 Instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI 434 282 350 729 83 553 Créances sur les établissements de crédit Créances sur la clientèle 910 910 Titres de dettes 433 372 350 729 82 643 Actifs représentatifs de contrats en unités de compte Effets publics et valeurs assimilées Obligations et autres titres à revenu fixe Actions et autres titres à revenu variable OPCVM Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option 24 354 24 354 Créances sur les établissements de crédit Créances sur la clientèle Titres à la juste valeur par résultat sur option Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 2 842 139 358 037 2 473 603 10 499 Instruments de capitaux propres comptabilisés en capitaux propres non 2 484 459 357 2 473 603 10 499 recyclables Instruments de dettes comptabilisés en capitaux propres recyclables 357 680 357 680 Créances sur les établissements de crédit Créances sur la clientèle Titres de dettes 357 680 357 680 Instruments dérivés de couverture 14 586 14 586 TOTAL ACTIFS FINANCIERS VALORISÉS À LA JUSTE VALEUR 3 469 372 362 936 2 892 477 213 959 Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments identiques Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondée sur des données observables 13 927 Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondée sur des données non observables TOTAL DES TRANSFERTS VERS CHACUN DES NIVEAUX 13 927 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 91 Passifs financiers valorisés à la juste valeur Prix cotés sur Valorisation Valorisation des marchés fondée sur des fondée sur des actifs pour des 30/06/2022 données données non instruments observables : observables : identiques : Niveau 2 Niveau 3 Niveau 1 (en milliers d'euros) Passifs financiers détenus à des fins de transaction 129 940 129 940 Titres vendus à découvert Titres donnés en pension livrée Dettes représentées par un titre Dettes envers les établissements de crédit Dettes envers la clientèle Instruments dérivés 129 940 129 940 Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option Instruments dérivés de couverture 27 808 27 808 Total Passifs financiers valorisés à la juste valeur 157 748 157 748 Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments identiques Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondée sur des données observables Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondée sur des données non observables Total des transferts vers chacun des niveaux Prix cotés sur Valorisation Valorisation des marchés fondée sur des fondée sur des actifs pour des 31/12/2021 données données non instruments observables : observables : identiques : Niveau 2 Niveau 3 Niveau 1 (en milliers d'euros) Passifs financiers détenus à des fins de transaction 55 528 55 528 Titres vendus à découvert Titres donnés en pension livrée Dettes représentées par un titre Dettes envers les établissements de crédit Dettes envers la clientèle Instruments dérivés 55 528 55 528 Passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option Instruments dérivés de couverture 199 680 199 680 Total Passifs financiers valorisés à la juste valeur 255 208 255 208 Transferts issus du Niveau 1 : Prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments identiques Transferts issus du Niveau 2 : Valorisation fondée sur des données observables Transferts issus du Niveau 3 : Valorisation fondée sur des données non observables Total des transferts vers chacun des niveaux Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 92 9.2 Variation du solde des instruments financiers valorisés à la juste valeur selon le niveau 3 Actifs financiers valorisés à la juste valeur selon le niveau 3 Actifs financiers détenus à des fins de transaction Tableau 1 sur 3 Total Actifs financiers valorisés à la juste Valeur selon le Créances sur les Titres reçus en pension Valeurs reçues en Titres détenus à des fins Créances sur la clientèle Instruments dérivés niveau 3 établissements de crédit livrée pension de transaction (en milliers d'euros) Solde de clôture (31/12/2021) 213 959 Gains /pertes de la période (1) 15 621 Comptabilisés en résultat 15 024 Comptabilisés en capitaux propres 597 Achats de la période 20 472 Ventes de la période -19 222 Emissions de la période Dénouements de la période Reclassements de la période Variations liées au périmètre de la période Transferts Transferts vers niveau 3 Transferts hors niveau 3 Solde de clôture (30/06/2022) 230 830 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 93 Autres actifs financiers à la juste valeur par résultat Instruments de capitaux propres à la Instruments de dettes ne remplissant pas les critères SPPI Actifs représentatifs de contrats en unités de compte Actifs financiers à la juste valeur par résultat sur option juste valeur par résultat Tableau 2 sur 3 Actions et autres titres à revenu Titres de Créances sur les Effets publics et Obligations et Actions et autres OPCVM Créances sur les Créances sur la Créances sur la Titres reçus en Valeurs reçues variable participation non établissements Titres de dettes valeurs autres titres à titres à revenu établissements clientèle Titres de dettes clientèle pension livrée en pension consolidés de crédit assimilées revenu fixe variable de crédit (en milliers d'euros) Solde de clôture (31/12/2021) 95 553 910 82 643 24 354 Gains /pertes de la période (1) 13 165 1 534 325 Comptabilisés en résultat 13 165 1 534 325 Comptabilisés en capitaux propres Achats de la période 12 205 62 5 630 2 575 Ventes de la période -17 073 -296 -1 853 Emissions de la période Dénouements de la période Reclassements de la période Variations liées au périmètre de la période Transferts Transferts vers niveau 3 Transferts hors niveau 3 Solde de clôture (30/06/2022) 103 850 972 89 511 25 401 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 94 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres Instruments de dettes comptabilisés en à la juste valeur par capitaux propres recyclables Tableau 3 sur 3 Instruments de capitaux propres comptabilisés à la Instruments dérivés de juste valeur par capitaux couverture Créances sur les propres non recyclables Créances sur la clientèle Titres de dettes établissements de crédit (en milliers d'euros) Solde de clôture (31/12/2021) 10 499 Gains /pertes de la période (1) 597 Comptabilisés en résultat Comptabilisés en capitaux propres 597 Achats de la période Ventes de la période Emissions de la période Dénouements de la période Reclassements de la période Variations liées au périmètre de la période Transferts Transferts vers niveau 3 Transferts hors niveau 3 Solde de clôture (30/06/2022) 11 096 (1) Ce solde inclut les gains et pertes de la période provenant des actifs détenus au bilan à la date de la clôture pour les montants suivants : Gains/ pertes de la période provenant des actifs de niveau 3 détenus au bilan en date 6 824 de clôture Comptabilisés en résultat 6 227 Comptabilisés en capitaux propres 597 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 95 10 Parties liées Les principaux événements entre la Caisse régionale de Crédit Agricole Nord de France et les sociétés incluses dans son portefeuille de participations sont les suivants : Acquisitions Le Crédit Agricole Nord de France a investi 1,85 millions d'euros dans le fonds d’investissement BREEGA VENTURE 2, représentant 1,40% du capital du fonds. Opérations diverses La SAS Rue La Boétie a remboursé partiellement l’avance accordée par le Crédit Agricole Nord de France, à hauteur de 16,83 millions d'euros. Le GIE Orchestra bail a remboursé partiellement l’avance de différé fiscal du Crédit Agricole Nord de France pour un montant de 18,42 millions d’euros. Le montant des avances consenties à la SA Foncière de l'Erable s'élève à 40,81 millions d'euros, après la capitalisation des intérêts de 2021 pour 0,4 million d'euros. Caisses Locales Au 30 juin 2022, les encours des comptes courants d'associés et de TNMT des Caisses Locales auprès du Crédit Agricole Nord de France s'élèvent respectivement à 36,88 millions d'euros et 702,83 millions d'euros. Produits des participations Au 30 juin 2022, le Crédit Agricole Nord de France a enregistré les dividendes suivants : - 56,48 millions euros de la SAS Rue la Boétie (acompte 2022), - 2 millions d'euros de la SA Foncière de l'Erable, - 0,72 million d'euros de la SAS SACAM Développement, - 0,59 million d’euros de la SAS SACAM Participations. La SA Foncière de l’Erable a encaissé un dividende de 1,67 million d’euros de la SCI Euralliance Europe, 1,16 million d’euros de la SCI Crystal Europe et 0,30 million d’euros de la SCI Quartz Europe. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 96 11 Événements postérieurs au 30 juin 2022 Aucun évènement postérieur n’est à signaler. Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 97 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 98 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 99 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 100 4. Attestation du responsable de l’information financière ATTESTATION DU RESPONSABLE DE L’INFORMATION FINANCIERE SEMESTRIELLE Monsieur Laurent Martin, Directeur Général de la Caisse régionale de Crédit Agricole Mutuel Nord de France J'atteste, à ma connaissance, que les comptes condensés pour le semestre écoulé sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la société et de l'ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et le rapport semestriel d'activité ci-joint présente un tableau fidèle des événements importants survenus pendant les six premiers mois de l'exercice, de leur incidence sur les comptes, des principales transactions entre parties liées ainsi qu'une description des principaux risques et des principales incertitudes pour les six mois restants de l'exercice. Fait à Lille, Le 20/09/2022 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 101 5. Glossaire ACRONYMES ABE BCE Autorité bancaire européenne ou European Banking Banque centrale européenne Authority (EBA) IFRS ACPR International Financial Reporting Standards (Normes Autorité de contrôle prudentiel et de résolution internationales d’information financière) AMF SREP Autorité des marchés financiers Supervisory Review and Evaluation Process TERMES Agence de notation mesures visant à limiter la procyclicité du système Organisme spécialisé dans l’évaluation de la solvabilité financier (coussins de fonds propres qui varient en d’émetteurs de titres de dettes, c’est-à-dire leur fonction du cycle économique) ou encore renforcent capacité à honorer leurs engagements les exigences relatives aux établissements considérés (remboursement du capital et des intérêts dans la comme systémiques. Dans l’Union européenne, ces période contractuelle). standards prudentiels ont été mis en œuvre via la directive 2013/36/UE (CRD 4 – Capital Requirement ALM Asset and Liability Management – gestion actif-passif Directive) et le règlement (UE) n° 575/2013 (CRR – La gestion actif-passif consiste à gérer les risques Capital Requirement Regulation). structurels du bilan (taux, change, liquidité) ainsi que la politique de refinancement afin de protéger la CCA Certificat coopératif d’associés valeur patrimoniale de la banque et/ou sa rentabilité Les CCA sont des titres non cotés en bourse, future. négociables de gré à gré qui ne peuvent être émis que par des sociétés coopératives. Ils peuvent être Appétence au risque souscrits par les Sociétaires de la Caisse régionale L’appétence au risque correspond au niveau de risque, émettrice et des Caisses locales affiliées. Sans droit de par nature et par métier, que la Caisse régionale est vote, il donne à ses porteurs le droit à l’actif net et à la prête à prendre au regard de ses objectifs perception d’un dividende. stratégiques. Elle s’exprime aussi bien au travers de critères quantitatifs que qualitatifs. L’exercice CCI Certificat coopératif d’investissement d’appétence au risque constitue un des outils de Les CCI sont des titres sans droit de vote, cotés en pilotage stratégique à la disposition des instances bourse, qui ne peuvent être émis que par des sociétés dirigeantes de la Caisse régionale. coopératives. Il donne à ses porteurs le droit à l’actif net et à la perception d’un dividende. AT1 Additionnal Tier 1 Les fonds propres additionnels de catégorie 1 Collatéral (Additional Tier 1) éligibles sous Bâle 3 correspondent Le collatéral est un actif transférable ou une garantie aux instruments de dette perpétuelle, dégagés de apportée, servant de gage au remboursement d’un toute incitation ou obligation de remboursement. Ils prêt dans le cas où le bénéficiaire de ce dernier ne sont sujets à un mécanisme d’absorption des pertes pourrait pas satisfaire à ses obligations de paiement. lorsque le ratio CET1 est en dessous d’un certain seuil, Coefficient d’exploitation fixé dans leur prospectus d’émission. Le coefficient d’exploitation est un ratio calculé en Bâle 3 divisant les charges d’exploitation par le Produit Net Nouvelle évolution des standards prudentiels Bancaire ; il indique la part de Produit Net Bancaire bancaires qui se substitue aux précédents accords de nécessaire pour couvrir les charges. Bâle 2 en renforçant la qualité et la quantité de fonds Coût du risque sur encours 1 propres minimaux que les établissements doivent détenir. Ils mettent également en œuvre des exigences minimales en termes de gestion du risque de liquidité (ratios quantitatifs), définissent des 1 Indicateur alternatif de performance Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques 102 Le coût du risque sur encours est calculé en rapportant Dividende la charge du coût du risque aux encours de crédit. Le dividende est la part du bénéfice net ou des réserves qui est distribuée aux actionnaires. Son Coût du risque montant est proposé par le Conseil d’administration Le coût du risque enregistre les dotations et les puis voté par l’Assemblée générale, après reprises de provisions sur l’ensemble des risques l’approbation des comptes de l’exercice écoulé. bancaires dont notamment les risques de crédit, de contrepartie (créances, titres, engagements hors bilan) EAD Exposure At Default et les risques opérationnels (litiges), ainsi que les Valeur exposée au risque : exposition du Groupe en pertes correspondantes non provisionnées. cas de défaut de la contrepartie. L’EAD comprend les expositions inscrites au bilan et en hors-bilan. Les Couverture de portefeuille de prêt expositions hors bilan sont converties en équivalent L’impact des couvertures de prêts valorise les bilan à l’aide de facteurs de conversion internes ou variations de marché de la couverture du risque de réglementaires (hypothèse de tirage). crédit et le niveau des réserves qui en découlent. Écart d’acquisition/survaleur Créance douteuse Un écart d’acquisition ou survaleur est la différence Une créance douteuse est une créance dont le entre le prix d’acquisition d’une entreprise et son actif débiteur n’a pas versé les intérêts et les net réévalué au moment de l’acquisition. Chaque remboursements depuis un certain temps par rapport année un test de dépréciation devra être fait, son aux échéances du contrat de crédit, ou pour laquelle il éventuel impact étant porté au compte de résultat. existe un doute raisonnable que cela puisse être le cas. EP Emplois pondérés / RWA Risk-Weighted Assets Ce sont les actifs (crédits, etc.) inscrits au bilan d’une banque, Créance dépréciée pondérés de façon prudentielle en fonction du risque Une créance dépréciée est une créance ayant fait de perte qu’ils portent et dont le total sert de l’objet d’une provision pour risque de non- dénominateur pour déterminer les principaux ratios remboursement. de solvabilité. Crédit Agricole S.A. EL Expected Loss Entité cotée du Groupe Crédit Agricole. Cet ensemble La perte attendue est la perte susceptible d’être a pour société mère Crédit Agricole S.A. entité sociale. encourue en fonction de la qualité de la contrepartie Son périmètre de consolidation comprend les filiales, compte tenu de la qualité du montage de la coentreprises et entreprises associées, qu’elle détient transaction et de toutes mesures prises pour atténuer directement ou indirectement. le risque, telles que les sûretés réelles. Elle s’obtient CVA Credit Valuation Adjustment en multipliant l’exposition en risque (EAD) par la Le Credit Valuation Adjustment (ou ajustement de probabilité de défaut (PD) et par le taux de perte valeur de crédit) correspond à l’espérance de perte (LGD). liée au risque de défaut d’une contrepartie et vise à Établissement systémique prendre en compte le fait que la totalité de la valeur Le Groupe Crédit Agricole (mais pas Crédit Agricole de marché positive d’un instrument ne puisse pas être S.A.), figure dans la liste publiée par le Conseil de recouvrée. La méthodologie de détermination du CVA stabilité financière (FSB) en novembre 2012 puis mise repose essentiellement sur le recours aux paramètres à jour en novembre 2016 et qui comprend de marché en lien avec les pratiques des opérateurs 30 établissements bancaires mondiaux, dits de marché. systémiques. Un établissement systémique devra DVA Debit Valuation Adjustment mettre en place un coussin de fonds propres de base Le Debit Valuation Adjustment (DVA) est le symétrique compris entre 1 % et 3,5 % par rapport aux exigences du CVA et représente l’espérance de perte du point de de Bâle 3. vue de la contrepartie sur les valorisations passives FSB Financial Stability Board ou CSF Conseil de stabilité des instruments financiers. Il reflète l’effet de la financière qualité de crédit propre de l’entité sur la valorisation Le Conseil de stabilité financière a pour mission de ces instruments. d’identifier les vulnérabilités du système financier Dilution mondial et de mettre en place des principes en Une opération est dite “dilutive” quand elle réduit la matière de régulation et de supervision dans le part d’une action dans la valeur liquidative (par domaine de la stabilité financière. Il rassemble les exemple l’actif net comptable par action) ou les gouverneurs, les ministres des finances et les résultats (par exemple le résultat net par action) d’une superviseurs des pays du G20. Son objectif premier est entreprise. donc de coordonner au niveau international les 103 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques travaux des autorités financières nationales et des contrepartie et le montant de l’exposition au moment normalisateurs internationaux dans le domaine de la du défaut. régulation et de la supervision des institutions MREL Minimum Requirement for Own Funds and Eligible Liabilities financières. Créé lors de la réunion du G20 à Londres Le ratio MREL est défini dans la directive européenne en avril 2009, le FSB succède au Forum de stabilité de “Redressement et Résolution des Banques” et financière institué en 1999 à l’initiative du G7. correspond à une exigence minimum de fonds propres Gestion d’actifs Asset Management et de passifs éligibles devant être disponibles pour Métier financier consistant à gérer des valeurs absorber les pertes en cas de résolution (voir mobilières ou autres actifs, pour compte propre ou chapitre 5 “Facteurs de risque et Pilier 3/ Indicateurs pour compte de tiers (clientèle d’institutionnels ou de et ratios prudentiels”). particuliers). En matière de gestion collective, les actifs Notation de crédit Credit Rating sont gérés sous forme de fonds ou dans le cadre de Mesure relative de la qualité de crédit, sous la forme mandats de gestion. Les produits sont adaptés pour d’une opinion émise par une agence de notation répondre aux différentes attentes de la clientèle tant financière (Standard & Poor’s, Moody’s, Fitch Ratings, en termes de diversification géographique ou etc.). La notation peut s’appliquer à un émetteur sectorielle, de gestion à court ou long terme que de (entreprise, État, collectivité publique) et/ou à des niveau de risque souhaité. émissions (emprunts obligataires, titrisations, Gouvernement d’entreprise ou gouvernance obligations sécurisées, etc.). La notation de crédit peut Ce concept recouvre la mise en place dans l’entreprise influencer les conditions de refinancement (en termes de l’ensemble des mécanismes assurant la de prix et d’accès aux ressources) et l’image de transparence, l’égalité entre actionnaires et l’équilibre l’émetteur dans le marché (voir “Agence de des pouvoirs entre management et actionnaires. Ces notation”). mécanismes concernent : les modes d’élaboration et NSFR Net Stable Funding Ratio – Ratio de liquidité à un an la mise en œuvre de la stratégie, le fonctionnement du Le ratio NSFR vise à promouvoir la résilience à plus Conseil d’administration, l’articulation des différents long terme en instaurant des incitations organes de direction, la politique de rémunération des supplémentaires à l’intention des banques, afin dirigeants et des cadres. qu’elles financent leurs activités aux ressources plus Groupe Crédit Agricole stables, notamment à maturités plus longues. Ce ratio Cet ensemble est constitué de Crédit Agricole SA, des structurel de liquidité à long terme sur une période Caisses régionales et des Caisses locales. d’un an, a été conçu pour limiter la transformation, c’est-à-dire le financement d’actifs long terme par des HQLA High Quality Liquid Assets ressources court terme. Actifs liquides de haute qualité qui sont non grevés et qui peuvent être convertis en liquidités, facilement et OPCVM Organisme de placement collectif en valeurs mobilières immédiatement sur des marchés privés, dans Un OPCVM est un portefeuille de valeurs mobilières l’hypothèse d’une crise de liquidité. (actions, obligations, etc.) géré par des professionnels (société de gestion) et détenu collectivement par des Investisseurs institutionnels investisseurs particuliers ou institutionnels. Il existe Les investisseurs institutionnels sont des entreprises, deux types d’OPCVM, les SICAV (société organismes publics ou compagnies d’assurance dont d’investissement à capital variable) et les FCP (fonds une partie de l’activité est axée sur l’investissement en communs de placement). valeurs mobilières comme par exemple les actions de sociétés cotées. Entrent par exemple dans cette Parts sociales catégorie les sociétés de gestion, les assureurs, ainsi Une part sociale est une part du capital des Caisses que les fonds de pension. locales et des Caisses régionales. Les parts sociales sont rémunérées sous la forme d’un intérêt annuel. LCR Liquidity Coverage Ratio – Ratio de liquidité à un mois Ce Une part sociale est remboursée à sa valeur nominale ratio vise à favoriser la résilience à court terme du et ne donne pas droit aux réserves ni au boni de profil de risque de liquidité d’une banque. Le LCR liquidation. oblige les banques à détenir un stock d’actifs sans risque, liquidable facilement sur les marchés (voir PNB Produit net bancaire HQLA), pour faire face aux paiements des flux sortants Le PNB correspond à la différence entre les produits nets des flux entrants pendant trente jours de crise, d’exploitation bancaire (intérêts perçus, commissions sans soutien des banques centrales. reçues, autres produits d’exploitation bancaire) et les charges d’exploitation bancaire (intérêts versés par la LGD Loss Given Default banque sur ses ressources de refinancement, La perte en cas de défaut est le rapport entre la perte subie sur une exposition en cas de défaut d’une 104 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques commissions versées, autres charges d’exploitation Les Sociétaires souscrivent les parts sociales qui bancaire). constituent le capital des Caisses locales. Les Caisses locales, via les Sociétaires, détiennent le capital de la PEL Provision Épargne-Logement Caisse régionale à laquelle elles sont affiliées. Ils La provision Épargne-Logement représente la perçoivent une rémunération au titre de leurs parts provision constituée pour servir la rémunération aux sociales dont les intérêts sont plafonnés par la loi. Les plans épargne logement bénéficiant d’un taux attractif Sociétaires sont réunis annuellement en Assemblée et susceptibles d’être clôturés à court terme par leurs générale : ils approuvent les comptes des Caisses détenteurs. locales et élisent les administrateurs. Chaque Ratio de levier Sociétaire individuel dispose d’une voix à ces Le ratio de levier est un ratio qui se veut simple et qui Assemblées quel que soit le nombre de parts sociales vise à encadrer la taille du bilan des établissements. qu’il détient. Pour ce faire, le ratio de levier met en rapport les Solvabilité fonds propres prudentiels de catégorie 1 (Tier 1), le C’est la mesure de la capacité d’une entreprise ou bilan et le hors-bilan comptables, après retraitements d’un particulier à payer ses dettes sur le moyen et long de certains postes. terme. Pour une banque, la solvabilité correspond, Résolution notamment, à sa capacité à faire face aux pertes que Raccourci de langage pour désigner la “résolution de les risques qu’elle porte, sont susceptibles crises ou de défaillances bancaires”. Dans les faits, d’engendrer. L’analyse de la solvabilité se distingue de pour chaque banque européenne, deux types de plan l’analyse de la liquidité : la liquidité de l’entreprise est doivent être établis : un plan préventif de son aptitude à faire face à ses échéances financières redressement qui est élaboré par les responsables de dans le cadre de son activité courante, à trouver de la banque et un plan préventif de résolution qui est nouvelles sources de financement, et à assurer ainsi à décidé par l’autorité de contrôle compétente. La tout moment l’équilibre entre ses recettes et ses résolution intervient avant la faillite de la banque pour dépenses. Pour une banque, la solvabilité est organiser son démantèlement en bon ordre et éviter encadrée par la directive CRD 4 et le règlement CRR. le risque systémique. Spread de crédit RBE Résultat brut d’exploitation Marge actuarielle (écart entre le taux de rentabilité actuariel Le RBE est égal au produit net bancaire diminué des d’une obligation et celui d’un emprunt sans risque de durée charges d’exploitation (charges générales identique). d’exploitation, dont notamment les frais de personnel Spread émetteur et autres frais administratifs, dotations aux Marge actuarielle représentant l’écart entre le taux de amortissements). rentabilité actuariel auquel le Groupe peut emprunter et celui d’un emprunt sans risque de durée identique. Résultat d’exploitation Le résultat d’exploitation s’obtient à partir du Résultat Stress test ou test de résistance brut d’exploitation duquel on déduit le coût du risque. Exercice consistant à simuler des conditions économiques et financières extrêmes afin d’en étudier RNPG Résultat net part du Groupe les conséquences sur les bilans, comptes de résultat et Le résultat net correspond au bénéfice ou à la perte de solvabilités des banques afin de mesurer leur capacité l’exercice (après impôt sur les sociétés). Le résultat de résistance à de telles situations. part du Groupe est égal à ce résultat diminué de la quote-part revenant aux actionnaires minoritaires des Taux directeur filiales consolidées globalement. Taux d’intérêt fixés par la Banque centrale d’un pays ou d’une union monétaire, et qui permettent à celle-ci ROA Retour sur actifs – Return On Assets 1 de réguler l’activité économique. C’est le principal Le RoA est un indicateur permettant de mesurer la outil utilisé par les banques centrales pour remplir leur rentabilité des actifs en rapportant le bénéfice net mission de régulation de l’activité économique : réalisé par une entreprise à la taille de son bilan. inflation pour la Banque centrale européenne (BCE), ROE Retour sur fonds propres – Return On Equity 1 inflation et stimulation de la croissance pour la Le RoE est un indicateur permettant de mesurer la Réserve fédérale américaine (Fed). rentabilité des fonds propres en rapportant le Titres subordonnés bénéfice net réalisé par une entreprise à ses fonds Les titres subordonnés sont des titres émis par une propres. société, dont la rémunération et/ou le Sociétaire remboursement du capital sont subordonnés à un événement (par exemple au paiement d’un dividende, 1 Indicateur alternatif de performance ou réalisation d’un bénéfice). 105 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques TLAC Total Loss Absorbing Capacity Le ratio TLAC a été élaboré à la demande du G20 par le Conseil de stabilité financière. Il vise à estimer l’adéquation des capacités d’absorption de perte et de recapitalisation des banques systémiques (G-SIB) (voir chapitre 5 “Facteurs de risque et Pilier 3/Indicateurs et ratios prudentiels”). 106 Se référer au glossaire au chapitre 5 pour la définition des termes techniques |